Un entretien évidemment accordé à nos confrères d'ActuGaming, organisateurs de l'AG French Direct. L'occasion d'avoir de nouvelles déclarations de la part de Sébastien Mitton, directeur artistique et de Dinga Bakaba, directeur du jeu. Premièrement, les deux compères ont été interrogés sur la vidéo explicative publiée pour Deathloop, et dont le rôle était d'expliquer clairement le principe du jeu. Un exercice compliqué, car cela pouvait donner l'idée d'un jeu très (trop ?) complexe, et les développeurs ne souhaitaient pas trop en dévoiler :

D.B. : Au départ, on avait cette idée de faire un jeu un peu mystérieux donc on ne veut pas tout expliquer et tout ruiner. Mais c’est difficile de présenter un jeu comme ça, on ne veut pas trop en révéler, mais en même temps on veut montrer ce qui est cool. (...) On a fait attention à ne pas trop en dire non plus. (...). Dans la sphère AAA, les gens sont plus habitués à se faire expliquer les choses de manière très carrée et très marketing, et nous, on l’a plus approché comme un jeu indé avec un budget AAA. (...) En tant que joueur, je n’aime pas les bandes-annonces, même au cinéma. J’aime bien découvrir et être surpris. Par exemple, j’ai adoré la campagne marketing de Death Stranding. Le temps que l’on sache ce qu’était vraiment Death Stranding on n’était pas loin de la sortie.

Suivant la logique de la réponse, ActuGaming demande aux développeurs de présenter leur jeu en quelques mots. Dinga Bakaba bloque sur le terme de "murder puzzle", mais Sébastien Mitton évoque rapidement Columbo et le Cluedo, pour indiquer que "c'est un genre de Cluedo où c’est Columbo l’assassin !".

D.B. : (...) Nous sommes l’assassin et nous sommes devant un assassinat impossible à effectuer, et on va devoir faire toute une enquête pour comprendre comment réussir. On dit que c’est impossible car on a une boucle temporelle : quatre périodes de la journée, on va choisir l’un des quatre districts le matin, et une fois qu’on est là, on prend le temps de faire ce qu’on a à faire. (...)

Le rôle de Juliana, l'autre personnage qui arpentera la carte en même temps que les joueurs, est évoqué. On apprend par exemple qu'un principe de chat vocal a été envisagé, mais que l'équipe préfère pour le moment une communication par le gameplay, un principe "à la Journey". Par ailleurs, jouer Juliana répond plus d'un plaisir ludique qu'autre chose :

D.B. : Tuer Colt n’est pas vraiment un objectif, c’est le plaisir d’envahir quelqu’un. Je peux par exemple lui donner des jump scare tout le long sans l’attaquer ; ou pourquoi pas l’aider et faire un peu de coop, lui jeter une arme qui va disparaitre… C’est un personnage très mystérieux (...)

Côté technique l'entretien permet à Arkane de rappeler que le titre vise la 4K adaptative et le 60 fps sur PS5, mais également que la DualSense a été intégrée à l'expérience. Sensations lors de l'enrayement des armes, de l'enfoncement de la gâchette, lors de la marche, etc. Evidemment, la nouvelle architecture permet des temps de chargement bien plus courts, et l'affichage de nombreux éléments :

D.B. : Avant, on devait couper beaucoup de choses comme des points de vue, des PNJ, et même des niveaux en deux. C’est assez rude mais cette fois-ci nous avons plus de liberté, même s’il y a un gros boulot d’optimisation puisque l’on vise un bon framerate mais ça ne se fait pas aux dépens du gameplay ou de l’aspect artistique.

Sébastien Mitton et Dinga Bakaba concluent leur entretien en répondant à une question sur la bande-son du jeu, la dernière bande-annonce ayant mis en lumière un thème musical très 007 :

S.M : Il n’y aura pas que du James Bond puisque l’on a développé tout un tas de thèmes, mais on est dans ce grain des années 60, avec un travail formidable de notre directeur audio Michel Tremouiller avec ses compositeurs en télétravail. On peut s’attendre à pas mal de belles surprises, on plein de thèmes propres à l’île et d’autres qui donnent la couleur des ennemis au jeu. Ensuite il y a tous les déclenchements de l’exploration, des modes de combat (...).

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