On ne parle plus que de ça depuis hier et pour cause. L'annonce du rachat à venir d'Activision-Blizzard-King par Microsoft, pour un peu moins de 70 milliards de dollars, est un véritable séisme dans l'industrie. Un séisme qui donne naissance à de nombreuses questions, notamment la suivante : quelle société a approché l'autre, et comment ?
Sommaire
- Un accord trouvé très rapidement entre Microsoft et Activision-Blizzard-King
- Se préparer à lutter pour le métavers, un enjeu majeur ?
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Si tout se passe bien et si les autorités valident le rachat, Activision-Blizzard-King deviendra une entité Microsoft Gaming, et donc Xbox. Dans les valises, l'éditeur arrivera avec Call of Duty, Candy Crush, Diablo, World of Warcraft, Overwatch, Tony Hawks Pro Skater ou encore Crash Bandicoot. De quoi largement garnie le portefeuille de Microsoft et du Gamepass, qui disposerait alors de 31 studios à travers le monde.
D'ici là, de nombreuses questions se posent. Une restructuration des effectifs est-elle à attendre ? Comment Microsoft va gérer les problèmes systémiques présents au sein des différents studios et la naissance d'un syndicat ? Quelles licences deviendront exclusives et lesquelles deviendront multiplateforme ? Autant de questions qui ne devraient pas trouver de réponses claires avant la finalisation du rachat, attendu pour juin 2023. Le cas de Bobby Kotick, qui restera PDG d'Activision-Blizzard pour les 18 prochains mois, est également incertain même si tout porte à croire qu'il quittera ses fonctions avec plusieurs centaines de millions de dollars en poche.
Un accord trouvé très rapidement entre Microsoft et Activision-Blizzard-King
Mais en attendant de savoir comment Microsoft va gérer tout cela, revenons à l'accord trouvé entre les entreprises. En effet, depuis hier, on se demande qui a approché l'autre. Microsoft a-t-elle simplement formulé une offre, ou est-ce Activision Blizzard King qui a fait le premier pas ? Selon GamesBeat, c'est Activision-Blizzard-King qui a pris la décision de vendre courant novembre, et qui a fait une proposition à Microsoft, qui y a répondu favorablement. A ce moment-là, les enquêtes sur le harcèlement commençaient à apparaître, et Activision se retrouvait très largement fragilisée, de même que son PDG, mis en cause pour avoir menacé une salariée et couvert certains agissements.
Bloomberg va un peu plus loin, et indique que, selon ses informations, la direction de Microsoft a demandé à Phil Spencer de préparer son positionnement dans le cas où Bobby Kotick et son conseil d'administration seraient prêts à vendre. Dans cette optique, Phil Spencer a directement contacté Bobby Kotick, et la négociation aurait débuté. Le souhait de Microsoft de faire l'acquisition d'Activision-Blizzard-King serait très rapidement concrétisé, comme l'a indiqué Phil Spencer, principal interlocuteur, à CNBC :
Honnêtement, c'est un accord qui s'est fait assez rapidement. Je dirais que nous avons eu des discussions formelles sur cette opportunité à la fin de l'année et nous avons senti que c'était le bon moment pour ajouter les bonnes ressources et capacités aux deux entreprises. (...)
Nous soutenons les objectifs et le travail d'Activision Blizzard, et nous savons également que nous aurons un travail important à faire une fois l'acquisition finalisée pour continuer à construire une culture où chacun peut travailler dans les meilleures conditions, a ajouté Satya Nadella, PDG de Microsoft.
Se préparer à lutter pour le métavers, un enjeu majeur ?
Du côté de Bobby Kotick, qui aurait également contacté Facebook / Meta sans y trouver le même intérêt que chez Microsoft, on explique que Microsoft serait juste arrivé au bon moment, admettant qu'Activision-Blizzard-King manquait de ressources pour jouer dans la même cour que les géants asiatiques et les GAFAM :
Nous avons travaillé avec Microsoft depuis le lancement de la Xbox. Nous avons eu de nombreuses conversations au fil des ans sur diverses formes de collaboration et, comme nous avons commencé à voir une nouvelle concurrence et que nous sommes en quelque sorte aux prémices de ce que sera le metaverse, et dans cette course au metaverse, il est devenu évident qu'il y a une variété de ressources et de talents dont nous avons besoin pour pouvoir continuer sur cette voie. Et donc, alors que Phil et moi commencions à avoir ces conversations, nous avons réalisé que c'était le moment idéal pour une association. (...)
Qu'il s'agisse de Riot, Tencent, Epic, Sony, ou Microsoft, EA, il y a tellement d'endroits différents où les gens recrutent des talents. Et puis vous regardez les compétences spécialisées, comme l'IA et l'apprentissage automatique ou l'infographie. Vous avez Nvidia et toutes ces grandes entreprises qui recrutent les meilleurs talents en IA et en infographie. Et donc nous avons réalisé que le pipeline pour les talents - nous ne l'avions tout simplement pas.
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- Via : Venture Beat et CNBC / Bloomberg via Gamekult