On pensait les difficultés autour du film Black Widow loin derrière nous. Ralenti par la pandémie, le film, initialement prévu en 2020, avait été repoussé à maintes reprises avant d’atterrir dans nos salles obscures tout récemment. Toutefois, l’histoire ne s’arrête pas dans le calme et l’apaisement.
Mettant en scène le personnage de Natasha Romanoff, dont le rôle est endossé par Scarlett Johansson, le film Black Widow avait tout pour signer le grand retour des super-héros Marvel au cinéma. Le film enregistrait même, lors de son premier week-end d’exploitation outre-Atlantique, plus de 80 millions de dollars : une première depuis un an et demi !
Néanmoins, les spécialistes du box-office n’ont pas tardé pour rendre leur verdict à la vue des chiffres, jugés décevants, puisqu’en trois semaines le film n’a engrangé que 150 millions de dollars, soit à peu près 126 millions d’euros, de recettes dans les salles américaines.
L’une des raisons évoquée serait la sortie simultanée du film sur la plateforme de streaming Disney+. C’est d’ailleurs ce choix de la part de Disney qui a attiré les foudres de l’interprète de Black Widow.
Dans le contrat de cette dernière figure une clause qui lui octroie un pourcentage des recettes récoltées sur la production dont elle est la tête d’affiche. À cet effet, l’actrice s’estime lésée par la décision de rendre le film disponible sur la plateforme de SVOD en même temps que sa sortie en salles.
En réaction, l’actrice américaine a décidé de poursuivre Disney en justice en appuyant sur le fait que la décision de Disney constitue une rupture de contrat et qu’elle lui aurait coûté plusieurs millions de dollars. La plainte de cette dernière stipule d’ailleurs que « pour protéger ses intérêts financiers, Mme Johansson a obtenu de Marvel la promesse que la sortie du film se ferait « en salle » ce qui, selon elle, impliquait qu’il ne serait pas disponible en streaming immédiatement ».
L’avocat de Scarlett Johansson, John Berlinski, s’est d’ailleurs exprimé au sujet de la plainte de sa cliente :
Ce n’est un secret pour personne que Disney sort des films comme Black Widow directement sur Disney + pour attirer plus d’abonnés et ainsi faire grimper le cours de l’action de l’entreprise et invoque le Covid-19 comme prétexte. Ce n’est sûrement pas la dernière fois que des talents d’Hollywood tiennent tête à Disney et indiquent clairement que quoi que la compagnie puisse prétendre, elle a l’obligation légale d’honorer ses contrats. - John Berlinski, avocat de Scarlett Johansson dans cette affaire.
Pour le moment, la principale concernée, à savoir la société Disney, s’est contentée d’une réponse succincte dans laquelle la société se défend d’avoir rompu tout engagement et balaie les allégations de cette plainte en ajoutant que cette dernière est « particulièrement triste et éprouvante parce qu’elle ignore l’impact mondial horrible et prolongé de la pandémie de Covid-19 ».