Outriders : par manque de rentabilité, People Can Fly n'a pas encore reçu de royalties

Square Enix laisse les développeurs de People Can Fly dans le flou concernant les ventes et la rentabilité d'Outriders. Dans un communiqué adressé à ses actionnaires, le studio polonais indique n'avoir pas encore reçu les royalties que l'éditeur s'était engagé à verser si le jeu avait généré suffisamment de revenus pour couvrir ses coûts de production, de distribution et de marketing. "Nous n'avons pas de chiffres de ventes pour Outriders - nous l'estimons entre 2 et 3 millions d'exemplaires - et nous avons supposé que c'était le résultat permettant d'assurer la rentabilité du projet dès le premier trimestre des ventes. L'absence de paiement de l'éditeur signifie sans doute que ce n'est finalement pas le cas pour Square Enix", a révélé le PDG Sebastian Wojciechowski. "Malgré ces informations décevantes, nous pensons que nous recevrons les premières royalties provenant des ventes d'Outriders dans le courant de l'année", a-t-il ajouté.

En mai dernier, soit un mois après la sortie d'Outriders, Square Enix avait annoncé que 3,5 millions de personnes ont essayé le jeu, ce chiffre incluant les abonnés Xbox Game Pass. L'éditeur avait même déclaré que cette nouvelle licence était en passe de devenir "une franchise majeure" de son catalogue. Du côté de People Can Fly, deux autres projets AAA sont déjà en route : l'un édité par Take-Two Interactive (Project Dagger), l'autre par Square Enix à nouveau (Project Gemini). Le studio, entré en bourse l'an passé, compte aussi sortir des jeux en audoédition : "travailler avec un éditeur présente de nombreux avantages, mais aussi des inconvénients, dont le fait d'avoir une influence limitée sur les activités commerciales et le manque de données de la part des éditeurs dans ce domaine. C'est l'une des raisons pour lesquelles, en plus de nos partenariats avec les éditeurs, nous avons décidé de développer des projets dont les licences seront entièrement détenues par le studio et que nous publierons nous-mêmes", a expliqué le PDG.

Embracer dévoile ses résultats, plus d'un million de ventes pour Biomutant

Maison-mère de THQ Nordic, Deep Silver, Saber Interactive, Gearbox ou encore Koch Media, Embracer Group a présenté ses résultats financiers pour le trimestre clos le 30 juin 2021. Une période marquée par la sortie de Biomutant, qui a déjà dépassé le million d'exemplaires écoulés. Le jeu a en outre rentabilisé tous ses coûts - développement, marketing, et même le rachat du studio Experiment 101 - en une semaine. Une belle performance pour ce titre développé par une vingtaine de personnes seulement. Embracer se réjouit également du succès de Valheim. Après son lancement record en accès anticipé il y a six mois, le jeu de survie en est désormais à 8 millions de copies vendues, dont 1,1 million entre avril et juin.

Sur le trimestre, Embracer affiche un chiffre d'affaires de 334 millions d'euros (+66% sur un an) et une perte nette de 59 millions d'euros, due aux nombreux rachats réalisés par le groupe, qui comptait 7886 employés au 30 juin dernier... contre 3975 un an plus tôt. Un nombre qui ne cesse de grossir : après les huit acquisitions annoncées début août (DigixArt, 3D Realms, Ghost Ship Games...), Embracer vient de s'offrir SmartPhone Labs, Fractured Byte et Demiurge Studios.

Studio russe, SmartPhone Labs collaborait déjà avec Saber Interactive, notamment sur les portages de MudRunner sur mobile et de World War Z sur Switch. Fractured Byte est basé en Ukraine et se spécialise dans le codéveloppement et les portages, comme ceux de Borderlands : The Legendary Collection et Tony Hawk's Pro Skater 1 + 2 sur Switch. Enfin, l'équipe américaine de Demiurge Studios a une grande expérience dans le codéveloppement AAA, ayant par exemple travaillé sur les sagas BioShock, Mass Effect, Medal of Honor et Borderlands. Embracer compte désormais 80 studios de développement et plus de 180 jeux en production.

Sea of Thieves a battu son record de joueurs

L'aventure Sea of Thieves est loin d'être terminée. Lancé en mars 2018, le jeu de piraterie développé par Rare a enregistré 4,8 millions de joueurs actifs en juin dernier, battant ainsi son record de fréquentation. Un succès qui se constate notamment sur Steam avec un pic à 62 889 joueurs connectés en simultané le 22 juin. Le lancement de l'extension A Pirate's Life, qui a vu le capitaine Jack Sparrow débarquer en jeu avec une nouvelle série de Fables du Flibustier, y est évidemment pour beaucoup. "C'est un moment énorme pour Sea of Thieves et l'équipe est en pleine efferverscence. Nous sommes plus inspirés, passionnés et enthousiastes que jamais à l'idée de continuer à construire et enrichir cette expérience", se réjouit Mike Chapman, directeur créatif du jeu. Rappelons qu'en mars dernier, Sea of Thieves avait dépassé le cap des 20 millions de joueurs qui l'ont essayé au moins une fois, que ce soit sur Xbox One, Xbox Series, Steam ou Xbox Game Pass.

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Ubisoft Singapour (Skull & Bones) visé par une enquête pour harcèlement et discrimination

Fin juillet, une enquête signée Kotaku faisait état du développement chaotique de Skull & Bones et des conditions de travail "toxiques" régnant au sein du studio Ubisoft Singapour, qui travaille sur le projet depuis maintenant huit ans. Basé sur une vingtaine de témoignages d'employés et d'ex-employés, l'article détaille des allégations de harcèlement et de discrimination, dont des disparités salariales importantes entre expatriés et Singapouriens. Il met également en cause la gestion du studio par son ancien directeur, Hugues Ricour, qui a été démis de ses fonctions en novembre 2020 puis muté au siège parisien d'Ubisoft.

La Tafep (Alliance tripartite pour des pratiques d’emploi équitables et progressives), un organisme qui émane à la fois du ministère du travail, des syndicats et du patronat de la cité-Etat, a été alertée sur le sujet et a ouvert une enquête. Des sanctions pourraient ainsi être prononcées si les recherches se révèlent concluantes. Dans un communiqué à l'AFP, Ubisoft Singapour a répondu être au courant de cette enquête. "Comme il y a des discussions en cours, nous n’avons rien à partager pour le moment", a déclaré un porte-parole. "Tous les studios Ubisoft, y compris Ubisoft Singapour, s'efforcent de promouvoir une culture dont les membres de l'équipe et les partenaires peuvent être fiers. Nous ne tolérons pas et n'admettrons pas de discrimination ou d'abus", ajoute le communiqué.

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En bref dans l'actualité business de la semaine

• Chivalry 2 s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires depuis sa sortie le 8 juin dernier sur PC, PlayStation et Xbox.
• Lancé en janvier 2019, Ace Combat 7 a passé le cap des 3 millions de ventes, devenant ainsi le plus gros succès de la saga, devant Ace Combat 4 sur PS2 (2,6 millions de ventes). Bandai Namco a confirmé que la production d'un nouvel épisode a commencé.
• Le jeu mobile Dragon Ball Z Dokkan Battle a généré plus de trois milliards de dollars depuis son lancement en janvier 2015, d'après les estimations de Sensor Tower.
• Epic Games annonce aux développeurs que les outils permettant d'autoéditer des jeux sur l'Epic Games Store sont désormais disponibles en bêta fermée.
• Riot Games est dans le collimateur de la DFEH (Department of Fair Employment and Housing). L'agence gouvernementale, également à l'origine de la plainte visant Activision Blizzard, demande à l'éditeur d'informer correctement ses employés concernant leur droit de s'adresser au gouvernement en cas de harcèlement ou discrimination.