Les progrès technologiques permettent toujours plus de puissance pour toujours moins d’énergie… bonne nouvelle pour l’écologie ? L’effet rebond est tenace : le secteur de la tech’ consomme toujours de plus en plus. Smartphones, tablettes, montres connectées… dans le monde du XXIè siècle, les leaders du marché vont devoir proposer des solutions plus propres. Analysons donc les 2 rivaux emblématiques : Samsung et Apple.
Apple et écologie : des résolutions durables pour toute la high tech
Cela fait quelques années maintenant qu’Apple a commencé à orienter une partie de sa communication vers l’écologie. Sur le site officiel de la marque à la pomme, il y a même un onglet entièrement dédié à l’environnement.
Concrètement, en quoi consiste le fameux “plan” d’Apple pour l’écologie ? LE grand objectif sur lequel la marque communique est de faire atteindre la neutralité carbone à ses produits d’ici 2030.
Le truc, c’est qu’il n’existe pour le moment aucune solution miracle qui permette de produire et distribuer des produits tech’ en masse sans la moindre émission. Du coup, Apple cherche à compenser ces émissions inévitables en aidant à la reforestation du monde. Concrètement, cela passe pour le moment par des projets qui cherchent à restaurer des biotops détériorés (des millions d’hectares de savane au Kenya, des milliers d’hectares de forêts de mangrove au Pérou…).
Au-delà de ces compensations, l’action d’Apple passe aussi par un investissement massif dans les énergies renouvelables. Ces sources d’énergie sont-elles propres à 100% ? Pas vraiment, mais c’est mieux que rien. Les data centers de la marque fonctionnent déjà uniquement grâce à de l’énergie dite verte. L’entreprise a quelques années pour faire de même avec toutes ses usines.
Enfin, Apple mise énormément sur les matériaux en eux-mêmes. Là aussi, l’objectif est très clair : passer à des matériaux 100% recyclés ou renouvelables dans les 8 prochaines années. La coque des MacBook Air, Apple Watch et iPad est déjà en aluminium 100% recyclé. L’idée est de tendre vers un chiffre similaire pour tous les emballages de la marque, mais aussi d’autres composants.
Bref, si la pomme n’est pas encore tout à fait verte, il est certain qu’elle fait des efforts pour aller dans cette direction. L’écologie étant probablement l’enjeu majeur de ce siècle, la concurrence se doit de répondre. Si ce n’est pas déjà le cas, il va sans dire que l’impact énergétique d’une marque aura une grande influence sur la future génération de consommateurs. Voyons donc maintenant la réponse du grand rival : Samsung.
Samsung Galaxy : les smartphones et tablette du futurs seront écolo
Comparer Apple et Samsung peut paraître intuitif et naturel, mais l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît. Premièrement, Apple a le contrôle sur son hardware (les produits bien physiques) mais aussi son software (l’OS, les data centers etc.). Le contrôle de la marque est donc plus grand. L’empreinte carbone d’un Samsung Galaxy sous Android dépend donc en partie des serveurs de Google par exemple.
Ensuite, Samsung est un géant dont le secteur d’activité s’étend bien plus loin que celui d’Apple. Samsung vous vend des smartphones, des tablettes et des montres connectées… mais aussi des micro-ondes ou des lave-linges par exemple. L'empreinte carbone d’un frigo n’a rien à voir avec l'empreinte carbone d’un iPhone, vous en conviendrez.
Pour comparer ce qui est comparable, penchons-nous sur la récente campagne de Samsung appelée “Galaxy for the Planet". Vous le savez sûrement, la gamme “Galaxy” est celle qui est en concurrence directe avec les produits Apple. Galaxy Watch contre Apple Watch, Galaxy Tab contre iPad et évidemment smartphone Samsung Galaxy contre iPhone.
Cette campagne est pour l'instant plus discrète que celle d’Apple, mais est-elle moins pertinente pour autant ? C’est ce qu’on va voir.
Déjà, Samsung se projette beaucoup moins loin qu’Apple. La marque ne parle pas de 2030 mais de 2025 : dans 3 ans donc. Un délai très court pour un objectif un peu moins ambitieux. Ici, on ne parle pas d’un objectif 0 carbone mais d’un engagement vers une baisse drastique de “l’impact environnemental”. Dit comme ça, c’est très flou, mais il y a des objectifs concrets :
- Des matériaux recyclés dans 100% des produits mobiles d’ici 2025 ;
- 0% de plastique dans 100% des emballages d’ici 2025 ;
- 0 déchet en décharge d’ici 2025.
En plus de ces objectifs, Samsung, comme Apple, met en avant ses puces de moins en moins gourmandes en énergie ou encore ses programmes de reprise d’anciens appareils.
Mais ce n’est pas le plus impressionnant. Peut-être que les engagement les plus pertinents ne sont pas ceux qui se basent sur des promesses mais ceux sur lesquels il y a déjà des résultats concrets grâce aux sommes d’argent investies en recherche et développement dans le secteur de l’écologie.
Par exemple, très récemment, Samsung a annoncé que l’entreprise se met à récupérer les filets de pêche abandonnés dans l’océan, plus grande source de déchets plastiques et énorme danger pour les écosystèmes, afin de les recycler en plastique pour les appareils Samsung Galaxy.
Faisons le bilan. Plus qu’un argument marketing relevant du green washing, le défi que pose la crise climatique est énorme et c’est un challenge que toutes les grandes entreprises vont devoir affronter, surtout dans le monde de la tech. Peu importe qui en est à l’initiative, peu importe les guéguerres de chapelle entre les fans de telle ou telle marque : il va falloir y mettre rapidement le plus de moyens possibles. Les efforts de Samsung et d’Apple sont encourageants, mais sont-ils suffisants ? Rendez-vous en 2025 et en 2030 pour en avoir le cœur net.