La communication autour d’Halo Infinite a été compliquée. Le jeu de 343 qui avait recueilli les applaudissements lors de son annonce à l’E3 2018 a dû résister aux huées suit à la présentation ratée de son gameplay au Xbox Showcase 2020. Nous devons reconnaître que quand nous avons enfin pu lancer la campagne solo pour la toute première fois, nous étions à la fois impatients et craintifs à l’idée de découvrir un épisode qu’Internet avait déjà enterré. Nous vous proposons notre vidéo preview afin de vous aider à mieux comprendre nos sentiments après quelques heures de jeu.
C'est l'histoire d'un anneau
Comme nous le précisons dans notre vidéo, nous allons être volontairement flous par rapport à l’histoire d’Halo Infinite afin d’éviter les spoilers. Sachez juste que dans cette aventure qui est la suite directe du cinquième épisode, Master Chief fait partie d’une fine équipe composée d’une intelligence artificielle et d’un pilote. Les trois compagnons disposent de personnalités bien distinctes et nous avons été surpris par la qualité d’écriture du pilote, loin des clichés de héros habituels que la série aime nous servir. Même si 343 Industries répète que cet épisode peut être joué par n’importe qui, et donc par un nouveau venu, nous pensons que ce nouveau volet est pensé pour les fans. Les références aux précédents épisodes sont nombreuses, surtout dans les fichiers audio à dénicher.
Le chaud et le froid
Les premiers niveaux de Halo Infinite sont en intérieur et permettent d’afficher des effets assez précis et une belle netteté à l’écran. Comme vous le verrez dans notre vidéo, le Master Chief est superbement modélisé dans les cutscenes et la mise en scène est très pêchue. Malheureusement, quand John-117 atteint le monde ouvert du Halo Zêta, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu. Plus que la technique pure qui affiche du 4K/60fps, c’est la direction artistique du Halo Zêta que nous critiquons. Les espèces de piliers qui servent de structure à l’anneau ont tendance à défigurer le paysage. L’aspect morcelé de l’univers donne également un côté "pas terminé". Nous aurions souhaité jouer à quelque chose de plus abouti graphiquement. Heureusement, le cycle jour-nuit arrive à générer des ambiances remarquables, si bien que parfois on se surprend à trouver Halo Infinite plutôt joli. Du côté de l’ambiance sonore, c’est une grande réussite. Les armes sonnent bien, les musiques sont superbes et la VF est excellente.
Un gameplay du tonnerre
Ce nouvel épisode nous rappelle pourquoi il est toujours si bon de jouer à un Halo en 2021. Le level design est bien fichu, l’intelligence artificielle est surprenante, et le monde ouvert engendre des rencontres dans de grands espaces comme les fans adorent. Le grappin est un vrai plus qui sert aussi bien à l’exploration qu’à l’attaque. Le Master Chief peut améliorer ses compétences, et chaque action réussie dans l’open world rapporte des points de bravoure. Plus cette valeur est élevée, plus le joueur jouit d’avantages lorsqu’il retourne à un avant-poste. Par exemple, les marines qui déambulent sont plus puissants, les armes lourdes deviennent accessibles et les meilleurs véhicules du jeu peuvent être livrés. Au rayon des éléments notables à signaler, des boss vicieux sont au programme, Master Chief ne subit aucun dégât en chutant d’une hauteur, la physique des véhicules a été corrigée et les marines ne conduisent plus les bolides eux-mêmes.
Il est pour le moment impossible de dire si le monde ouvert respectera toutes ses promesses, si les missions principales se révéleront aussi bonnes que certaines de la première trilogie, ou si le jeu sera véritablement long. Il faut attendre la version finale pour se faire une meilleure idée. Verdict dans moins de trois semaines. Halo Infinite sortira le 8 décembre sur Xbox Series X/S, Xbox One et PC.