Eh oui, déjà ! Cela fait 20 ans que la Game Boy Advance a débarqué dans nos rayons. Cette console portable ayant pris la succession de la Game Boy Color offrait alors une puissance supérieure à une SNES ou une Mega Drive. De nombreux portages de jeux de cette époque y ont donc vu le jour, mais beaucoup d’expériences inédites y trouvèrent également leur place. Sur cette machine, le pixel art fut roi et on y trouve logiquement de nombreux jeux recourant à cette esthétique pour un résultat sublime. Cette machine a permis la création d’aventures sans concession qui auront marqué toute une génération de joueurs pour longtemps. À l’occasion du 20e anniversaire de cette excellente machine, nous revenons brièvement sur 20 de ses plus grands jeux.
Metroid Fusion
Dernier jeu dans la chronologie de la série développé en parallèle de Metroid Prime, Metroid Fusion reprend tout ce qui a fait le succès des opus canoniques pour les remettre au goût du jour. Samus y est confronté à une toute nouvelle menace, encore plus dangereuse que les Metroid. Visuellement sublime, très agréable à manier et bien conçu, cet épisode est un incontournable de la Game Boy Advance. Si avec le recul, on peut lui reprocher un level design un peu plus dirigiste que ce à quoi la licence nous a habitués, il n’en reste pas moins un titre de choix pour quiconque apprécie les jeux d’action plateforme en 2D.
Metroid Zero Mission
Reprenant le squelette et le moteur de Metroid Fusion, Metroid : Zero Mission est un remake du tout premier opus de la licence. Cette réinterprétation ajoute de nouvelles zones, des objets inédits et raconte plus en détail l’histoire de Samus Aran, l'héroïne de la saga. Un chapitre supplémentaire est intégré où après avoir vaincu Mother Brain, Samus perd son armure et doit alors enchainer des séquences d’infiltration et de fuite avant de récupérer sa pleine puissance. C’est la première apparition jouable de Samus Sans Armure, qui deviendra par la suite un personnage à part entière dans la licence Super Smash Bros.
Mario Kart : Super Circuit
Permettant à 4 joueurs de s’affronter, que ce soit avec une seule cartouche ou quatre, Mario Kart : Super Circuit s’est rapidement imposé comme un incontournable de la portable de Nintendo. Offrant pas moins de 40 circuits et un coeur de gameplay toujours aussi efficace, il n’a rien à envier aux épisodes sur console de salon. Usant du mode 7 et d’une palette de couleur radieuse, le titre impressionne autant par son rendu graphique que par sa maniabilité hors pair.
Rayman Advance
Reprenant dans son intégralité l’aventure de Rayman premier du nom, ce portage impressionne par sa technique. Tout simplement sublime, cette version n’a pas à rougir de la version d’origine. L’absence de puce audio impacte malheureusement les compositions musicales, mais hormis ce petit écueil, Rayman Advance est une expérience de choix sur Game Boy Advance. Toujours aussi plaisant à prendre en main et toujours aussi enchanteur, ce premier Rayman n’a pas perdu de sa superbe en passant sur cette machine.
Pokémon Rubis/Saphir/Emeraude
La troisième génération de Pokémon est, comme chaque épisode de la licence, un immanquable de la machine. Si la recette reste inchangée, on peut apprécier un gap technique impressionnant entre les épisodes précédents et quelques idées bienvenues. On note l’apparition de combats en doubles, du mode cross à vélo, du système de capacité spéciale et de « Nature » des Pokémon, etc. Incluant 135 nouveaux Pokémon, c’est très logiquement que cette nouvelle génération a réussi à trouver preneur et à s’imposer comme un gros morceau de la ludothèque de la Game Boy Advance.
Rythm Tengoku
Ce jeu de rythme décalé est le premier épisode de la série Rythm qui accueillera notamment l’opus Paradise. En alliant musique minimaliste et saynète animée absurde, il parvient constamment à esquisser un sourire au joueur. Merveilleusement stupide sans pour autant négliger l’aspect ludique, Rhythm Tengoku est une expérience réjouissante qui n’avait alors que très peu d’équivalents. Un délice pour les amateurs d’humour absurde et les joueurs aimant voguer de surprise en surprise. Une pépite qui ne paye pas de mine, mais qui ne laisse personne indifférent.
Pokémon Rouge Feu/vert Feuille
Ces remakes des premiers épisodes de la licence représentent un excellent moyen de les découvrir ou de les redécouvrir. Profitant des ajouts effectués par les opus sortis avant eux, Pokémon Version Rouge Feu et Pokémon Version Vert Feuille offrent donc une relecture plaisante des bases de la série. Plus beau, plus complet et toujours aussi efficace, ce RPG joue la carte de la nostalgie et il était difficile à l’époque de réprimer un sourire en apercevant son tout premier Pokémon profiter d’un sprite tout neuf du plus bel effet. Bref, un épisode sans surprises, mais hautement recommandable.
Advance Wars
Advance Wars est le premier épisode de la série Nintendo Wars a avoir quitté le Japon. Développé par Intelligent Systems ce tactical-RPG aura été le premier contact au genre pour toute une génération de joueurs. Son esthétique enfantine très plaisante couplée à des systèmes de jeu accessible ne négligeant pas la profondeur en font un excellent tactical adapté à tous. Loin de la dramaturgie épique de son autre licence phare, Fire Emblem, Intelligent Systems offre à la Game Boy Advance l’un de ses meilleurs jeux, ni plus ni moins.
The Legend of Zelda : The Minish Cap
Développé par Capcom comme les épisodes Game Boy précédents, The Legend of Zelda : The Minish Cap fait revêtir à Link Exelo, un minish transformé en chapeau qui lui permet de rapetisser à loisir. Ainsi, il peut alterner entre le monde des minish et le sien pour résoudre des énigmes et retrouver la princesse Zelda. Les différents rapports d’échelle permettent des décors tout simplement somptueux et le joueur est constamment émerveillé par les environnements qu’il traverse. Ainsi une botte sur le côté du chemin devient une caverne sublime une fois à taille de minish. Si l’aventure est globalement classique et s’inscrit pleinement dans la tradition d’un Zelda vu de dessus, on ne peut qu’être transporté par son univers enchanteur.
Castlevania : Aria of Sorrow
Troisième épisode de la licence à paraitre sur GBA, Castlevania : Aria of Sorrow a tout des plus grands épisodes de la licence. Son level design tortueux, ses combats engageants et sa réalisation de haute volée, cet opus se place comme une référence du genre sur console portable. On note également l’arrivée d’une traduction française imparfaite, mais qui fait tout de même plaisir à voir. Sur le fond la recette est inchangée et le héros Somâ tente de se frayer un chemin à travers le château de Dracula pour atteindre la salle du trône. On additionne les pouvoirs et on gagne en puissance pour vaincre des ennemis de plus en plus coriaces. Bref, du très classique, mais un immanquable pour qui à un minimum d’affect pour la licence et pour la formule Symphony of the Night.
Golden Sun
Régulièrement brandi comme un des tout meilleurs RPG de sa génération par bon nombre de joueurs, Golden Sun a une sacrée réputation. Profitant d’une réalisation de haute volée pour l’époque, il ne néglige pas ses systèmes de jeu pour autant. En apprivoisant des Djinns, le jeune Vlad en appelle à des forces surnaturelles pour l’aider en combat et terrasser les adversaires les plus coriaces. La magie est également utile lors des phases de dialogue et d’exploration. Ce RPG, classique de prime abord, amène son lot d’idée neuve pour créer un cocktail original. Très solide sur la forme comme sur le fond, il est tout naturel que Golden Sun se soit attiré les faveurs de tous les joueurs ayant eu la chance de s’y essayer.
Final Fantasy Tactics Advance
Si l’on peut lui reprocher une ambiance beaucoup plus légère que celle de son illustre prédécesseur, il n’en est pas moins son digne héritier. Sublime visuellement, Final Fantasy Tactics Advance offre des joutes techniques et complètes. Sa customisation poussée permet de se créer son équipe idéale afin d’affronter toutes les situations possibles. Sa palanquée de missions principales et secondaires promet un contenu conséquent. S’il hérite de quelques menus défauts issus du premier opus, ces derniers ne ternissent pas l’expérience outre mesure et passer outre cet épisode serait impensable pour quiconque a déjà apprécié un séjour à Ivalice.
Mario & Luigi : Superstar Saga
Ce RPG met en scène notre plombier préféré et son frère dans des combats au tour par tour. En incorporant des QTE aux affrontements pour augmenter les dégâts et les effets infligés, Mario & Luigi : Superstar Saga dynamise ses affrontements. Esquives et contre-attaque sont également de la partie. En bref, le joueur a toujours la main. À ces combats amusants s’ajoutent un univers enchanteur et un humour potache. Les situations ridicules s’enchainent et on ne peut qu’être emportés par la bonne humeur de ce RPG. Solide techniquement et très plaisant à jouer, il rejoint donc le cercle des excellents jeux de rôle à avoir posé les pieds sur Game Boy Advance.
Final Fantasy VI Advance
Profitant d’une traduction intégrale en français, ce portage est un morceau de choix pour Square Enix qui propose l’un des opus les plus marquants de sa licence phare pour le baroud d’honneur de la machine. Si l’on déplore un rendu audio en deçà de la version originale, on ne peut que succomber au charme de cet épisode culte. Son scénario poignant, plein de séquences d'anthologie, marquera même les moins sensibles. Cet ultime épisode 2D marque la fin d’une époque pour Square qui se dirige alors vers la 3D pour l’épisode suivant. Ses personnages bouleversants ne laissent personne indifférent tandis que les systèmes de jeu éprouvés trouvent une nouvelle jeunesse grâce au système de talents. Final Fantasy VI Advance est un simple portage, certes, mais le portage d’un des plus grands J-RPG jamais sortis.
Mega Man Zero
Introduisant le personnage de Zero, cette nouvelle série fait emprunter une voie différente à la licence légendaire de Capcom. L’arrivée d’un sabre dévastateur au corps à corps change la donne et confère du rythme aux affrontements. Immédiatement grisant à prendre en main, ce beat’em up se démarque par son chara-design saisissant. Dashs, tirs chargés, coups d’épée dévastateurs, effets élémentaires… Ce coeur de gameplay parvient à engager le joueur instantanément et s’inscrit dans la continuité des épisodes précédents. Toujours aussi plaisant, toujours aussi précis et visuellement très réussi, ce jeu d’action plateforme n’a pas usurpé son héritage.
Wario Land 4
L’alter ego de Mario est la star d’un petit chef-d’œuvre dans ce Wario Land 4. Plein d’humour et d’idées amusantes, ce jeu de plateforme conjugue situations absurdes et chara-design délirant pour offrir une expérience à la hauteur de la réputation du personnage. Les gags visuels comme les piqures d’abeilles ou les graines magiques à effet grossissant impactent directement le gameplay, car ces modificateurs ouvrent de nouvelles voies à Wario. Coloré, superbement animé et plein à craquer d’idées de level design amusantes, Wario Land 4 est le genre de jeu qu’il est difficile d’abandonner une fois sa première partie lancée.
Fire Emblem
Premier épisode de la franchise à quitter le Japon, Fire Emblem, également connu sous le nom de Fire Emblem : The Blazing Blade est un excellent T-RPG conçu par Intelligent Systems. Après avoir constaté le succès d’Advance Wars sur la machine, Nintendo se décide à exporter la licence. Cet épisode capitalise sur les bases déjà bien installées de la licence. Combat sur damier, dialogues prenants, système de soutien et de classe, aspect visual novel… S’il n’a pas connu le succès retentissant des épisodes plus récents, il a ouvert la voie aux épisodes qui lui succédèrent en occident grâce à ses systèmes de jeu efficaces et ses personnages charismatiques.
Kingdom Hearts : Chain of Memories
Faisant le pont entre Kingdom Hearts 1 & 2, cet épisode réduit son aspect action-RPG pour baser ses affrontements sur un système de cartes. Bien pensés, ces affrontements ne perdent pas en panache grâce à une technique impressionnante. Tout simplement sublime, cet épisode tire entièrement parti des capacités de la Game Boy Advance pour offrir de superbes sprites animés d’une main de maître. Un immanquable pour les fans de la licence, et une curiosité pleine de qualités pour les profanes.
The Legend of Zelda : A Link to the Past & Four Swords
Non content d’offrir un portage de qualité d’un des épisodes les plus importants de la saga, The Legend of Zelda : A Link to the Past & Four Swords s’accompagne d’un mode coopératif. Accompagnés de 3 amis et de leurs consoles, les joueurs peuvent parcourir de nombreux niveaux mettant tour à tour la coopération et la compétition en leur centre. Deux jeux en un qui en ont fait une offre incontournable à l’époque, même pour ceux qui avaient déjà parcouru ce titre légendaire de long en large.
Sword of Mana
Probablement le plus beau titre de la machine, Sword of Mana mérite le détour, ne serait-ce que pour son esthétique à couper le souffle. Un peu plus méconnu que Secret of Mana, il n’en reste pas moins un grand Action-RPG. Offrant une grande liberté d’approche au joueur, la forge et le système d’expérience permettent de créer l’aventurier qui vous ressemble sans se reposer sur l’achat pur et simple d’armes ou d’équipements. Sa trame classique est portée par une qualité de production hallucinante pour ce support à l’époque et l’on ne peut que se laisser porter par ce conte aussi beau que profond.
Si la GBA a commencé par accueillir de nombreux portages de jeux SNES, on ne peut nier qu’elle s’est construit un catalogue très qualitatif. Sa puissance a offert de véritables pépites visuelles au quidam adepte du pixel art. Et vous ? Quel jeu vous a le plus marqué sur Game Boy Advance ?