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Metroid, la licence culte de Nintendo fête ses 35 ans ! Pour l’occasion, voilà cinq choses à savoir sur la série.
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Les origines de tout un genre
Aux côtés d'Half-Life, Super Mario Bros.et autres GTA III, la licence Metroid est probablement une des plus influentes de l’histoire du jeu vidéo. Super Metroid a poussé plus loin les bases du premier épisode pour poser les fondations de tout un genre. Le Metroidvania est la contraction entre Metroid et Castlevania. La licence de Konami a abandonné ses racines de jeu linéaire pour embrasser le game design de Metroid. Dans ces jeux, les joueurs sont perdus dans des dédales tortueux et doivent cartographier les labyrinthes pour espérer en sortir. Régulièrement, ils se retrouvent coincés et doivent trouver une nouvelle capacité qui servira de clé pour débloquer la zone suivante. Si ce genre d’expériences se sont multipliées depuis l’avènement de Super Metroid, notamment sur la scène indépendante, ce n’est pas la seule influence qu’a eu cette série. Certains jeux, comme la série des Souls, ont misé sur un level design interconnecté et tortueux. Clairement, sans Metroid, pas de Dark Souls.
Une héroïne charismatique
Les joueurs ayant fini le premier épisode en 86 sous une certaine limite de temps découvrent que c’était Samus qui se cachait sous l’armure de notre avatar. Non, on ne contrôle pas un robot, mais une chasseuse de primes intergalactiques. Elle a été élevée par les Chozos, une race antique, après que sa famille ait été abattue par les pirates de l’espace. Son peuple d’accueil lui fait don de sa combinaison de puissance qu’elle ne quittera plus. Après un passage par la fédération galactique, une faction militaire visant à maintenir la paix, Samus passe à son compte et tente de se faire une place dans l’univers. Elle fera face à de nombreux dangers, vengera sa famille en affrontant Ridley, son némésis, et survivra à des situations désespérées grâce à sa détermination, sa faculté à combattre et son arsenal. Si son personnage a été développé principalement dans Other M, d’une façon qui a fortement déplu à de nombreux fans d’ailleurs, Samus n’en reste pas moins un personnage très charismatique reconnaissable au premier coup d'œil.
Alien de Ridley Scott en principale inspiration
L’incroyable film de Ridley Scott a largement influencé la saga Metroid et on compte de nombreuses références à Alien dans ces jeux. Samus est une héroïne tout comme Ripley. Les deux doivent faire face à une menace extraterrestre dans des dédales oppressants. Les deux découvrent que la fédération qui les emploie ne leur dit pas toute la vérité et cherchent à exploiter la puissance des créatures. Le design et les évolutions des metroids rappellent évidemment les facehuggers et les xénomorphes d’Alien. L’ennemi juré de Samus s’appelle Ridley, pour rendre hommage au réalisateur du premier épisode de la licence. On peut difficilement faire plus explicite comme référence.
Un succès pas au niveau de la légende
Malheureusement, et malgré son statut de licence culte, la série Métroid n’a jamais réussi à rencontrer son public. Si elle est régulièrement parvenue à faire des ventes correctes, elle n’a jamais vu un de ses épisodes dépasser les trois millions d'exemplaires et certains ont vraiment bien bidé malgré les parcs de console impressionnants installés par Nintendo. Ce chiffre n’est pas honteux pour autant et pour beaucoup de jeux ce serait un score suffisant, mais pour une série aussi importante pour Nintendo, c’est peu. À titre de comparaison, même les épisodes les moins bien vendus de Zelda dépassent le 3 millions vendus et la plupart des autres se vendent entre 7 et 12 millions. On peut invoquer plusieurs raisons : un ton trop sombre par rapport au reste du catalogue tout en ne l’étant pas assez pour attirer un public en recherche d’une expérience plus mature ; un univers moins enchanteur et plus difficile à vendre qu’un Mario ou un Zelda ; un gameplay et des systèmes de jeu plutôt exigeants ; des timings de publication parfois malheureux où la licence sortait à la fois son épisode console et son épisode portable ou se retrouvait face à Castlevania, FF VI et d’autres jeux qui frappent aussi fort... Le marketing s’est aussi avéré franchement pas terrible par moments. Espérons que Metroid Dread relancera l’appétit pour la série grâce à la Nintendo Switch. Ça a l’air bien parti car les précommandes cartonnent et de nombreux joueurs achètent les épisodes 2D sur la console virtuelle de la Wii U.
Prime, oui, mais pas que
Beaucoup ont découvert la saga Metroid via les épisodes Prime sur Gamecube et Wii. Cette relecture de la série nous met directement dans le casque de Samus et passe donc à la troisième dimension. Les joueurs de ces épisodes attendent donc avec impatience le quatrième qui tarde à donner de ses nouvelles. À ceux-là, je leur dirais de s’intéresser aux opus en 2D qui n’ont, pour la plupart, pas pris une ride. L’arc de Samus devrait trouver une conclusion dans Metroid 5, le prochain épisode en 2D qui sortira le 8 octobre. Il prendra directement la suite de Metroid Fusion, sorti il y a 19 ans sur GBA. Que dire à part : J’ai hâte. Bref, s’intéresser aux épisodes 2D avec Super Metroid, Zero Mission et Fusion en tête, c’est s’assurer de découvrir ce qu’il se fait de mieux en terme d’action aventure en 2D. Pour rappel, Super Metroid est disponible sur le Super Nintendo Online, et Zero Mission et Fusion sont disponibles sur l’eShop de la Wii U.'''