La grave pénurie de semi-conducteurs dans le monde du high-tech est en train de poser de sérieux problèmes aux géants du secteur. Samsung s’est décidé à prendre la parole pour anticiper la crise en cours et les déceptions à venir.
Les retards de production de PlayStation 5, d’iPhone 12, d’antennes 5G, de cartes graphiques ou encore de certains modèles de voitures Volkswagen et Renault, pour ne citer que quelques exemples, sont dû à une pénurie de plus en plus accentuée de semi-conducteurs, des composants qui entrent dans le cadre de la fabrication d’un très grand nombre d’appareils high-tech. Samsung fait partie des principaux fabricants mondiaux de semi-conducteurs, et l’entreprise a décidé de tirer la sonnette d’alarme cette semaine, durant la réunion annuelle des actionnaires de la firme : la crise va probablement encore durer un bon moment.
Pas de nouveau Galaxy Note cette année ?
Le co-PDG de Samsung, Koh Dong-jin, estime que la pénurie de semi-conducteurs va avoir un impact très fort sur la production des différents produits de l’entreprise durant le second trimestre de 2021. À tel point que, pour éviter de rajouter des contraintes de production supplémentaires, elle pourrait faire l’impasse sur un nouveau modèle de smartphone Galaxy Note cette année. Cela pourrait permettre à Samsung de se concentrer sur la production de ses terminaux et autres appareils déjà commercialisés. Le site The Next Web, qui rapporte cette information, nuance cependant le propos en expliquant que Koh Dong-jin n’a pas clairement associé la possibilité de ne pas voir arriver de nouveau Galaxy Note avec la pénurie de semi-conducteurs, mais les deux sujets ont été abordés lors de la même réunion.
Une situation inquiétante
L’une des principales causes de cette pénurie s’avère être, sans grande surprise, la pandémie mondiale du Covid-19, qui a entraîné la fermeture d’usines l’année dernière. Si la plupart ont pu rouvrir depuis, les conditions sanitaires mises en place ralentissent très fortement la cadence de production des composants, qu’il faut ensuite transmettre aux usines qui se chargent d'assembler les appareils qui en sont équipés et qui font face à des limites de production similaires.
Si de nombreuses entreprises, parmi lesquelles Sony et Nvidia, ont déjà évoqué la pénurie de composants pour expliquer les retards de livraisons de certains produits, le fait que Samsung monte au créneau permet de gravir un nouveau barreau sur l’échelle du problème, puisqu’en tant que producteur de semi-conducteurs, l’entreprise sud-coréenne a un autre regard sur la situation. Pour résumer, ça ne sent pas bon pour les mois à venir : non seulement la crise devrait durer encore longtemps, mais elle pourrait toucher de plus en plus de secteurs liés aux technologies.