Roccat complète sa gamme de claviers avec deux modèles sans pavé numérique, les Vulcan TKL et Vulcan TKL Pro. Et c’est ce dernier, équipé de touches opto-mécaniques, que nous mettons au banc de test aujourd’hui, avec toute l'attente imaginable pour un modèle lancé à 160€.

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C’est bien souvent le gain de place qui amène à choisir un clavier TKL, soit Ten Keys Less pour l’absence des dix touches du pavé numérique. Et le dernier né de la gamme Roccat joue parfaitement la carte de la compacité avec 13,3 centimètres de profondeur (plus 3,5 pour son cordon USB) et 36 centimètres de large, là où son équivalent avec pavé numérique atteint les 46 centimètres. Il vient donc facilement se loger sur un bureau de petite taille, comme en complément d’un volant ou d’un H.O.T.A.S, et laisse un large espace pour utiliser la souris. Mais le Vulcan TKL Pro n’en est pas moins un modèle résolument gamer, tant au niveau de sa fabrication que de ses fonctionnalités.

Du côté de la construction, pas de surprise. Nous retrouvons le plateau en aluminium brossé qui nous avait ravi avec le Vulcan 120 Aimo, avec simplement un espace réduit sur la bordure du clavier, et particulièrement sous la première rangée. Le plateau s’appuie sur un châssis en plastique à peine souple, offrant une hauteur de frappe de 2,6 centimètres à l’avant, et de 3,2 à 4 centimètres à l’arrière suivant que l’on relève ou non ses deux pieds. Nous sommes à la limite acceptable de ce que peut proposer un clavier sans repose-poignets, le Vulcan TKL Pro n’ayant pas cet accessoire à offrir de série comme en option avec une largeur correspondant à celle d’un TKL.

Pour ses mécaniques, ce Vulcan TKL Pro s’appuie sur des modèles Roccat Titan Switch Optical ayant déjà fait leurs preuves avec le Vulcan Pro. Ce système optomécanique utilise une technologie optique (un faisceau lumineux coupé par la touche quand elle descend) combiné avec un système plus conventionnel au niveau du ressort pour donner l’impression d’être sur une mécanique standard. Et le résultat est bon pour qui a l’habitude de touches linéaires, c’est à dire sans ressenti du clic de la touche pour signaler le contact de l’interrupteur simulé.

Nous avons donc droit à un toucher très confortable, avec une hauteur de course du ressort de 4 millimètres alors que le contact s’opère avant les 2 millimètres (1,4 d’après le constructeur, 1,6 d’après nos propres mesures). L’action de la touche est donc rapide mais offre un large rebond à nos doigts. C’est plus agréable sur les longues parties qu’un mécanisme clicky, mais c’est aussi un peu moins rapide sur les frappes à répétition.

Ces mécaniques profitent d’un éclairage RGB touche par touche à contrôler depuis le logiciel Swarm pour Windows uniquement. Le rendu des couleurs est excellent et profite bien évidemment de la forme des touches, avec le capot se plaçant uniquement au-dessus et laissant les côtés dénués de protection. Par contre, nous regrettons que sur les touches à fonctions multiples, seule la partie haute profite de ce rétro-éclairage, laissant la fonction primaire dans la pénombre. C’est d’autant plus regrettable que ces touches semblent entièrement éclairées sur les visuels proposés par le fabricant.

Autre point un peu gênant côté logiciel : si l’interface reste suffisamment claire et agréable à utiliser, il est dommage que le visuel du clavier dans le soft soit exclusivement en Qwerty, alors même que notre modèle est bien un clavier français en Azerty. Du coup, il faut faire un peu de gymnastique mentale pour l’attribution d’une couleur ou d’une macro aux touches du clavier, alors même que dans les macros les touches listées correspondent bien à celles du clavier français.

Au-delà des touches standard, le Vulcan TKL Pro ajoute une molette et un bouton, que vous attribuerez comme bon vous semble, ainsi que 4 touches F9 à F12 sérigraphiées de fonctions multimédia. On trouve aussi une touche Fn (Fonction) doublée en mode jeu pour l’association avec quelques autres chapeaux à double sérigraphie, dont un Game Mode réglable à volonté dans le logiciel. Point de touches macro dédiées, mais là encore il est possible pour chaque profil d’en créer à volonté pour le mode jeu, avec jusqu’à 5 profils intégrés dans la mémoire du clavier.

Dernier point enfin avec le cordon USB, de type USB-C côté clavier et USB-A côté ordinateur. D’une longueur d’1m60, ce cordon tressé et suffisamment souple assure la connexion au PC. Sur le clavier, l’embase est suffisamment protectrice pour éviter tout arrachement, mais aussi suffisamment large pour accueillir d’autres types de câbles. Notez tout de même que nos essais avec un cordon USB-C/USB-C de rechange se sont montrés infructueux. Enfin, nous notons l’absence de port USB ou audio supplémentaire, alors que nous aurions pu profiter de toute la puisance du port USB-C pour alimenter une souris, un disque dur ou autre.

Ce Vulcan TKL Pro se présente donc comme un modèle de choix, avec un placement premium qui ne conviendra pas à toutes les bourses, mais pour un niveau de prestation cohérent. Ainsi, nous avons beaucoup apprécié les fonctions du clavier, pratiques et efficaces pour le jeu, ainsi que la frappe linéaire de ces mécaniques optiques, souples et rapides. Mais l'utilisation de ces dernières aurait été encore plus agréable avec un repose poignets comme sur le modèle avec pavé numérique. Nous regrettons aussi l’absence de port USB sur le clavier, l’éclairage des touches par le haut, ainsi que quelques petits défauts côté logiciels. Reste une qualité de fabrication indéniable, avec une belle finition, que le clavier soit allumé ou éteint. Mais vu le tarif pratiqué, pouvait-il en être autrement ?