Les récents rachats par Microsoft et Sony ont visiblement donné des idées à certains, dont Electronic Arts qui vient de confirmer un de ses souhaits précis : grossir ses rangs.
Racheter sans être racheté
Le mois de janvier aura été saisissant pour l’industrie du jeu vidéo : alors que Microsoft a annoncé le rachat d’Activision-Blizzard pour une somme record, Sony a répondu il y a quelques jours en dévoilant son intention de mettre la main sur Bungie, studio à l’origine de la saga… Halo. Des pions commencent doucement à se mettre en place et d’ailleurs, nous ne sommes pas au bout de nos surprises puisque les deux constructeurs ont annoncé que d’autres nouvelles massives suivront.
Forcément, le monde entier se laisse aller à des théories plus ou moins probables. Parmi elles, celle de l’acquisition d’Electronic Arts par Sony, qui serait pour beaucoup la meilleure façon de rétorquer dans ce bras de fer titanesque. Néanmoins, EA a fait tout récemment savoir, lors d’un appel avec les investisseurs, que la porte n’était pas fermée et qu’il cherchait des opportunités de rachats à l’avenir… mais pour absorber des entreprises, et pas l’inverse.
EA, l’éditeur au grand portefeuille
Electronic Arts cherche à faire l’acquisition de studios, donc, mais visiblement pas à être racheté. Une petite déclaration qui sonne comme une réponse aux rumeurs et autres bruits de couloir, confirmant apparemment la volonté du géant américain à garder son indépendance.
On peut joindre à cela les récents résultats financiers de l’éditeur, qui ont battu des records grâce à la popularité de FIFA 22 ou Apex Legends (au grand dam de Battlefield 2042) : entre avril et décembre 2021, l’éditeur a réalisé pas moins de 4,5 milliards d’euros, soit 678 millions d’euros de bénéficies opérationnels… et 500 millions d’euros de bénéfices nets.
En d’autres termes, l’organisation semble disposer désormais d’une tirelire tout à fait suffisante pour effectuer une fructueuse pêche aux studios : sur les douze derniers mois, EA a ainsi généré 7,254 milliards de fonds de roulement, soit 22% de plus que l’année précédente.
Reste à voir si le groupe souhaite se procurer des simples studios de développement ou bel et bien d’autres éditeurs, afin d'élever sa voix davantage. Dernièrement, des analystes dévoilaient la valeur des grandes entreprises du jeu vidéo comme Ubisoft, Embracer Group ou justement EA : ces données (intéressantes) sont à retrouver ici.