Joli concours de circonstances que celui dont il est question aujourd’hui : un hacker nommé Bowser vient d’être jugé pour des activités de piratage organisé, attaqué par Nintendo. Et sa sentence est irrévocable.
L’accusé jugé Koopable
Il y a Bowser, l’iconique méchant de Mario, mais il y a aussi Doug Bowser, l’actuel président de Nintendo of America : la situation était déjà assez ironique et vient de prendre une autre ampleur encore avec l’arrivée d’une troisième tête éponyme. Cette fois-ci, il s’agit de Gary Bowser, un hacker canadien et l’une des têtes pensantes de Team-Xecuter, un groupe de pirates qui vendait à la fois des jeux piratés Switch et du matériel hardware pour y jouer sur sa console Nintendo.
Poursuivi depuis des années par Big N mais aussi par le gouvernement américain, il avait plaidé coupable en novembre dernier après s’être fait arrêter en République Dominicaine, en 2020. La justice vient tout juste de rendre son verdict : Bowser est condamné quarante mois de prison ferme, soit plus de trois ans derrière les barreaux.
From jailbreak to just jail
Autant dire que Nintendo est particulièrement ravi. Pour ainsi dire, Bowser (Doug cette fois-ci, le patron de la branche américaine du constructeur, vous suivez ?) s’était montré furieux et avait accepté de verser 14,5 millions de dollars pour aider à poursuivre les pirates, courant dans la nature malgré la chasse du FBI. Si l’autre Bowser, le pirate, est désormais écroué et qu’un de ses complices, un Français de 48 ans du nom de Max Louarn a également été arrêté en 2020, les autres membres de Team-Xecuter sont toujours actifs.
Qu’importe, cette condamnation à la prison ferme est un bel avertissement et pour Nintendo, ce Lucky Luciano du jeu vidéo a eu ce qu’il méritait. Voici la déclaration officielle partagée par l’entreprise :
Nintendo salue le travail acharné et les efforts continus des procureurs fédéraux et des forces de l'ordre pour lutter contre les activités illégales à l'échelle mondiale qui causent de graves dommages à Nintendo et à l'industrie du jeu vidéo.
En particulier, Nintendo tient à remercier le Federal Bureau of Investigation (FBI), le Homeland Security Investigations (HSI) du Département de la Sécurité intérieure des États‑Unis, le bureau du procureur américain pour le district ouest de Washington, le Département de la justice des États-Unis, Computer Crime & Intellectual Section des biens et le Bureau des affaires internationales du ministère de la Justice pour leur contribution et leur aide importantes.
En revanche, rien ne précise si le juge s'appelait Mario, ce qui aurait certainement permis de boucler cette jolie métaphore involontaire et improbable.