JCL, un nom qui résonne à l’international comme celui d’un spécialiste des simulateurs sur vérins, fournisseur de grands noms de la course virtuelle ou réelle, et de nombre de gentlemen drivers, de semi-pros en quête d'entraînement, comme de simracers aguerris. Et dans la gamme de cet équipementier français, la base de tout c’est le V2+, un cockpit autonome mais ultra-évolutif, prêt à accueillir n’importe quel matériel de simulation.
Spécifications | |
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Type | Cockpit intégral fixe |
Siège réglable | Avant/Arrière optionnel |
Angle du pédalier | Réglable par glissière |
Profondeur du pédalier | Réglable par glissière |
Réglage volant | Profondeur, angle et hauteur |
Support levier de vitesses | Optionnel |
Support frein à main | Optionnel |
Support écran | Séparé/intégré et optionnel |
Support clavier et souris | Souris intégré, clavier optionnel |
Buttkicker et motion | Adaptation prévue |
Dimensions | 132 x 72 (99 avec support souris) x 111 cm (avec siège) |
Le JCL V2+ remplace le V2
Le temps de recevoir le cockpit pour le test, de le monter et d’en faire un essai complet, JCL renversait déjà la table pour proposer une nouvelle version de son cockpit phare. Adieu le V2 et bienvenue au V2+, un modèle identique à celui que nous présentons mais désormais équipé d’une double barre pour la partie basse du châssis, histoire d’offrir plus d’espace pour l’ajout d’accessoires. Pour le reste, les deux modèles partagent les mêmes caractéristiques. Le V2+ en version noire est proposé à l’heure de ce test au prix de 749€ sans siège. Il faut ajouter 380€ pour un baquet Sparco Sprint avec glissières et équerres de support, ainsi que 45€ de frais de port, pour un total de 1175€. La version gris aluminium anodisé, sans peinture donc, est à 669€ pour le châssis seul, soit 80€ de moins sur le prix final. Ce n’est pas le cockpit en profilé d’aluminium le moins cher du marché, ni le plus cher, mais c’est clairement un des mieux équipés. Et dans tous les cas, c'est sur le site du fabricant et exclusivement là que vous pourrez accéder à la commande de cette gamme de cockpits.
Que ce soit la qualité de la peinture, les découpes, la visserie ou les accessoires de finition fournis, le JCL V2+ se place au top de ce qui se fait actuellement. Nous retiendrons surtout deux points : la qualité des vis M8 et M6 utilisées pour le montage du cockpit, d’un niveau encore jamais vu sur ce marché et qui devraient durer longtemps même si vous êtes du genre à démonter/remonter régulièrement, ainsi que celle des équerres fournies, là encore supérieures à ce que nous avons trouvé chez la concurrence, tant pour les parties fixes que pour celles réglables. Et puis en termes de finition, on profite d’une peinture particulièrement propre, avec des caches pour les passages de câble (4 mètres sont fournis avec le cockpit) histoire que rien ou presque ne soit visible.
Au final, on sent bien que ce cockpit a été pensé pour être baladé, secoué, soumis à des mouvements et des vibrations, sans jamais fléchir. Et s’il est utilisé à l’arrêt, il offre un niveau de rigidité exemplaire sur l’ensemble de sa structure avec une souplesse à peine perceptible au niveau du volant. C’est en tout cas mieux que ce que proposent tous les cockpits que nous vous avons présentés jusqu’alors, y compris le RSeat S1. Seul bémol : pour arriver à ce résultat il nous aura fallu passer pas moins de 6 heures sur l’établi, à deux, en luttant notamment avec une notice présentant plusieurs inexactitudes. Reste que le V2+ est facile à démonter en 3 parties pour le transport dans une petite voiture, pour un remontage en à peine 20 minutes.
Le réglage au millimètre près
La force de ce type de cockpit, basé sur des profilés d’aluminium, c’est clairement la possibilité de placer les éléments à sa guise. Il y a effectivement certaines règles à respecter, certains schémas à suivre, mais une fois que l’on a compris le principe, déplacer un élément devient un jeu d’enfant : il suffit pour cela de sortir la clé Allen correspondante. On peut donc changer la position du siège, son angle et sa hauteur, et ce indépendamment des glissières, mais aussi ajuster la position du volant en profondeur, hauteur et angle d’approche. Idem du côté du pédalier avec, pour faciliter les choses, un réglages non pas par clé hexagonale mais par molettes, sans outil donc.
De chaque côté, trois molettes à desserrer et l’on peut faire glisser le support du pédalier d’avant en arrière. 4 tours de clé supplémentaires et c’est à la fois l’angle et la hauteur du pédalier qui varient à loisir, adaptant au passage le cockpit pour des pilotes de 1m40 à 2m10 environ. Une amplitude record qui offre surtout un réglage d’une finesse inédite, idéale pour reproduire à l’identique la position d’une voiture précise, histoire de retrouver des sensations proches de la réalité. Le V2+ n’en est pas moins ouvert aux joueurs moins pointilleux puisque trouver une position convenant à la majorité se fait en quelques minutes, avec l’appui d’une part des glissières du siège, et d’autre part du réglage rapide du pédalier. Surtout, ce support de pédalier accueille aussi bien les modèles grand public de chez Thrustmaster ou Logitech, milieu de gamme de chez Fanatec, ou plus professionnels comme le pédalier hydraulique de JCL et toute la gamme Heusinkveld.
Du côté du volant, JCL a fait le choix d’un système à deux barres mobiles, de quoi venir fixer n’importe quel modèle de chez Thrustmaster ou Fanatec, en plaçant des vis sous la base du volant à l’aide de deux équerres, avec possibilité de mettre un petit angle positif ou négatif. La fixation des volants Logitech fonctionne de la même manière avec deux trous à atteindre, mais il aurait été plus judicieux de proposer une plaque pour accueillir aussi les deux vis à l’avant du volant et ainsi mieux sécuriser l’ensemble. Les utilisateurs de modèles à entraînement direct auront le choix entre fixer le support dédié de leur base ou utiliser celui de JCL, avec dans tous les cas une fixation efficace et parfaitement rigide.
Des accessoires à l’infini
Le système de profilés d’aluminium assure la possibilité d’évoluer vers un modèle plus grand ou simplement plus adapté à vos besoins. Et pour ce qui est des accessoires, tout ou presque est possible. Il vous faut un support accessoire ? S’il existe, vous pouvez passer par la boutique de JCL. S’il n’existe pas, il n’y a qu’à l’imaginer et le créer avec des barres et équerres supplémentaires. Vous voulez changer la hauteur ou la mobilité du cockpit ? Ajoutez simplement autant de roues que vous le désirez (4 suffisent) ou rajoutez du profilé sous le cockpit pour le rehausser. Quelles que soient vos idées, ce type de cockpit est capable de les accueillir sans perdre ses qualités mécaniques.
De notre côté nous avons pu profiter du support souris inclus dans le pack de base, à placer où bon vous semble, mais aussi du support écran intégré, venant se fixer directement sur la partie qui tient le volant. Encore une fois, le système d’équerres permet d’adapter n’importe quel type d’écran avec une grande facilité et quelle que soit la taille du VESA à l’arrière, mais nous trouvons tout de même deux défauts à ce support. D’une part, sa position au-dessus du volant empêche de profiter de grandes diagonales ou de mettre l’écran derrière le volant. Ensuite, son positionnement très proche du joueur implique l’utilisation d’un écran de grande qualité pour éviter de se faire mal aux yeux.
Pour le coup, il aurait été plus judicieux de proposer un support prenant son appui directement sur le châssis, tout en bas et donc réglable en profondeur, plutôt que sur le support volant. Heureusement, JCL propose aussi une version stand alone, indépendante du cockpit pour les joueurs qui pratiquent le simracing sans vérin, et encore une fois si le modèle en stock ne vous convient pas, libre à vous d’en créer un.
Du matériel professionnel
Ce qui ressort de notre essai global, après des heures passées au fond du Sparco Sprint de notre JCL V2, c’est l’impression d’être sur un modèle complètement professionnel. La capacité de tout ajuster, comme nous l’avons vu, est accompagnée d’une finition exemplaire et d’une rigidité générale très convaincante, à même de durer dans le temps même après de multiples démontages. La qualité des matériaux que propose JCL est au rendez-vous à tous les niveaux et il est clair qu’un tel cockpit représente un investissement sur le long terme.
Évidemment, comme tout matériel de cette gamme, le prix reste assez problématique pour le grand public et limite l’accès de la marque à un certain type de joueurs. Non pas que JCL soit excessivement cher pour le service et la qualité qu’il propose. Nous l’avons dit, en termes de finition et de visserie il reste inégalé, mais le résultat obtenu n’est pas largement supérieur à certains modèles qui coûtent 10 à 20% moins cher en proposant de la visserie inférieure, des équerres moins performantes, pour un résultat qui suffira pour la plupart des joueurs. Le choix de la marque tient donc à votre envie d’une finition irréprochable et éventuellement à vos besoins d’évolution dans le temps vers des modèles plus élaborés, dont le V2+ servira de base. Tous ces points pris en compte, les V2 et V2+ de JCL restent des modèles d’exception, qui ne souffrent d’aucun défaut.
Points forts
- Une fois serré, ça ne bouge plus
- Facile à régler et super adaptable
- Les finitions sont irréprochables
- Du matériel professionnel, avec une visserie à toute épreuve
- Le réglage du pédalier, pratique et efficace
- Très simple à faire évoluer.
- Le Sparco Sprint, un vrai baquet de course
- Transformable en cockpit de vol ou en ce que vous voulez d’ailleurs
Points faibles
- Le temps de montage et la notice
- Le prix, qui reste élevé
- Le support écran optionnel limité en taille d’écran et sans réglage de profondeur
Avec les V2 et V2+ de JCL, on joue du côté des professionnels, des simracers aguerris, des gentlemen drivers, qui savent déjà à quoi s’attendre avec ce genre de cockpit. Pas de surprise donc, le modèle est tout à fait rigide, pratique et adaptable au millimètre près, avec des possibilités d’évolution dans toutes les directions. Et si son prix est certes un peu plus élevé que la concurrence, il est tout à fait justifié au regard de la qualité des matériaux, des découpes, de la finition et de la visserie. Un modèle d’exception Made In France.