Steelseries lance la Rival 5, un modèle filaire équipé de nombreux boutons de pouce pour une utilisation en FPS, MOBA, MMO, Battle Royale et autres. Nous l’avons décortiqué pour vous et mis face aux références du genre pour ce test complet.
Spécifications | |
---|---|
Sensibilité max. supportée | 18 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 7 |
Rétroéclairage | Oui, RGB 10 zones |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 90 g sans câble |
Connexion | USB filaire |
Disponible chez Steelseries au prix de 69,99€
Une souris confortable avec un peu d’inertie
Après avoir testé l’Aerox 3 de Steelseries il y a quelques semaines, se retrouver aujourd’hui avec une souris de plus grande taille et bardée de nombreux boutons nous change un peu la vie. La Rival 5 ne joue effectivement pas dans la même catégorie que sa jeune sœur, ni dans son concept, ni dans ses objectifs. Ici, point de recherche absolue de la légèreté, bien que la Rival 5 ne pèse pas plus de 90 grammes, ni de volonté d’offrir un maximum de simplicité, pour ne pas dire de sobriété. Non, la Rival 5 se positionne plutôt face à la très réputée G502 HERO de Logitech avec une prise en main qui ne conviendra qu’aux droitiers de par sa forme asymétrique et un dos plus allongé pour accueillir quasiment toute la paume de la main. La souris est confortable, particulièrement à l’aise quand la paume est à plat, et elle se laisse bien manipuler avec la main relevée, jusqu’à la position en griffe.
Avec sa finition légèrement mate, la Rival 5 dégage une véritable impression de qualité, dans la lignée de ses prédécesseurs. Elle ne propose cependant pas de grip spécifique pour le pouce ou pour le quatrième et cinquième doigt, lesquels se retrouvent assez régulièrement en contact avec le tapis, augmentant de fait l’inertie et les frottements. Un peu comme la G502 d’ailleurs. Rien n’empêche cependant sur des phases courtes de relever les doigts de part et d'autre de la souris, mais la position reste difficile à tenir sur la distance.
Côté glisse cependant, tout va bien et ce malgré la distance entre les patins en téflons situés à l’avant et l’arrière du mulot. La souris n’accroche pas, ni sur tapis rigide ni sur surface épaisse, et se place dans la bonne moyenne au niveau des frottements. Ca reste tout de même un bon cran en dessous de ce que propose la G Pro X Superlight, ou encore la Burst Pro de Roccat, deux souris au téflon plus épais et plus rigide. Notez enfin que le cordon USB est moulé au niveau de la souris et ses deux mètres de câble sont particulièrement légers et bien protégés par une tresse souple. De quoi éviter toute gêne en jeu.
Un petit mot enfin sur le capteur de la Rival 5, un TrueMove Air fait maison mais développé avec l’incontournable PixArt, avec sa précision de 18 000 DPI. ce n’est pas la valeur la plus impressionnante que nous ayons vu ces derniers temps (la G502 Hero monte à 25 000 DPI), mais c’est largement suffisant pour jouer à n’importe quel jeu dans n’importe quelles conditions. Surtout, le capteur et sa gestion se sont montrés irréprochables, sans la moindre saccade, durant les heures de test de la souris. Et ce même dans les valeurs extrêmes.
Une ergonomie particulière
La présence des 5 boutons au niveau du pouce laissera probablement la plupart des joueurs un peu perplexes. En effet, au delà des deux boutons de pouce classiques, positionnés plus haut que d’habitude pour laisser le doigt au repos dans une alcôve, on trouve aussi une touche grise vers l’avant qui rappelle les boutons “sniper” et un interrupteur à bascule haut/bas juste au dessus des deux premiers. Nous n’avons pas à redire sur la qualité intrinsèque de ces contacteurs qui réagissent vite et bien, mais nous sommes moins convaincus par leur position.
Déjà, difficile de bien différencier les deux boutons classiques du reste de la coque, leur relief étant assez limité et leur position obligeant le joueur à appuyer vers le haut pour les activer sans toucher l’interrupteur haut/bas. Ce dernier souffre moins de cette proximité grâce à une épaisseur plus importante, mais le positionnement du pouce sur son arête déséquilibre la prise en main de la souris. Enfin, le dernier bouton se différencie des 3 autres par sa couleur, gris claire, mais aussi par sa position très en avant. Il faut, pour l’activer, changer assez radicalement la position du pouce, à l’opposé de celle utilisée pour les boutons précédents. Il faudra donc d’une part apprendre à passer d’une position à l’autre sans jeter un regard à la souris, et d’autre part accepter ce petit temps de passage entre deux positions.
Les autres contrôles sont plus classiques et ne présentent aucune mauvaise surprise. La molette est légèrement crantée, non débrayable, avec une surface en caoutchouc offrant un bon grip quel que soit l’angle d’approche. Son clic est plutôt doux, facile d’accès, avec néanmoins un point de déclenchement suffisamment élevé pour éviter toute action non voulue. Quant aux clics principaux, ils sont sec, rapides au retour, avec une pression nécessaire relativement bien égalisée sur toute la surface. = Le support logiciel classique et complet =
Le Steelseries Engine 3 reste un très bon outil d’accompagnement pour la Rival 5, avec la possibilité de régler bon nombre de paramètres sans tomber dans la complexité. Les profils peuvent être stockés localement ou dans le cloud si vous acceptez de vous inscrire auprès de Steelseries. Ils contiennent les valeurs de DPI (jusqu’à 6), un réglage d’accélération et de décélération, un niveau d’accrochage d’angle et un taux de communication. A ces paramètres s’ajoutent le mapping intégral de la souris et la gestion de l’éclairage.
Pour le mapping, les possibilités sont nombreuses, avec accès à des touches du clavier, des fonctions de l’OS, des lancements d’application et les incontournables macros. Tout ceci est facile à mettre en place et à régler. Il manque quand même un petit détail : l’appel d’un niveau de DPI précis. En effet, sans cette option, impossible d’utiliser le bouton de pouce gris comme un bouton sniper au sein d’un profil. Avouez que c’est ballot.
L’éclairage est lui aussi très complet, avec la gestion de 10 zones toutes paramétrables individuellement, soit en couleur fixe, soit en effet rainbow (avec choix des couleurs), ou encore avec effet de respiration. Il est même possible de désactiver l’ensemble de l’éclairage ou par zone pour ceux qui ne voudraient pas profiter de toutes ces jolies couleurs.
Nous regretterons simplement l’impossibilité de gérer nos profils directement depuis la souris, celle-ci n’ayant en mémoire que le dernier utilisé. Si vous changez de plateforme pour aller jouer sur PS4, PS5, Xbox One ou Series, là où il n’y a pas d’application, il faudra vous en contenter.
Une bonne souris à l’ergonomie particulière
Très clairement, pour son prix de lancement de 69,99€, la Rival 5 joue dans la même cour que les Razer Basilisk v2 et Logitech G502 Hero. Sa qualité de fabrication est exemplaire, sa finition est réussie, son éclairage lui donne un petit cachet supplémentaire assez appréciable et ses éléments, entre capteur et interrupteurs, offrent un bon niveau de prestation. Côté prise en main, nous sommes plus partagés, la souris étant très confortable mais aussi particulière à prendre en main, la faute à une ergonomie inhabituelle faite de boutons ramassés sur une même zone, ou au contraire particulièrement écartés. Notre meilleur conseil face à ce point plutôt subjectif : essayez la, prenez la en main et faites vous votre opinion sur l’ergonomie. Car pour le reste, nous sommes véritablement confiants.
Points forts
- Fabrication et finition de qualité
- Confortable sur les longues sessions
- Les clics principaux sont très secs et rapides
- La souris est légère et agile
- Le logiciel est très complet
- Un cordon USB léger et souple
Points faibles
- Le placement des boutons de pouce
- Pas de mode sniper pour la touche dédiée
- Manque de grip sur les côtés pour le petit doigt
La Rival 5 est une souris confortable, polyvalente, dotée d’une belle qualité de fabrication, de finition, avec un capteur précis et efficace. Nous apprécions aussi son support logiciel, complet mais accessible qui donne la main tant sur la configuration de ses touches que sur un éclairage coloré pour le moins présent. Attention tout de même à la prise en main, un peu particulière quand on souhaite utiliser l’ensemble des 9 boutons programmables.