D'après nos confrères de Bloomberg, le fabricant japonais Toshiba a prévenu qu'il ne devrait pas être en mesure de pleinement répondre à la demande avant septembre 2023, et que l'approvisionnement global en puces restera très limité jusqu'en septembre 2022. Une situation visiblement intégrée par les sociétés utilisant les composants, puisque Toshiba reçoit désormais des demandes d'informations pour les six prochains mois, là où, en temps normal, les commandes se font d'une semaine sur l'autre ou d'un mois sur l'autre. Takeshi Kamebuchi, qui s'occupe des semi-conducteurs chez Toshiba, a en effet déclaré :

L'offre de puces restera très limitée jusqu'en septembre de l'année prochaine au moins. Dans certains cas, il se peut que certains clients ne soient pas pleinement servis avant 2023.

Le cas précis des consoles est également abordé par Takeshi Kamebuchi, qui précises que certains constructeurs, non nommés, pourraient continuer d'être touchés par la pénurie, Toshiba priorisant les "industries les plus à risque".

Nous évaluons quel client est confronté à la situation la plus grave, avec un risque (avéré) d'arrêt de toute la chaîne de production ou la destruction de l'entreprise sans fourniture de puces. Les fabricants de consoles de jeux font partie des clients qui formulent les demandes les plus fortes et je suis sincèrement désolé pour leur frustration car aucun d'entre eux n'est totalement satisfait.

Pour contrer cette pénurie qui pourrait décaler de plusieurs années certains projets, Toshiba a prévu d'investir environ 545 millions de dollars d'ici au 31 mars 2024 afin d'accélérer la production. Cependant, cela ne fera que repousser l'échéance car, selon le porte-parole, la demande est telle que les commandes pourraient épuiser les nouvelles lignes de production dans les prochaines années.

Parmi les constructeurs de consoles, Nintendo et Sony sont les plus loquaces quant à la situation. Sony maintient son objectif d'avoir vendu 22,6 millions de PS5 au 31 mars 2022 en annonçant avoir sécurisé les composants nécessaires à la fabrication des consoles. De son côté, Nintendo, par l'intermédiaire de Shuntaro Furukawa, vise la vente de 22,5 millions de Switch durant l'exercice en cours, mais commence à craindre la pénurie. Lors de la publication des résultats financiers, le PDG avait indiqué que les plans de productions étaient plus incertains que prévu. D'ailleurs, il avait reconnu face aux actionnaires que l'offre n'avait pas pu répondre à la demande au cours des derniers mois.

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