Les prochaines années risquent d’être très intéressantes pour le jeu vidéo, avec des changements massifs du côté de certains grands constructeurs. Parmi eux, Sony, qui vient de dévoiler une partie de son plan d’avenir.
10 jeux services en quatre ans
Plus tôt dans la journée, le directeur financier de Sony Hiroki Totoki s’est attelé à quelques déclarations très intéressantes : tout d’abord, les nouveaux chiffres de ventes de la PlayStation 5, moins bons qu’espérés malgré des statistiques plus que convenables. L’occasion était alors trop belle pour ne pas parler de l’avenir et de certains projets, en cours de concrétisation.
Nous apprenons ainsi que Sony compte bel et bien miser sur le jeu service, avec dix titres du genre prévus d’ici à mars 2026. Pour rappel, ce dernier est une tendance toute particulière depuis plusieurs années maintenant, misant sur du contenu étalé sur la durée, parfois moyennant paiement, afin d’entretenir une communauté et de développer la rentabilité sur une longue période de temps.
Dix jeux, ce n’est tout de même pas rien et à vrai dire, les spéculations vont déjà bon train. On peut déjà miser sur Gran Turismo 7 qui, à l’instar de ses prédécesseurs, risque d’être alimenté pendant des années à grands coups de saisons et de DLC ; les rumeurs évoquent aussi et surtout le mystérieux jeu multijoueur de Naughty Dog, qui ne serait autre qu’un projet gratuit dans l’univers de The Last of Us.
Une autre théorie fait état du prochain Twisted Metal qui serait lancé en tant que jeu service, tandis que plusieurs indices mettent l’accent sur la mise en free-to-play d’un certain Destruction AllStars. Enfin, impossible de ne pas pointer du doigt le récent rachat de Bungie, déjà à l’oeuvre sur Destiny 2 qui est à lui-seul une bonne définition de ce que serait un “game as a service”, comme on dit dans le jargon.
Du jeu mobile aussi au programme
Cela ne veut évidemment pas dire que Sony ne fera que du jeu-service à l’avenir, mais simplement que le modèle intéresse grandement la compagnie qui compte exploiter le filon, en marge des puissantes expériences solo auxquelles nous sommes habitués. La firme japonaise a également, de nouveau, confirmé sa volonté d’exploiter le secteur des smartphones et tablettes, “le jeu vidéo mobile étant un milieu grandissant où les franchises PlayStation peuvent être utilisées”.
Reste évidemment à voir dans quel sens. Le premier, ce serait en développant des versions mobiles uniques issus de sagas spécifiques, tout comme l’ont fait certains studios avec Call of Duty, Fortnite ou PUBG. La seconde option serait de s’inspirer de Microsoft en proposant un service de cloud gaming, de manière à transposer la ludothèque PlayStation un peu partout, du moment que l’on possède une connexion internet suffisante.
Au vu de la politique d’élargissement du constructeur nippon, désormais ouvert au cross-play et aux portages PC, certains seront tentés de dire “pourquoi pas” : de plus, rajoutons à cela les bruits de couloirs insistants sur le projet Spartacus, qui viserait à transformer le PlayStation Plus en véritable concurrent du Xbox Game Pass… rétrocompatibilité à l’appui.