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La fin d’année s’annonce riche pour l’éditeur français Microids. D’ici décembre, ce ne sont pas moins de six jeux qui vont voir le jour, dans des styles bien différents. Entre le beat’em all Astérix & Obélix et l’adaptation libre et intrigante de Sueurs Froides (Alfred Hitchcock), il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Et ça, nous avons pu le constater lors de l’événement organisé dans les locaux de Microids il y a quelques jours. Découvrez notre ressenti suite à cette matinée riche en essais en tout genre.
Alfred Hitchcock - Vertigo
16 décembre 2021 - PC
C’est lors de la conférence Guerilla Collective de juin dernier que Pendulo Studios avait dévoilé ce projet mystérieux et intrigant. Il faut dire que l’idée est plutôt vendeuse : les développeurs de Blacksad et Yesterday qui réalisent une adaptation libre d’un film d’Alfred Hitchcock décortiquant la psyché et la folie humaine, Vertigo (Sueurs Froides en français). Dans le jeu, on suit ainsi Ed Miller, un écrivain qui cherche à découvrir, à travers l’hypnose, ce qui s’est réellement passé le jour de son accident. Le Prologue, que nous avons pu tester, débute quelque temps après ce dernier, alors que l’écrivain participe à sa première séance de psychothérapie avec docteure Lomas.
Mais alors à quoi ressemble cet Alfred Hitchcock : Vertigo ? Il s’agit d’un jeu narratif semblable à ceux de Quantic Dream, dans lequel vos choix pourraient bien avoir un impact. Et tout comme le petit dernier du studio français, Detroit : Become Human, on retrouve une mécanique permettant de revenir sur les souvenirs du protagoniste. Pour garder la surprise, il n’est pas nécessaire de trop en dire, mais cette mécanique a su titiller notre curiosité, bien que nous n’ayons pas pu avoir un plein aperçu de son impact et son intérêt scénaristique. Mais on nous promet des flash-back permettant de faire « la différence entre réalité et souvenirs trompeurs. »
Après une petite heure à jouer, difficile de se placer sur ce jeu bien étrange. Si techniquement parlant Vertigo peut faire grincer des dents avec des graphismes atypiques et des visages pas toujours très expressifs, on sent que le scénario s'apprête à aborder des thèmes profonds, tout en se jouant du joueur qui serait bien fou de se fier uniquement aux apparences. Cette complexité, elle se ressent d’ailleurs à travers la décision de Pendulo Studios de donner à voir le point de vue de trois personnages différents. Là encore il s’agit d’un point dont nous n’avons pu expérimenter le plein potentiel, mais qui vient s’ajouter à la longue liste des éléments qui ont savamment su éveiller notre curiosité autour de ce jeu demeurant encore bien mystérieux.
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Astérix & Obélix - Baffez les tous !
25 novembre - PC Switch PS4 ONE
C’est installé sur un moelleux canapé que nous avons pu jouer le temps d’une bonne demi-heure à Astérix & Obélix : Baffez-les Tous !. Un petit détail qui veut dire beaucoup pour les développeurs qui tenaient à faire un jeu de salon convivial, capable de réunir des publics différents autour d’un bon moment. Pour ce faire, les développeurs de chez Mr Nutz Studio (Mr. Nutz, Toki) se sont tournés vers le genre du beat’em all, qui a d’ailleurs bien le vent en poupe en ce moment. Le but est donc simple : que ce soit dans le mode Arcade ou Histoire, accompagné ou seul, il faut baffer un maximum de Romains. Au programme ? Coups emblématiques, combos bien pensés, tactique à développer et des hordes d’ennemis à la manière d’un musô, le tout dans un univers enchanteur, véritable hommage au monde d’Astérix & Obélix.
Astérix & Obélix - Baffez les tous! transpire l’amour pour les bandes-dessinées d’Uderzo et de Goscinny. Cela se sent à travers les dessins faits main de Philippe Dessoly, mais aussi l’ambiance globale du titre qui rappelle également les dessins animés d’antan. Entre des voix françaises similaires à celles que l’on connaît tous ou la représentation fidèle des différents personnages et leur façon d’être, on a été bercé tout du long par un sentiment de nostalgie réconfortante, qu’on espère voir perdurer dans le reste du jeu. Pour en savoir plus, sachez qu’une preview est d’ores et déjà disponible sur JV, détaillant un peu plus nos impressions et notre ressenti.
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Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille
26 octobre - PC Switch PS4 ONE
C’est à l’intention des plus jeunes que s’adresse le nouveau titre d’OSome Studios (Astérix & Obélix XXL), sorti hier. Comme son nom l’indique, ce jeu reprend l’univers de Peyo à travers un platformer 3D coloré et enfantin, d’ailleurs classé PEGI 3. Votre but ? Guérir les plantes de la forêt touchées par la Malfeuille, une herbe démoniaque développée par Gargamel. Pour ce faire, vous incarnez à tour de rôle la Schtroumpfette, le Schtroumpf à lunettes, le Schtroumpf cuisinier et le Schtroumpf costaud. C’est ainsi dans la peau de l'un d'entre-eux que nous avons pu découvrir, le temps d’une petite quinzaine de minutes, cette nouvelle aventure.
Une courte session qui nous a pourtant permis de rentrer au cœur de l’histoire. Le Vaporisaschtroumpf, cet outil qui vous servira à mener à bien votre mission, apparaît très rapidement et vous voilà aussitôt convié à purifier les plantes contaminées et aider d’autres Schtroumpfs en danger. Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille ne nous à pas vraiment laisser le temps de respirer, cherchant constamment à attirer notre attention, que ce soit en allant droit au but ou en ponctuant les missions de nombreuses mini cinématiques rappelant l’objectif en cours. Des mécaniques clairement présentes pour captiver l’esprit volatile des plus jeunes, mais qui, à trop vouloir les prendre par la main, semblent alourdir le jeu et rendent parfois obsolète l’exploration du monde des Schtroumpfs, regorgeant pourtant de petits défis à réaliser.
Ajoutez à cela un scénario qui semble classique et des graphismes pas vraiment d’actualité, et vous obtenez un jeu qui n'a pas su forcément nous convaincre pendant notre courte session de jeu. Alors certes, l’univers semble assez bien retranscri et il est plaisant de retrouver des Schtroumpfs emblématiques. Notez d'ailleurs que leurs caractères si particuliers donnent parfois lieu à des scènes assez rigolotes. Si cette petite aventure constituera sans doute un bon moment pour les enfants, il apparait difficile de la voir concurrencer des références telles que Rayman 2 : The Great Escape en son temps ou encore Super Mario Odyssey.
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Syberia : The World Before
10 décembre - PC
Si, après un troisième volet critiqué, une bien triste nouvelle est venue jeter un coup de froid sur cette série mythique du jeu vidéo, des jours radieux semblent s’annoncer pour elle, comme ont pu le constater de nombreux joueurs. En effet, depuis plus d’un an, un Prologue de l'opus à venir est disponible gratuitement sur Steam. S'il révélait quelques faiblesses, notamment concernant l’optimisation, il a surtout mis en exergue de grandes améliorations et qualités. Ces dernières se sont confirmées pendant les quelque 45 minutes que nous avons pu consacrer à Syberia : The World Before. La partie que nous avons pu tester est la suite du Prologue et nous invite à suivre Kate Walker sur les traces de la mystérieuse peinture découverte auparavant. Pour cela, elle se rend à Vaghen, une ville allemande pittoresque, qui s’avère (encore) un véritable plaisir à explorer.
Le jeu est beau, c’est indéniable. Cet opus a réussi à rattraper les standards graphiques d’aujourd’hui et cela fait plaisir à voir. Il est important de rappeler que la série des Syberia a souvent compté sur son ambiance pour plaire, et elle est ici encore bien plus prenante grâce à son réalisme, ses environnements attirants et ses personnages vivants (sans oublier la bande-son). Fait encore plus enchanteur pour les fans de la licence, cet opus, tout en allant de l’avant, renoue avec son ADN passé, à coup d’automates et d’énigmes bien pensées.
Côté gameplay, on note des petites améliorations çà et cela rend le tout plus fluide. On entend par là un système de choix et un inventaire repensés, mais surtout une caméra qui n’est plus fixe (bien que toujours capricieuse) et des déplacements plus précis. Si ces deux derniers points pèchent encore un peu, il y a de quoi saluer l’effort, qui rend l’expérience plus agréable et immersive. À voir si cela tiendra sur la durée.
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Vous l’aurez compris, cette matinée était bien riche en surprises. Et encore, nous n’avons pas pu jeter un œil à Marsupilami : Le Secret du Sarcophage, une sorte de Rayman Legends coloré version marsupiales, ou le portage de Beyond a Steel Sky. C’est dire à quel point la fin d’année s’annonce bien chargée du côté de chez Microids. Si bien que, peu importe vos préférences, il ne serait pas surprenant que vous vous laissiez tenter par l’un des jeux évoqués ci-dessus. En tout cas, la plupart feront très certainement parler d’eux dans les semaines à venir.