Nous allons donc aborder point par point les différents arguments techniques, leur apporter une explication et vous expliquer comment, de notre côté, nous faisons nos propres sélections à l’heure d’équiper nos machines. Qu’il s’agisse de la taille de l’écran, de sa dalle, de sa résolution et de sa fréquence, ou encore de la connectique, de sa compatibilité avec les différents protocoles et donc des possibilités d’utilisation, vous pourrez bientôt définir vos besoins et donc choisir vos caractéristiques prioritaires. On avance ensemble, c'est parti.

Une affaire de taille avant tout

La taille d’un écran est exprimée en pouces (1 pouce = 2,54 centimètres), avec une valeur donnée pour la diagonale. Par exemple, un écran de 24” (pouces) a une diagonale de 61 centimètres. Si on parle d’un écran 16/9, un petit coup de Pythagore nous permet de trouver la taille de l’image, à savoir 53,1 x 29,9 cm. Toujours pour un écran 16/9, on peut trouver la largeur de l’image en centimètres en multipliant la diagonale en pouces par 2,21.

Maintenant, il faut adapter la taille à l’espace disponible sur votre bureau et à la distance à laquelle vous jouerez. Avec un écran trop petit, vous aurez certainement du mal à vous immerger dans le jeu, alors qu’un écran trop grand risque de limiter votre temps de réaction, vos yeux ayant plus de chemin à parcourir pour voir les détails. Il y a donc un bon compromis à trouver entre le spectacle que vous apprécierez et votre réactivité. Disons que si vous jouez très près, à 60-70 centimètres de l’écran, un 24 ou un 27 pouces fera très bien l'affaire. Si vous jouez à 70-100 centimètres de l’écran, vous pouvez passer sur du 27-32”. Évidemment, ces valeurs sont données à titre indicatif et il est tout à fait possible de les revoir à la baisse comme à la hausse. Surtout que nos exemples sont donnés pour du 16/9, et qu’il faut évidemment augmenter drastiquement ces valeurs dans le cas d’écrans larges en 21/9, 32/9, etc.

Les bonnes résolutions 2021

HD, FHD, 1080p, QHD, WQHD, 1440p, UHD, 4K, il y a de quoi devenir chèvre face à tous ces sigles. Pourtant, choisir sa définition d’écran a un impact sur le confort comme sur le matériel qu’il vous faudra utiliser. En effet, plus la résolution est élevée plus il y aura de points à l’écran, et donc plus il vous faudra un ordinateur performant pour en profiter. Il est donc important de savoir à quoi correspondent ces valeurs. Surtout que ce n’est pas très compliqué.

Déjà, écartons rapidement le HD, HD Ready ou 720P, avec sa résolution de 1280 colonnes par 720 lignes, et qui a disparu des sites de ventes, pour le bien de tous. Le Full HD, FHD ou 1080p commence lui aussi à accuser le coup des années, mais il reste très présent dans l’entrée de gamme et pertinent si vous cherchez avant tout à mettre la fréquence d’affichage en avant (nous y reviendrons). Le QHD, 1440p ou WQHD correspond à une résolution double du 720p, en hauteur comme en largeur, à savoir 2560 x 1440 pixels, toujours en 16/9. Quant à l’UHD (souvent nommé 4K au grand dam des cinéphiles), il propose une résolution de 3840 x 2160 pixels , là encore le double en hauteur et largeur du Full HD. Vous trouverez aussi d’autres résolutions plus exotiques, lorsque le rapport largeur/hauteur s’écarte du 16/9, mais dans le principe ça ne change pas grand chose.

Ce qu’il faut savoir, c’est que plus vous prenez un écran de grande taille, plus il est conseillé de monter en résolution, histoire de ne pas se retrouver avec des pixels trop gros et donc trop visibles. Il faut en effet que la densité des pixels au centimètre carré soit suffisante pour que l’image vous apparaisse lisse. Du coup, si une résolution 1080p peut convenir à un écran 24’’, voire 27’’ à l’extrême, elle sera beaucoup moins agréable sur un écran 32 pouces, et particulièrement s’il se trouve à faible distance. Mais en même temps, attention à ce que votre machine soit capable de gérer tous ces pixels sans s’écrouler du côté du framerate, et ce particulièrement si vous optez pour des écrans larges, en 21/9 ou 32/9.

Fréquence, vitesse et synchronisation

La fréquence d’affichage d’un écran indique la valeur maximale du nombre d’images différenciées qu’il peut afficher par seconde. Cette valeur aujourd’hui trouve un minimum à 60 Hz et un maximum à 240 Hz (là encore d’autres valeurs extrêmes existent, mais ont peu d’intérêt pour nous les joueurs). Clairement, si votre machine est capable d’afficher du 120 Hz dans la résolution native de votre écran, vous y gagnerez en confort par rapport au 60 Hz. Le passage de 120 Hz à 240 Hz est beaucoup moins flatteur, d’une part parce que le 120 Hz semble suffisant pour offrir une belle fluidité à nos yeux, et d’autre part parce que la plupart des jeux n’offrent pas d’animations suffisamment rapides pour être appréciées à cette fréquence. Du coup, le choix dépend de votre machine et de vos perspectives futures. Viser le 60 Hz permet d’avoir un écran bon marché avec un affichage très correct, et d’en profiter avec un ordinateur peu puissant. Le 120 Hz est plus difficile à atteindre pour nos cartes graphiques et se réserve donc à une gamme de PC plus performante. Et évidement, le prix de l’écran est en général plus élevé lui aussi.

L’autre valeur à laquelle il faut faire attention est le temps d’affichage de l’écran. Il s’agit du temps de traitement entre l’image envoyée par l’ordinateur et son affichage effectif. Pour un écran gamer, nous vous conseillons un temps inférieur ou égal à 5 millisecondes. Non pas qu’une latence supérieure soit injouable, mais si vous cherchez une bonne réactivité entre votre action et ce que vous voyez à l’écran, sachez que ce temps s’ajoute à la latence de votre contrôleur et au traitement de l’action par l’ordinateur. Il est donc toujours mieux de réduire chaque étape pour ne pas se retrouver au final avec un retard perceptible.

Dernier point sur l’affichage des frames : la synchronisation. Depuis quelques années, plusieurs protocoles permettent d’éviter que l’écran affiche des déchirements d’images dus à des décalages entre flux de la carte graphique et affichage de l’écran. Ces technologies sont soit propriétaires, comme le FreeSync d’AMD ou le G-Sync de NVIDIA, soit libres comme l’Adaptive Sync. La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui, les écrans du marché équipés FreeSync proposent aussi l’Adaptive Sync, et que NVIDIA a décidé de rendre ses récentes cartes graphiques GTX et RTX compatibles avec cette norme. Du coup, si votre carte graphique est une NVIDIA, vous avez le choix total de la techno utilisée, sinon, il vous faut un écran FreeSync pour en profiter.

Et la qualité d’image dans tout ça ?

Bien des paramètres influent sur la qualité de l’image d’un écran : sa dalle, son contraste, sa calibration, son respect des couleurs, sa luminosité, sa compatibilité avec le HDR et sa capacité à le rendre à l’écran. Sur les différents types de dalles, nous commencerons par attirer votre attention sur le type de dalle. A l’heure actuelle, on trouve 4 technologies différentes sur le marché gamer : les dalles TN, IPS, VA et OLED. La dernière, vous la connaissez sûrement via le marché grand public des téléviseurs et il s’agit bien de la même chose pour ce qui est des moniteurs. Cette techno offre le meilleur contraste, la meilleure luminosité, un temps d’affichage généralement très faible, soit tout ce que l’on est en droit d’attendre. Reste deux points négatifs : le prix, plus élevé, et la fragilité. En effet, les dalles OLED peuvent être sujettes au marquage en cas d’image fixes prolongées, et leur durée de vie semble inférieure à celle des écrans LED.

Les dalles de type TN sont tout à fait recommandables pour une utilisation gamer, à condition d’en accepter les limitations. Elles offrent certes de très bons temps de réponse, même en entrée de gamme, sans effet de rémanence, mais délivrent des couleurs un peu ternes, en manque de contraste, et un angle de vision plus faible, ce qui est gênant si vous jouez à plusieurs devant l’écran. Les dalles IPS, de plus en plus courantes, permettent en général d’offrir de belles couleurs, un bon niveau de contraste, avec un bon angle de vision. Elle restent un peu plus chère que les dalles TN, surtout si vous cherchez des modèles à fréquence élevée. Enfin, les dalles VA se placent en compromis sur l’ensemble du marché. Surtout que ces dernières années, ces modèles ont beaucoup évolué pour se rapprocher de la qualité des dalles IPS et TN, qu’elles viennent concurrencer tant sur la qualité de l’image que sur la fréquence d’affichage. Si le prix est intéressant, ce type de dalle peut donc se placer en véritable alternative, tant pour le graphisme que pour le gaming.

HDR ou pas ?

Le HDR correspond à une plage élevée de rendu de la dynamique d’un signal, c'est-à dire le contraste entre l’image la plus sombre et celle qui est la plus lumineuse. Il existe plusieurs types de HDR, dont les très connus HDR10 ou Dolby Vision, qui ne sont que des certifications pour un écran de pouvoir comprendre du contenu HDR. et ça n’a rien à voir avec sa capacité à pouvoir le reproduire. En clair, un écran qualifié HDR peut être capable de lire une vidéo HDR sans être capable de l'afficher différemment d’une vidéo standard.

Si c’est bien la dynamique d’éclairage que vous cherchez, il faudra regarder du côté du contraste et de la luminosité de l’écran, tout en sachant qu’à faible distance, on ne cherche absolument pas le même effet d’éblouissement qu’avec une télévision. Un bon écran PC ne doit donc pas nécessairement être capable de vous en mettre plein les yeux, surtout si vous comptez passer du temps face à lui.

Connectique et ergonomie

Terminons notre tour du propriétaire avec ces données que l’on regarde en général à la fin. La connectique est pourtant très importante et souvent révélatrice des possibilités et limitations d’un écran. Si la présence d’un port HDMI est désormais la norme, il est bon de savoir à quelle génération appartient ce port, sachant que les dernières cartes graphiques et consoles sont équipées d’un port HDMI 2.1, première génération à proposer du 4K en 120 fps. Le HDMI 2.0 suffira cependant dans le cas de QHD ou de Full HD à cette fréquence. Idem avec les Display Port, désormais généralisés en version 1.4 pour le support du 4K 120 fps. Vous pouvez aussi jeter un œil à la quantité de ports disponibles, particulièrement si vous comptez utiliser l’écran avec plusieurs machines.

Notez que la plupart des écrans de PC sont dénués de haut-parleurs et qu’ils possèdent souvent au mieux une prise casque. Si écouter le son de vos jeux directement sur votre écran est un élément de choix pour vous, pensez à bien vérifier la présence de haut-parleurs dans le descriptif. De même, si vous comptez installer l’écran ailleurs que sur son pied, assurez vous de la présence d’un système VESA à l’arrière. Enfin, pensez à votre confort en optant pour un écran sur pied offrant quelques réglages : angle, hauteur, bascule et pivot.

Où est l’écran idéal ? Notre sélection.

Le marché du moniteur PC est suffisamment large et dynamique pour que vous puissiez facilement trouver chaussure à votre pied. Surtout, vous avez désormais tous les outils pour comprendre les arguments d’une fiche technique complète et les comparer à vos besoins. De notre côté, nous pouvons vous proposer une sélection basée sur nos connaissances de certains produits et sur les besoins les plus classiques des joueurs actuels. Vous y trouverez nos modèles préférés par catégorie de prix, avec toutes les types de définitions d'image.

Moins de 200€ : ACER KG241Q et KG271Q

S'il fallait sélectionner deux modèles dans cette catégorie de prix, ce serait ces deux là. D'un côté le ACER KG241Q est un écran 24 pouces qui se négocie régulièrement sous la barre des 150€ alors que son grand frère en 27 pouces se trouve souvent à moins de 200€. Tous deux sont basés sur une dalle TN Full HD (1920 x 1080 pixels) en 16/9è, avec fréquence de rafraichissement de 75Hz. Ca conviendra parfaitement à un ordinateur de puissance moyenne pour faire tourner les jeux en FHD 60 Hz. Surtout qu'on profite d'une latence d'affichage de 1 milliseconde seulement pour une interface Adaptive Sync 2.0, donc compatible avec FreeSync et GSync. Les deux modèles sont équipés en HDMI et VGA, mais ne proposent pas de hauts parleurs internes.

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Grande taille ou fréquence élevée : AOC Q3279VWFD8 ou Acer Nitro XV240YP

A peine 250€ sur le marché, et pourtant voilà deux modèles qui proposent de belles performances. Par contre, il va falloir faire un choix entre la taille et la fréquence. Le modèle AOC a de nombreux arguments pour lui. A commencer par ses 32 pouces. On quitte aussi le Full HD pour passer en QHD 1440p 16/9e, soit 2 560 x 1 440 pixels, avec une dalle IPS particulièrement appréciable vu sa taille et un rafraichissement à 75 Hz, avec une latence d'affichage de 5 millisecondes.

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Du côté de la gamme Nitro, c'est un "petit" 24 pouces auquel nous avons droit, mais cette dalle IPS Full HD monte à 144 images par seconde, avec une latence d'affichage de 2 millisecondes seulement. Les deux modèles proposent une connectique HDMI 2.0 et Display Port 1.4. Le Acer peut néanmoins vous intéresser par la présence de Haut-parleurs intégrés, en 2 x 4 Watts, là où le modèle AOC se limite à une sortie casque.

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Fréquence élevée et dalle incurvée 32" : le Q-LED Odyssey G7 de Samsung

Faisons un peu chauffer les cartes graphiques avec ce grand format équipée d'une dalle incurvée en 32 VA LED, d'une définition WQHD de 2560x1440 pixels, et surtout cadensée à 240 Hz. L'écran (qui est entre les mains de JiiKaa depuis quelques mois) propose une très belle image avec des couleurs respectées, une synchronisation G-Sync (compatible FreeSync), et un HDR certifié HDR600. On passera rapidement sur son éclairage personnalisable, pour se concentrer sur sa connectique complète avec 2 HDMI 2.0, 2 Display Port 1.4 et 2 ports USB 3.0. 'Vendu autour de 700€, ce G7 permet de profiter d'une bonne résolution avec une fréquence élevée, dans un format particulièrement confortable. '''A noter que le G7 propose également l'un des systèmes de gestion des menus de l'écran les plus agréables et intuitifs qu'il nous ait été donné été de voir, grâce à la présence d'une sorte de "stick" sous l'écran, qui facilite grandement la navigation.

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La meilleure densité de pixels : l'ASUS TUF VG289Q

Un bel écran de 28 pouces qui propose surtout une définition 4K UHD, soit 3840 x 2160 pixels, de quoi chercher les effets crénelage à la loupe. Sa dalle IPS est cadencée à 60 Hz maximum, ce qui conviendra à un PC moyen ou à une console de jeu, et sa latence d'affichage est annoncée à 5 millisecondes. L'écran gère le HDR via le protocole HDR10 et propose plusieurs modes de gestion de la luminosité pour améliorer la visibilité en jeu. Il est surtout équipé pour accueillir plusieurs plateformes avec ses deux ports HDMI 2.0 et son Display Port, alors que lui aussi gère l'audio en proposant une sortie casque au format mini-jack 3.5. Du côté de la synchro d'affichage, on retrouve les modes FreeSync et Adaptive v2.0 pour une compatibilité avec les cartes AMD et NVIDIA.

Un modèle réputé et efficace à tous niveaux : L'ASUS TUF VG27AQ

Son tarif varie avec les saisons entre 400€ et 500€. Ce modèle VG27AQ propose une dalle IPS de 2 560 x 1 440 pixels (soit WQHD) et une latence d'affichage de 1 milliseconde. Nous apprécions particulièrement son respect des couleurs, son contraste élevé et sa gestion du HDR10 sur différents modes. L'écran est officiellement compatible G-Sync et Adaptive Sync pour une synchronisation parfaite de l'image avec la carte graphique. Il offre deux ports HDMI 2.0 et un Display Port 1.4, mais pas de gestion du son. Un modèle que l'on choisit avant tout pour jouer en 1440p/120 Hz dans les meilleures conditions.

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Le grand spectacle : Le 32:9 du Samsung Odyssey G9 C49RG90SSU

Si toute la gamme de Samsung est en train de se tailler une belle réputation au niveau des écrans gaming, avec des modèles Odyssey de toute beauté, notre coup de coeur va directement à ce C49RG90SSU. Avec sa dalle VA incurvée de 49 pouces en 2 x WQHD, il affiche simplement l'équivalent de deux écrans 27 pouces 1440p, soit 5120 x 1 440 pixels, avec des modes de gestion de ses 32:9 en simple ou double écran, et le tout avec un rafraichissement à 120 Hz. Le grand spectacle. Niveau input, l'écran affiche un très bon 4 millisecondes et sa gestion du HDR est exemplaire, proposant même une certification HDR 1000 à faire bronzer n'importe quel geek.

Niveau synchronisation, nous sommes encore sur un combo FreeSync + Adaptive Sync à même de fonctionner avec n'importe quelle carte graphique récente. Alors évidemment, pour profiter d'un tel jouet, il faut un PC capable de gérer cette résolution et un peu de place sur le bureau. Néanmoins, les amateurs de cockpits de course et de vol apprécieront sa courbure de 1800R et son accroche VESA 10x10. L'écran propose aussi une large connectique avec deux Display Port 1.4, un port HDMI 2.0, 4 Ports USB 3.0. Evidemment, le prix est plutôt élevé, mais il est ausi régulièrement en promotion à moins de 1000€.

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