Une fois encore, une étude affirme qu'aucun lien n'existe entre les jeux violents pratiqués durant l'adolescence et les comportements violents de l'âge adulte. Si cette dernière, baptisée Growing Up with Grand Theft Auto: A 10-Year Study of Longitudinal Growth of Violent Video Game Play in Adolescents, retient l'attention, c'est qu'elle a débuté 10 ans en arrière, avec un groupe de discussion large de 500 participants, dont l'âge moyen était à l'époque de 14 ans.
L'étude menée dans une « grande ville du nord-ouest » des Etats-Unis a été publiée par Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, une revue scientifique disposant d'un comité de lecture. Elle se base sur "une approche centrée sur la personne" ; La conclusion étant tirée des propres affirmations des sujets, retenons qu'une marge d'erreur peut être prise en compte en fonction de leur honnêteté.
Ceux qui ont longuement joué à des jeux violents pendant l'adolescence n'ont pas constaté d'augmentation notable de leur agressivité, pas plus que ceux qui y ont joués en très faible quantité. A contrario, les chercheurs estiment plutôt que certains enfants ont pu utiliser ces titres comme une manière de gérer l'anxiété. D'après les réponses obtenues via des questionnaires, trois groupes majeurs apparaissent : Le premier jouait à de nombreux jeux violents étant jeune avant de diminuer la pratique en vieillissant (4 %) ; le deuxième jouait de façon modérée à ces jeux avant d'entreprendre une pratique plus soutenue (23 %) ; enfin, le dernier groupe y jouait très peu, avant là aussi, d'augmenter la pratique en vieillissant (73 %). Résultat, c'est le groupe 2 qui semple afficher le plus haut niveau d'agressivité, tandis que les deux autres ne démontrent aucune différence notable.
Il n'y a pas eu de différence de comportement prosocial au moment final entre les trois groupes, mais les individus du groupe modéré ont affiché les niveaux les plus élevés de comportement agressif lors de la dernière vague.