Razer, marque spécialisée dans le matériel pour joueurs et fabricant de plusieurs casques de référence, s’aventure du côté du grand public avec le modèle Opus, un casque anti-bruit à utiliser avec votre smartphone, votre ordinateur, mais aussi votre console. Nous l’avons testé au quotidien pendant plusieurs jours, voici notre verdict.
Spécifications | |
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Compatibilité | Windows, MacOs, Smartphones, Tablettes, Xbox On et Series, Playstation 4 et 5, Switch |
Transducteurs | 2x40 mm |
Réponse en fréquence | 20 Hz – 20 kHz- |
Impédance | 12 Ohms |
Sensibilité | 105 dB / mW |
Type microphone | 1 x Omnidirectionnel |
Atténuation bruit micro | Non |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 / 3D | Non |
Poids | 270 g sans câble |
Connexions disponibles | Bluetooth 5.0 |
Les meilleures offres pour le Razer Opus :
Nomade avant tout
Il est livré dans une coque semi-rigide, avec finition tissu à l’intérieur et simil-cuir à l’extérieur, tout à fait équivalente à celle du Bose Headphones 700, et dans laquelle vous pourrez ranger le casque et ses accessoires pour les protéger de la poussière et des coups. Une fois dans le sac, la sacoche se montre assez massive avec 20 x 18 x 6,5 centimètres, mais aussi très protectrice, notamment des coups. L’idéal pour une utilisation au quotidien dans le sac comme dans une plus grosse valise, au milieu de tout votre bazar. C’est en tout cas beaucoup plus efficace que la Smart Case du AirPods Max Apple que nous avons testé il y a quelques jours. Seul bémol, il faut plier le casque d’une façon assez précise pour qu’il rentre dedans, avec un oreillette repliée sur l’arceau et pas l’autre, ce qui demande souvent un peu de réflexion (voire quelques essais) avant de réussir. Une question d’habitude.
Le casque est aussi livré avec un petit sac de quelques centimètres carrés pour ranger le cordon USB-A/USB-C de 50 centimètres nécessaire à la charge, le câble mini-jack 4 pôles d’1m20 et l’adaptateur avion mini-jack 4 pôles vers 2 mini-jack 2 pôles. Chipotons encore un peu avec la taille de ce petit sac qui fait perdre un peu de temps pour qui veut ranger ses câbles à l’intérieur, faute d’espace. En tout cas, le Razer Opus affiche ici sa fonctionnalité première, à savoir être un casque nomade que l'on emporte avec soi dans les transports.
Il faudra quand même y faire attention
Toute cette protection n’est pas là pour rien. Sans être particulièrement fragile, le Razer Opus est loin d’afficher une solidité à toutes épreuves. On est plus sur un petit casque HiFi que sur un large modèle gamer ou sono. L’arceau est fin, les rotules les sont également, et c’est bel et bien le plastique qui fait office de finition comme de structure, à l’exception de deux tiges en métal en renfort des extensions d’oreillettes. C’est donc un modèle à manipuler avec une certaine précaution.
Pour autant, la qualité de finition est bien au rendez-vous : pas de vis apparente, des plastiques semi-mat sobres et sans défaut. Nous sommes pas au niveau de ce qu’offre l’Apple AirPods Max, bien évidemment, mais le casque est aussi beaucoup plus léger, avec seulement 270 grammes sur la balance. Il est donc moins pesant sur la tête et sur les cervicales à long terme et se fait plus rapidement oublier.
Avec son arceau simple, il vient se poser sur la tête via une mousse assez fine mais suffisamment dense pour que la tige ne presse pas le haut du crâne. Et en termes de taille, nous avons pu l’installer sur une tête d’enfant comme sur une large tête d’adulte, avec de la marge dans les deux cas pour augmenter ou réduire l’écartement. Le confort est au rendez-vous, avec un maintien assez ferme et un casque qui bouge très peu avec les mouvements de tête. Et puis nous apprécions la mobilité élevée des différents éléments grâce à la rotation des oreillettes autour d’un axe vertical de -15° à +90°, et une légère rotation autour d’un axe horizontal de 10° seulement, qui permet au casque de bien se placer quelle que soit la forme de la tête.
La double connectique qui le rend multi plateformes
Du côté des connexions, le Razer Opus s’appuie sur deux protocoles à large compatibilité : d’une part le bluetooth 5,0 pour une liaison sans-fil avec les smartphones, tablettes, ordinateurs et téléviseurs, et d’autre part une connexion filaire classique, en mini-jack, pour tout ce qui n’est pas compatible bluetooth. Ce qui fait que le casque est utilisable sur l’ensemble de nos consoles actuelles, PS4, PS5, Xbox Series ou One, mais aussi Switch, si on accepte de jouer en filaire. Sachant que le casque fonctionne dans ce cas sans forcément utiliser de batterie, à moins d’activer l’atténuation active des bruits extérieurs.
Évidemment, l’Opus n’est pas le premier à proposer cette double connexion et il est clair que cela ne suffit pas à ajouter l’étiquette gamer à un casque de tous les jours. Sauf que nous profitons ici d’un mode à faible latence pour le bluetooth, avec traitement audio réduit au minimum, et d’une gestion du micro dans tous les cas, en sans-fil comme en filaire. L’Opus peut donc être utilisé aussi bien pour répondre au téléphone que pour chatter sur console (sauf sur Switch, évidemment). Il ne lui manque que le dongle fourni, façon ETW 270 Hybrid pour remplir totalement les caractéristiques d’un casque gamer grand public, et nous offrir le sans-fil sur consoles.
Au niveau de l’ergonomie pas contre, Razer pouvait mieux faire. En effet, on se retrouve avec quatre boutons fins sur l’oreillette droite, assez peu différentiables (malgré un petit effort pour créer une différence de relief entre les trois premiers). En plus de ça, le casque cumule les multifonctions par bouton avec d’un côté une touche On/Off qui permet aussi de changer de mode d’atténuation, et de l’autre une touche spéciale pour répondre au téléphone, refuser un appel, activer le mode gaming, ou encore contrôler la lecture des pistes. Beaucoup de choses pour de si petits boutons. Bon, ce n'est pas pire que le tactile du Bose 700, mais pas meilleur que la proposition d’Apple.
Le support logiciel simple et bienvenu
Razer nous propose d’accompagner le casque Opus avec une application mobile dédiée, téléchargeable gratuitement sur iOS et Android. Contrairement au Bose 700, l’application n’est pas obligatoire et il est tout à fait possible d’utiliser le casque en Bluetooth directement. Mais les bonus qu’elle apporte sont appréciables : indicateur de batterie du casque, égaliseur avec presets, gestion de la veille automatique et de l’arrêt automatique quand on met le casque autour des épaules, mais aussi un accès direct au mode d’emploi, ce qui est très pratique face à la complexité de certaines commandes.
Nous regretterons simplement l’impossibilité de créer son propre preset , le visuel de l’égalisation n’étant qu’une simple image et non un module pour régler soit même les différentes fréquences. En clair, il faudra faire avec ce qui est proposé, à savoir une égalisation plate nommée THX (pour le partenariat avec le protocole audio), un mode “amplifié” qui booste les médium, un mode vocal avec un peu plus de haut medium pour faire ressortir les voix, le mode “basses améliorées” qui baisse medium et un peu aigus pour faire ressortir les graves, et le mode “clarté améliorée “ qui agit comme un coupe-bas sous 800Hz. Des presets qui sont plutôt pertinents, plus ou moins utiles, et qu’on regrette aussi de ne pouvoir choisir sans utiliser l’application.
Côté son, c’est très bon
Passer du Airpods Max au Opus aurait dû nous faire un choc assez important, le casque d’Apple étant particulièrement réussi côté sonore (et même pour son prix). Pourtant, il faut avouer que le modèle de Razer s’en sort vraiment bien, avec une belle définition sur l’ensemble du spectre et un équilibre qui fait plaisir à entendre. Alors évidemment, l’Opus n’est pas un casque audiophile et nous n’irons pas chercher la petite bête à ses petits excès dans le bas médium, ou sur la précision de ses aigus quand on pousse le volume. Dans l’ensemble c’est très bon, avec une bonne dynamique et une jolie amplitude de volume, parfait pour une balade en musique en milieu bruyant.
Surtout que le casque ajoute une composante anti-bruit à l’équation avec 3 modes d’isolation. Le mode “passif” où l’ANC (Active Noise Cancelling pour Suppression active du bruit) est désactivé, laissant l’épaisseur des oreillettes et des plastiques se charger seuls de protéger vos tympans des bruits extérieurs. Dans ce cas, ce sont les aigus de ces bruits qui sont atténués, et il reste une couche assez épaisse de vibrations dans le medium-grave. Une fois l’ANC activé, ces medium-graves tombent presque dans l’oubli, laissant à nouveau apparaître quelques medium-aigus dans le fond. L’effet est efficace dans les transports, en train, avion ou voiture, puisque le bruit des moteurs ou des roulements devient quasiment inaudible. Reste tout de même un petit effet de souffle en fond, et l’impression d’être très cloisonné (les claustrophobes apprécieront moyennement). Ca reste aussi un cran en dessous de la proposition d’Apple, notamment avec les voix environnantes qui ne sont pas aussi bien atténuées.
Le mode Ambiant souffre aussi de la qualité des micros qui équipent ce casque, surtout en comparaison avec le AirPods Max. On est très loin de l’effet “transparence”, avec simplement une atténuation plus limitée sur les aigus, mais qui manque de définition. Vous ne pourrez pas tenir une conversation normale avec quelqu’un en gardant le casque sur les oreilles. Mais dans l’ensemble, c’est correct, comparable aux propositions de Bose ou Sony, avec un signature sonore qui reste cohérente quel que soit le mode d’atténuation activé.
Dans l’ensemble une belle réussite
Le Razer Opus est certes un casque nomade avant d’être un casque gaming, mais nous avons apprécié son utilisation dans les deux situations. Le fait qu’il soit utilisable avec son micro pour téléphoner ou chatter, avec un son correct et intelligible (qu’on ne vous conseille pas pour du streaming non plus), fait de lui un compagnon très agréable, surtout que sa batterie tient bien le choc avec plus de 20 heures d’utilisation en continu à plein volume et la possibilité de passer en filaire si nécessaire. Il est aussi facile à ranger, agréable à porter, il vous protège des bruits ambiants et sonne très bien. Peu de regrets finalement, si ce n’est son apparente fragilité qui demandera quelques précautions de manipulation, et de bien le ranger dans sa coque pour le transport pour éviter les rayures. Pour un peu plus de 200€, ce qui reste assez cher mais inférieur à ses concurrents les plus prestigieux, Razer signe un joli modèle, léger et performant, que l’on a plaisir à utiliser au quotidien.
Points forts
- Un casque sobre, léger et élégant
- Une très bonne sonorité, équilibrée et sans agressivité
- 20 heures d’autonomie
- L’isolation phonique assez efficace dans les transport
- Une large compatibilité
- L’application non obligatoire mais bienvenue
Points faibles
- Un casque qui nécessite de l’attention au rangement
- Ergonomie des boutons perfectible
- L’isolation manque un peu d’air
Bravo à Razer pour ce premier essai dans la gamme des casques audio anti-bruit. L’Opus est agréable à porter, il est pratique et convient parfaitement à l’écoute de musique, au visionnage de films ou au jeu vidéo, notamment grâce à une compatibilité avec de nombreuses plateformes en Bluetooth comme en filaire. Le tarif est certes un peu élevé, mais c’est le prix à payer pour avoir un casque performant, avec une belle signature sonore.
Note de la rédaction
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