A la recherche de la meilleure webcam pour streamer, télétravailler ou simplement pour communiquer entre amis, nous avons pioché parmi les deux fers de lance des marques Logitech et Razer. C’est ainsi que nous vous proposons un versus entre la StreamCam et la Kiyo Pro, deux modèles proposant une image en 1080p et 60Hz.
Logitech StreamCam | Razer Kiyo Pro | |
---|---|---|
Compatibilité | PC, Mac, Linux, Xbox Series | PC, Mac, Linux, Xbox Series |
Type de connexion | USB-C | USB-C/USB-A |
Définition d’image | 1080p (1920 x 1080 ) | 1080p (1920 x 1080 ) |
Fréquence d’image | 60Hz | 60Hz |
Champ de vision | 78° | 103° |
Connecteur 1/4 | Avec adaptateur fourni | Oui, sur la caméra et sur son pied |
Support logiciel | Windows, Mac | Windows |
Poids | 112 g | 116 g |
Nous voici donc face à deux modèles plutôt haut-de-gamme, la Logitech StreamCam et la Razer Kiyo Pro ayant été lancées respectivement à 149 € et 210€, bien loin des modèles les plus communément utilisés par les joueurs. Mais avec ce gap de prix, nous espérons forcément une qualité d’image irréprochable, un son plus que correct et une utilisation quotidienne particulièrement pratique. Ce versus va nous permettre de vérifier tout ça, point par point, pour qu’à la fin, il ne reste qu’un seul modèle dans notre viseur.
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Côté finition et pratique, l’innovation de la Kiyo Pro l'emporte
Massive, ronde et courte, la Razer Kiyo Pro ressemble à s’y méprendre à un objectif macro d’appareil photo. Une large vitre à l’avant renforce d’ailleurs cette impression en protégeant le capteur au cœur d’un objectif photo factice mais néanmoins visuellement réussi. Il en va de même avec cette bague texturée qui n’aura finalement jamais l’occasion de tourner mais qui peut donner l’impression que la caméra peut être réglée manuellement. Evidemment, il n’en est rien.
La Kiyo Pro est de base montée sur un support multi-fonction particulièrement ingénieux. Permettant d’utiliser la webcam sur une surface plane, accrochée à un écran, et même sur un support de type pied photo grâce à son embase ¼ de pouce. Cette embase se retrouve d’ailleurs sur le support, mais aussi sur la webcam elle-même. C’est très pratique et surtout, on ne disperse pas de matériel puisque ce pied peut rester en place constamment sans que l’on perde la moindre fonction. Reste que la rotation horizontale de la webcam est assurée par une pièce qui gère aussi le serrage sur le support. Résultat, passé les 15 degrés de décalage à droite ou à gauche, on se retrouve soit bloqué, soit avec un axe trop lâche pour le câble qui tire à l’arrière.
La StreamCam de Logitech est clairement plus petite que sa consoeur, et si son esthétique est beaucoup plus ancrée dans le monde des webcams, elle n’en est pas moins intéressante visuellement. Sa coque plastique semble plus rigide, alors qu’à l’avant une fine couche de tissu collé entour la lentille, pour le coup beaucoup plus discrète que celle de la Kiyo Pro. A l’arrière par contre, une petite déception avec le câble moulé au niveau de la webcam , et terminé avec un USB-C, sans qu’aucun adaptateur USB-C/USB-A ne soit fourni. Choix étrange.
La StreamCam n’est pas livré avec un mais deux supports, qui viennent s’accrocher par simple pression à la caméra. Le passage de l’un à l’autre ne présente absolument aucune difficulté, et permet de placer la caméra avec l’objectif à l'horizontale comme à la verticale, pour une utilisation en portrait ou en paysage.Le premier support, assez classique, permet le placement de la webcam sur un support plat ou accroché à un rebord d’écran. Il permet la rotation sur 90°et offre un angle vertical adaptable grâce à deux charnières, comme pour la Kiyo Pro. Le second support, plus basique, permet la fixation sur un pied photo avec son embase ¼, mais supprime toute possibilité de rotation verticale comme horizontale. Le problème de ces deux supports, c’est que pour avoir toutes les fonctions, il faut jongler avec les deux.
La proposition de la Kiyo Pro n’est donc pas parfaite, mais face à une égalité niveau finition, son embase USB-C sur la caméra et son pied multi-fonctions lui permettent de faire la différence face à Logitech, pour ce qui est du côté pratique. On ajoute aussi la présence d’un cache de confidentialité, pas si pratique ça, mais qui a le mérite d’être là.
Support logiciel : des progrès chez Razer mais Logitech reste devant
Pas besoin de logiciel pour profiter de la caméra de base. Les deux modèles fonctionnent d’ailleurs sur PC Windows, Mac Os, Linux, mais aussi sur plateformes Xbox à partir de la One. Pour profiter de plus de réglages, il faudra néanmoins télécharger un utilitaire. Le Razer Synapse, utilisé par la marque pour tous ses périphériques, est donc compatible Windows (à partir de Windows 8), mais non disponible sur les autres plateformes. Côté Logitech, c’est le logiciel Logi Capture, spécialisé dans les webcam, qui pourra être utilisé sur PC Windows ou Mac.
Dans le premier cas, soulignons les gros progrès de Razer, petit nouveau dans le monde des webcams, qui nous offre ici une belle gamme de fonctionnalités. Le choix du champ de vision, la luminosité et le contraste, la saturation et la balance des blancs. A cela s’ajoutent l’activation ou non du HDR, et la mise au point automatique, le tout pouvant être stocké dans des presets locaux, ou dans le cloud si vous avez un compte Razer. C’est simple, limpide, avec un aperçu qui aurait pu être un peu plus gros pour les plus pointilleux. Néanmoins, pointons l’impossibilité de réaliser ces réglages alors qu’une autre application utilise la caméra.
Côté Logitech, pas de surprise avec une solution archi-complète, avec cadrage automatique, diverses corrections, et surtout la possibilité de gérer 2 caméras en simultané (de marque Logitech) et de créer une caméra virtuelle en sortie de logiciel, incluant réglages et montages de base. Nous avons tout de même noté quelques errances, avec des fonctions qui restent inaccessibles mais visibles, comme la balance des blancs ou la mise au point en manuel. Rien de bien grave au regard des possibilités offertes.
Il n’y a pas vraiment de bataille sur le terrain du logiciel avec une solution par Logitech beaucoup plus complète et plus en phase avec les besoins en streaming. Mais Razer progresse et pourrait rapidement combler son écart sur le sujet.
Qualité d’image : des réactions différentes mais un gros défaut chez Razer
Nous voici au point principal de cet affrontement : la qualité d’image. Disons le clairement, ces deux caméras proposent une image de bonne qualité lorsque l’éclairage est conséquent, avec une source de lumière face au sujet. Dans ces conditions optimales, c’est la Logitech StreamCam (à gauche ci-dessous) qui prend tout de même le dessus avec une image plus nette au niveau du sujet. La Kiyo (à droite ci-dessous) ne démérite cependant pas avec une profondeur de champ plus grande et des objets dans le fond qui peuvent rester nets jusqu’à 4-5 mètres de distance.
Dans des conditions moins optimales, avec un éclairage de côté et un contre jour, la Razer Kiyo Pro (à droite ci-dessous) se montre constante, avec l’avantage indéniable de sa captation en HDR qui lui permet d’aller chercher plus de détails dans le noir comme dans le clair là où la StreamCam montre quelques faiblesses, accentuant les différences d’éclairage.
Dans la pénombre, avec contre jour, soit les pires conditions imaginables, la Kiyo pro fait la différence avec un visage qui reste très visible, en détails, et ce malgré la clarté excessive du fond. L’image devient granuleuse, évidemment, mais ça reste tout à fait cohérent. Du côté de la StreamCam, on atteint les limites de ce que le capteur peut faire, avec une image plus marquée, au contraste trop élevé pour que le visage sorte de la pénombre. Le fond reste cependant toujours visible et détaillé, malgré l’excès de lumière.
En clair, suivant vos conditions d'utilisation, il faudra pencher soit pour la StreamCam avec un bon éclairage, soit pour la Kiyo pro si vous ne comptez pas vous mettre sous un projecteur. Et nous aurions pu nous arrêter là pour signer une égalité, sauf que la Kiyo Pro souffre d’un petit défaut supplémentaire, à savoir une mise au point automatique plus lente et parfois perdue, capable à ses heures de vous plonger dans le flou. Un effet atténué par la dernière mise à jour du firmware de la caméra, mais qui reste présent, quelles que soient les conditions d’utilisation. Il faut alors passer la caméra en focale manuelle pour faire un réglage passe partout, capable d’encaisser quelques mouvements du sujet. Ça marche, mais c’est moins bien que chez Logitech qui propose un autofocus rapide dans toutes les situations.
Qualité sonore : l’égalité parfaite pour de beaux résultats
Pour le coup, rien à dire de particulier sur la qualité sonore des deux caméras qui offrent plus ou moins le même rendu sonore. Sans atteindre la qualité d’un micro de streaming, par manque de graves essentiellement, les deux caméras se montrent précises, avec un bon respect du timbre et une bonne capacité à encaisser les nuances de la voix. Ça reste intelligible à petit volume et il n’y a pas de saturation si vous montez vraiment le ton.
Vous apprécierez aussi la présence dans les deux cas de deux micros omnidirectionnels, qui captent dans toutes les directions, mais qui réussissent à garder une certaine cohérence et une spatialisation audible si jamais vous vouliez jouer un peu avec la stéréo.
Conclusions : La Logitech StreamCam reste notre préférée
Avec sa Kiyo Pro, Razer propose une vraie solution HDR, avec une image capable de garder une bonne cohérence même dans des scènes d’éclairage peu favorable, et propose d’accompagner sa caméra d’une bonne solution matérielle avec un support multifonctions très agréable à utiliser. Mais ça ne suffit pas à détrôner Logitech et sa StreamCam, le fabricant Suisse proposant une image plus détaillée en éclairage normalisé, sans défaut de focale, et avec un support logiciel plus élaboré. En clair, la caméra de Logitech se place en solution plus stable, plus adaptée au milieu des streamers, même si Razer apporte quelques bonnes idées sur le marché de la webcam de streaming.