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En 2020, Sony teasait le retour de Kratos à travers un visuel choc : God of War, Ragnarok is coming… Un an après, on voit enfin le jeu et il y a pas mal de choses à dire sur ce projet.
Un scénario apocalyptique
On commence par la trame. Si vous avez fait God of War de 2018, vous savez que sa fin révèle un secret : tout le jeu n’est que l’adaptation des mythes nordiques, et le scénario est une ouverture nette vers un chapitre bien plus violent, un chapitre de fin des temps. Alors, que nous réserve la mythologie nordique réelle pour cette nouvelle épopée ? Déjà, c’est l’hiver pendant 3 ans, le Fimbulvetr, et autant dire qu'on le voit clairement dans le trailer. Pendant cet hiver, Loki va fédérer les géants, son peuple, mais aussi les morts du Helheim pour ainsi marcher en force contre les dieux, sur la plaine de Vigrid. Et là, c'est une grosse baston. Pendant ce temps, les animaux mythiques se déchaînent : Fenrir, le loup géant se libère et va dévorer Odin. Jormungand, de son côté (le serpent-monde qu’on a déjà vu dans God of War 4) va s’amuser à détruire les terres. A l’issue de cette bataille, tout le monde s’entretue et finit par mourir : Odin, Thor, Loki. C’est juste dramatique, même si, au final on s’en fiche un peu, parce que le géant de feu Surtr vient finir le boulot et crame tout sur son passage. L’hiver est fini, les belligérants sont morts, et le monde peut renaître de ses cendres. Voilà donc le mythe d’origine, auquel le scénario de God of War Ragnarok risque fortement de se raccrocher… Reste à savoir si tout sera respecté...
Un gameplay inchangé ?
On sait donc à peu près où on va côté scénario, mais qu’en est-il du gameplay ? En apparence, le jeu semble assez classique dans son approche du game design : des zones semi-ouvertes, qu’on explore à pied, en barque ou en traîneau. De l’alternance entre de l’exploration et des combats en arène, saupoudré de narration plan-séquence et de chasse au trésor : bref, la recette classique du God of War 4 qui était une vraie réussite à ce niveau.
On voit dans le trailer pas mal de zones inédites, preuve que les neufs royaumes, auparavant verrouillés pour la plupart, seront ici accessibles, de quoi promettre selon le créateur de la saga près de 40H de gameplay. En dehors de ça, c’est la routine : on a la hache léviathan, le bouclier, les lames du chaos. À la rigueur, les ennemis ont l’air bien plus variés et ça, c’est cool. On remarque la présence de centaures, d’elfes, d’humains surpuissants en heaume, de "batraciens géants”, et de grands lézards qui ont l’air d’être des boss ou des mini-boss. Et regardez-bien, à certains endroits, Atreus se bat littéralement tout seul au fond de l’écran, épées en main… tandis que Kratos effectue une attaque pour rejoindre son arène. Gardez-ça en tête, car on en reparlera plus tard dans la vidéo. Le gameplay de God of War Ragnarok a donc l’air relativement similaire à celui de son prédécesseur.
Un casting bien balisé
Côté casting, on retrouve Kratos, égal à lui-même et toujours plus blasé de la guerre. Il le dit “la guerre n’est pas le seul chemin à suivre”. Son fils Atreus, qui boue de savoir qui il est vraiment et ce que lui réserve le destin, le pousse toujours plus à “arrêter de penser comme un père et penser comme un général” ce que Kratos refuse, lui qui fut général spartiate avant de vendre son âme pour devenir dieu de la guerre. Pour les aider, on retrouve Brok et Sindri, les deux forgerons, accompagnés d’un troisième marchand, pour l’instant inconnu. On note qu’ils sont tous les trois dans une sorte de village, et on voit passer quelques PNJ quand on y arrive en barque. À voir s'ils seront accessibles ou si c’est juste un artifice.
Une partie de leur quête, c’est notamment d’aller chercher Tyr, dont on suit les exploits dans le premier God of War de la PS4, et qui ici sera en renfort de notre équipe aux côtés de Mimir, la tête savante que porte Kratos à sa taille. Face à eux, on ne connaît pour l’instant que deux antagonistes : Thor, dieu de la foudre, dont on a tué un des fils dans le premier jeu, l’autre ayant courageusement fui. On a d’ailleurs un visuel de Thor, et oui, désolé, mais Thor ressemble beaucoup plus à ça, qu’à ça. À ses côtés, dans le camp des méchants, on retrouve Freya, ex-femme d’Odin et mère de Baldr. Elle a donc la haine qu’on ait tué son fils, ce qui est normal. Puis, il ne faut pas oublier que Freya, c’est aussi l’ancienne reine des Valkyries, les boss ultimes de God of War 4… de quoi présager de jolis affrontements contre elle.
Un épisode peu innovant ?
En marge de toutes ces infos, on peut déjà voir certains échos négatifs à l’égard du titre : notamment dû au fait que Cory Barlog, initiateur du reboot opéré sur PS4, ne soit pas sur le jeu. Les créatifs l’expliquent assez simplement : ils disent avoir besoin d’une vision neuve pour chaque opus. Bon, ils disent aussi que les gens sont tellement épuisés à la fin d’un développement comme God of War que changer de tête pensante est une bonne décision. Et là, pour terminer le chapitre de la mythologie nordique, il y avait bien besoin de ça.
Sur l’aspect technique, pas mal de gens se sont dit en voyant le trailer “mouais, ça ressemble quand même vachement au un” et je vous avoue que… bah c’est juste normal. En effet, le premier God of War, avec Last of Us 2, font partie de ces jeux qui poussent au max les performances de la PS4 de 2013. Et comme God of War Ragnarok sera aussi jouable sur ce vieux modèle, on se retrouve avec un jeu next gen et old gen qui n'arrive pas vraiment à surpasser son modèle, techniquement parlant. Mais ça a aussi un avantage : comme les technologies sont déjà connues et maîtrisées, ça permet aux équipes de se lâcher et de faire tout ce qu’ils n'ont pas pu faire dans le premier. Les neufs royaumes, des boss gigantesques, travailler la variété du bestiaire, pousser encore plus la touche artistique : ces quelques petits défauts qu’on reprochait au titre à sa sortie et qui ici pourront être suffisamment corrigés pour obtenir une copie ultime.
Attention aux surprises !
Alors, attention quand même à garder les pieds sur terre face au trailer… Rappelez-vous que le premier God of War sur PS4 cachait énormément de surprises, notamment en ce qui concerne l’identité de Kratos et son gameplay à partir de la seconde moitié du jeu... Je suis à peu près persuadé qu’on nous a caché ici pas mal d’indices : le géant Tyr, le dieu de la guerre nordique et donc équivalent de Kratos, qui interviendra d’une manière pour l’instant inconnue : est ce qu’il sera jouable ? Est-ce qu’il nous accompagnera dans les combats ? Pareil, Atreus a l’air quand même bien plus distant et autonome : outre les passages scénarisés où il remet en question l’autorité et la logique de son père, y’a pas mal de combats où il est loin, et semble faire sa vie de son côté avec des invocations, son arc, et même avec des épées enflammées. Cela nous fait évidemment penser à une théorie vieille de quelques mois qui disait qu’Atreus pourrait devenir un personnage jouable à part entière, opérant dans des séquences sans Kratos, ce qui, au vu du pitch qu’on a vu au tout début de la vidéo, paraît logique et franchement stylé.
Bref, voilà tout ce qu’on peut dire pour l’instant sur God of War Ragnarok, n’hésitez pas à nous dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé, et rendez-vous sur JV et ses réseaux pour toutes les actus sur le jeu !