Tout fraîchement sorti dans le commerce, Dying Light 2 est l’un des gros jeux du moment et une énorme production. Après des années de développement, l’heure du jugement et des comparaisons est arrivée…
Un gros downgrade constaté, mais pas partout
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dying Light 2 est un projet de longue date aux très grandes ambitions. Les développeurs de chez Techland ont souhaité proposer un immense monde ouvert, parfois très vertical, avec un level design changeant au fil de nos choix : de manière générale, l’open world s’avère très pertinent et la surprise fut plutôt bonne quand le jeu fut testé dans nos colonnes, il y a quelques jours.
Pour autant, cet immense chantier a, semble-t-il, nécessité quelques sacrifices pour voir le jour. C’est en tout cas ce que démontre une longue vidéo comparative concoctée par le YouTuber Nick930 qui a mis côte à côte la version PC actuellement dans le commerce en Ultra, 4K et RTX activé, avec la démo de l’E3 2018. Oui, il y a eu du downgrade.
Une ville totalement revue
Ce que pointe du doigt le vidéaste, c’est surtout le changement d’orientation radical pour l’open world lui-même : la direction artistique a pris un tournant très édulcoré et bien moins réaliste qu’auparavant, adoptant un ton “pastel” évident. Dans la démo d’il y a trois ans, l’environnement édifiait une colorimétrie plus tenue, plus pertinente, habillée de nombreux effets de végétation, presque disparus par la suite. Ce revirement servirait-il à camoufler d’autres changements, autrement plus techniques ?
Très probablement. En réalité, Dying Light 2 propose aujourd’hui un level design beaucoup plus plat et moins alambiqué (sans pour autant être mauvais, précisons-le) que ce qui pouvait être montré en 2018. En guise d’exemple, la scène d’introduction du jeu, qui révèle des lieux qui n’ont rien en commun ; de même, l’architecture globale des bâtiments a été revue à la baisse, tout comme la suppression de nombreux édifices.
Néanmoins, tout n’a pas été downgradé, et heureusement. La modélisation des personnages a fait un bon en avant considérable, tandis que certains bâtiments s’épaulent heureusement d’une finition bien plus aboutie qu’auparavant.
Le downgrade reste néanmoins une pratique extrêmement courante dans l’industrie ; non seulement parce qu’il est de coutume d’embellir son jeu lors des présentations importantes, mais aussi parce qu’en cours de route, il n’est pas toujours possible d’atteindre les objectifs fixés dans les temps ou avec les moyens donnés. Dying Light 2 n’a pas dérogé à la règle, ce qui ne l’a pas empêché pour autant d’écoper d’une très bonne note dans nos tribunes.