Resident Evil Village n’a pas lésiné sur le gameplay ces derniers jours avec une vidéo d'une durée de 68 minutes fournies par Capcom, puis une démo de 30 minutes destinée dans un premier temps aux joueurs PlayStation. La rédaction de jeuxvideo.com en a profité pour analyser ces longues séquences de gameplay
La suite de Resident Evil VII
Resident Evil Village est la suite directe de Resident Evil VII : Biohazard. Nous retrouvons donc sans grande surprise Ethan Winters dans un rôle qui lui va comme un gant, le héros malgré lui. Ethan Winters vivait une vie paisible avec sa femme Mia et leur fille Rose jusqu’au jour où la petite se fait kidnapper. Chris Redfield, l’un des personnages principaux de la saga, semble être impliqué dans cet enlèvement. Ethan se rend alors dans un village reculé de Roumanie, fort probablement en Transylvanie, une région réputée pour tout ce qui touche aux mythes de Dracula, des vampires et autres lycanthropes, afin de retrouver son enfant, et lever le voile sur les mystères qui entourent cette disparition ainsi que cet étrange village européen. Plusieurs questions restent actuellement et fort logiquement sans réponse, parmi lesquelles... Qui est Mother Miranda ? Et surtout... Quel rôle joue Chris Redfield dans cette histoire ?
La somme de toutes les peurs
La franchise Resident Evil a toujours eu un côté série B assumé avec ses personnages caricaturaux et ses scénarios rocambolesques, et Resident Evil Village conserve cette approche “décomplexée”. Nous quittons le bayou de la Louisiane direction l’Europe de l’Est et son folklore qui a alimenté et alimente encore le cinéma fantastique, la bande-dessinée, etc. Resident Evil VII se démarquait par sa maîtrise des codes horrifiques et son travail sur le hors-champ, et Resident Evil Village peaufine ce savoir-faire. Chutes d’objets, bruits étranges, jeux d’ombres… Capcom joue avec nos nerfs pour notre plus grand plaisir. Niveau mise en scène, les traditionnelles cinématiques ponctuent la progression, et déroulent un récit qui de prime abord intrigue. Puis la présence appuyée de personnages non-joueurs en début d’aventure humanise les premières heures, et installe parfaitement le contexte.
La formule d’antan
Avec Resident Evil VII, Capcom revenait à une formule qui a fait la réputation de la franchise. Sauvegarde manuelle, exploration, énigmes, survie face à un bestiaire varié, Resident Evil Village en reprend la substantifique moelle, et ne risque pas de décevoir les fans. Au contraire, il tente de bonifier une vision du Survival-Horror qui a convaincu en 2017. La vue à la première personne fait son grand retour, et si elle a pu surprendre sur RE 7, elle a fini par convaincre la majorité des joueurs. Ce changement de point de vue est une aubaine pour la saga. La vue à la première personne accentue l’immersion, et donc le sentiment de peur en réduisant le champ de vision, et en amplifiant la notion de hors-champ citée précédemment. L’exploration, centrale une fois encore, est synonyme de ressources disséminées un peu partout, et donc à terme de survie. Ethan Winters peut ainsi confectionner entre autres choses des munitions et des soins.
Ethan Winters se rebelle
Ethan Winters a appris à la dure comment survivre dans Resident Evil VII, et cet apprentissage pourrait bien lui permettre de revenir vivant de son périple en Europe de l’Est. Celui qui se contentait de se protéger au corps à corps peut enfin se défendre, et même avec des armes blanches, même si ces dernières s'avèrent peu efficaces face aux lycanthropes. Resident Evil oblige, la montée en puissance du héros passe par son arsenal. Nous retrouvons le traditionnel pistolet, le très apprécié et redoutable fusil à pompe, et même des mines antipersonnel ou encore un fusil de précision. Et ce ne sont que les armes révélées dans la démo ainsi que la vidéo. Le ressenti armes en main est à souligner, des combats à la fois divertissants et brutaux. Sporadiques en début d’aventure, ces affrontements devraient s’intensifier au fil de la progression. La franchise donne généralement aux joueurs la possibilité de répliquer après avoir passé plusieurs heures à compter les munitions et à se fondre dans le décor.
The Duke
Parlons du Duke, et non je ne fais malheureusement pas référence au film de 1998, l'intemporel The Big Lebowski réalisé par les frères Coen, mais bien à un personnage mystérieux et haut en couleur de Resident Evil Village. Car oui, le concept de marchand introduit dans Resident Evil 4 en 2005 accompagne le héros dans son périple. L’éloquent et bedonaire PNJ, qui remplace celui de RE4, est présent tout au long de l’aventure pour fournir à Ethan Winters des munitions, divers items, et surtout des modifications pour les différentes armes, des armes essentielles pour rester en vie. Ethan Winters refourgue également à ce marchand des trésors trouvés en chemin contre des Lei (la monnaie roumaine) à dépenser dans la boutique. Le système de crafting et d’améliorations gagne avec cette approche transactionnelle en profondeur. Reste à voir si cela ne limite pas la montée en puissance de l’avatar à une simple approche pécuniaire.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le mode The Mercenaries ainsi que les différentes démos disponibles avant la sortie du jeu, la vidéo ci-dessous pourrait vous intéresser.
Résumé du Resident Evil Showcase du mois d'avril 2021