Exclusif à la PlayStation 5, Returnal est l’un des titres les plus attendus du moment. Réalisé par le studio finlandais Housemarque (né de la fusion entre Bloodhouse et Terramarque), ce thriller psychologique arrive dans les prochains jours. Futur hit ou titre modeste ? Avant de poser définitivement les mains sur ce shooter, faisons le point sur le jeu, ses inspirations, son gameplay et ses particularités.
Écrasée sur Atropos, une mystérieuse planète extra-terrestre, Selene tente désespérément de joindre le commandement d’ASTRA mais ses appels restent sans réponse. Autour d’elle, tout n’est que désolation et les lieux semblent en proie à une tempête. Sa combinaison étant intacte, elle décide, malgré tout, de s’extirper de sa navette et commence à fouler le sol de cette terre inconnue. Stupéfaite, elle découvre alors qu’elle n’a plus d’arme et choisit de s’enfoncer, malgré sa vulnérabilité, dans cet environnement peu avenant. En suivant le signal qu'elle a détecté (et ce pourquoi elle était en chemin pour Atropos), l’astronaute découvre le corps d’un éclaireur et procède à son identification. Le trailer n’en dit pas plus sur ce qu’elle découvre et laisse le spectateur dans l'expectative puisque l'arme, égarée par l'héroïne, est à côté du cadavre. Diffusée en filigrane jusqu'à maintenant, l'intrigue de Returnal ne devrait pas manquer de rebondissements. Surtout qu'elle s'appuie sur un concept éculé mais qui peut se montrer très efficace s’il est bien utilisé : la boucle temporelle.
Un jour sans fin
En effet, l’héroïne de Returnal est coincée dans une faille spatio-temporelle, ce qui implique que chaque mort se solde par un flashback la ramenant quelques instants avant son crash sur Atropos. À l’image du film avec Bill Murray, Selene va progresser en adaptant ses actions en fonction de ses découvertes, afin de ne pas revivre ad vitam aeternam les mêmes routines temporelles. Et là, pas de marmotte, pas de neige et encore moins de Pennsylvanie, il va falloir pénétrer dans des endroits abscons, se frayer un chemin dans des grottes hostiles et se heurter à des créatures prêtes à tout pour terrasser la brave humaine en combinaison. Pour se défaire de ces bestioles, la demoiselle peut compter sur son arsenal assez vaste ainsi qu’un dispositif dorsal lui permettant de se propulser ou, le cas échant, d’esquiver les coups ennemis.
Roguelike procédural
Les développeurs l’ont martelé : l’aventure est avant tout axée sur la survie et il faudra constamment s’adapter aux nombreux patterns des ennemis, sous peine d’en subir les conséquences. Returnal est un titre punitif et exigeant, répondant aux codes du roguelike. Très dynamique dans ses mécaniques, il propose également une structure originale dans le sens où chaque mort occasionne… une régénération de l’environnement. Concrètement, le jeu exploite un système combinant la présence de zones préconçues à des évènements de gameplay aléatoires. Chaque fois que Selene tombe au combat, le monde autour d’elle change. La carte est différente, le placement des ennemis n’est plus le même et leur nombre évolue. Returnal impose une réadaptation continuelle et tout semble indiquer qu’il sera tout sauf une promenade de santé. Pour se défaire des ignominies peuplant les niveaux, le joueur pourra compter sur des artefacts donnant accès à des armes, des consommables et diverses améliorations de l’équipement. Si le principe reste classique, les développeurs ont toutefois indiqué que ces modifications auront un impact immédiat sur le personnage et sa manière d’opérer en combat. En combinant l’aspect procédural à différentes approches de gameplay, Returnal est censé proposer un run unique à chaque partie. Espérons que la promesse ne soit pas trop ambitieuse.
Puzzle psychologique
Thriller psychologique oblige, les découvertes que va faire Selene sur sa propre histoire vont avoir un impact sur sa progression. Pour que l’immersion soit totale, les concepteurs ont misé pour une approche subjective de la situation. Si les phases d’action se déroulent à la troisième personne, certaines séquences sont vécues depuis le regard de l’héroïne, permettant ainsi de créer une connexion émotionnelle entre elle et le joueur. On ne sait pas quelle sera la teneur des évènements auxquels elle sera confrontée mais, en toute vraisemblance, l’éclaireuse d’ASTRA sera à l’épicentre d’une intrigue qui va bien au-delà d’un simple signal à retrouver. Returnal ne devrait ainsi pas être avare en séquences fortes, comme révélées dans le trailer de gameplay, où la réalité se mêle aux souvenirs de l’héroïne. Cette façon d’opérer est très habile car elle vient transgresser l'évolution du joueur, tout en proposant des environnements qui n’auraient, a priori, rien à faire dans une telle production. Moins générique qu’on pouvait le craindre à l’annonce du jeu, Returnal intrigue par sa formule Metroidvania et pourrait surprendre avec sa progression non-linéaire. Nous sommes loin d’avoir tout vu de l’exclusivité PlayStation 5 mais nous ne manquerons de vous livrer toutes nos impressions une fois le titre entre nos mains. Le soft étant prévu pour le 30 avril prochain, l'attente touche à sa fin.