L'histoire a été racontée par Simon Carless - homme d'affaires dans l'industrie vidéoludique et ancien concepteur et éditeur de jeux - dans les colonnes de sa newsletter GameDiscoverCo. Sur la plateforme en ligne Steam, le clicker Emoji Evolution, qui vous charge de combiner des éléments pour en créer de nouveaux, rencontre un trafic des plus anormaux. Tandis que personne n'en parle sur les forums, et que le jeu n'apparaît même pas dans les wishlists les plus tendances, il écope de 7 900 abonnés en un rien de temps. Et en un seul jour, il passe notamment de 1 800 à 5 300 abonnés après un long moment de stagnation. Mais dans l'espace des critiques, certaines personnes accusent le développeur d'utiliser des bots pour évaluer le jeu.

En y regardant de plus près, on peut voir que l'auteur a modifié les champs "Développeur" et "Editeur" de la page de son jeu pour les mots "Very Positive", signifiant "Très Positives" ; une technique qui vise à ce que les moins regardants confondent les évaluations du titre avec ses crédits.

En discutant avec les journalistes de Vice, le développeur d'Emoji Evolution, dont le nom n'est pas connu, a déclaré avoir conscience "que les critiques ont un impact énorme sur la décision du client" ; en constatant que les domaines du développeur et de l'éditeur étaient proches de ceux des avis, il a décidé de "les utiliser pour remplir ses objectifs", pensant que ce ne serait pas un problème pour Valve qui "comprendrait parfaitement à quel point cette astuce est mineure". La société a pourtant pris la décision de bannir le studio pour "manipulation des critiques". En désaccord avec cette démarche, le créateur indique vouloir discuter avec la boutique. Depuis son compte Twitter, il écrit également :

J'ai fait un très mauvais jeu - c'est la seule chose dont je suis coupable. Si le fait de faire des jeux horribles n'est pas autorisé sur Steam, pourquoi n'ont-ils pas déjà suspendu le compte de CD Projekt ?