Chez Microsoft, on a de la suite dans les idées. Après avoir pourvu sa Xbox Series X d’une interface semblable à celle de la Xbox One, le constructeur américain équipe sa console d’une nouvelle manette qui rappelle pourtant beaucoup l’ancienne. Cela n'est pas forcément une mauvaise idée, les pads des consoles Xbox jouissant d’une excellente réputation auprès des joueurs. Bien que discrètes, les retouches sont présentes et améliorent encore la prise en main. Il est l’heure de mettre le doigt sur tous les détails du périphérique.
Calibrée pour gagner
Lorsque l’on empoigne pour la toute première fois la manette de la Xbox Series X, c’est sa grande ressemblance avec le pad Xbox One qui se remarque d’emblée. Le design général est quasiment identique à celui du contrôleur précédent : les sticks et boutons principaux sont placés aux mêmes endroits, et les couleurs n’ont pas varié. Les premières différences que nous constatons viennent des revêtement utilisés sur les poignées et sur les gâchettes arrières, plus agrippants. Les poignées conservent des courbes ergonomiques qui font naturellement tomber la manette dans les mains. Les sticks, eux, sont identiques. Nous notons peut-être une légère différence de tension dans les ressorts qui résistent un peu plus que ceux proposés par la manette One. Il est malheureusement difficile d’évaluer les améliorations mises en avant par Spencer et ses équipes au sujet du DLI (Dynamic Latency Input) avec le matériel dont nous disposons à la rédaction. Nous pouvons juste témoigner de l’extrême réactivité des commandes, surtout sur les softs en 120fps. Jamais un jeu comme Gears 5 ne nous a semblé aussi réactif.
À l’instar de la Xbox One, la Xbox Series X dispose d’un outil permettant de configurer les manettes et de réattribuer des touches.
Une croix qui va dans la bonne direction
À l’instar de ce que propose la DualShock 4 depuis 2013, la manette Xbox intègre désormais un bouton de partage (“Share”) situé sous les touches “Afficher” et “Menu”, à l’emplacement du sélecteur de profils des pads Elite. Il octroie la possibilité de prendre des captures d’écran et des extraits vidéo par l’intermédiaire de quelques pressions. La croix directionnelle est probablement l’élément qui a bénéficié du plus gros travail pour ce périphérique destiné à la nouvelle génération de Xbox. À mi-chemin entre le disque directionnel de l'Elite Series 2 et le d-pad de la manette One, cette croix directionnelle mate est très agréable à manier. Bénéficiant de quatre points de contact supplémentaires assignés aux diagonales, elle est tout à fait recommandable pour la pratique du jeu de combat. Nous remarquons néanmoins un profil bien plus anguleux des bords des directions principales. Une utilisation prolongée pourra donc potentiellement s’avérer un peu fatigante. Le clic produit à chaque pression est sec et plein, ce qui, couplé à une rigidité bien calibrée, donne une impression de solidité appréciable.
L’expérience premium
Cette impression de conception “premium” s’applique jusqu’aux boutons disposés sur les tranches ainsi que sur les gâchettes. À ce titre, les boutons “LB” et “RB” sont bien mieux ancrés dans la structure du pad. Le cliquetis est tout aussi sec que celui des flèches, tandis que les touches n’oscillent pas. Les gâchettes “LT” et “RT” profitent d’un revêtement “grip” très agréable qui recouvre la zone où l'index vient naturellement se poser. Tout comme pour les sticks, la tension des gâchettes analogiques offre légèrement plus de résistance, ce qui nous a semblé bien plus confortable pour ajuster les gaz sur DiRT 5 . Côté connectique, nous sommes sur la même base que la manette One, à la seule différence du port micro USB remplacé par un Type-C. Attention, aucun câble USB-C n’est fourni dans le carton de la console : si vous voulez passer de longues heures devant votre écran, il va falloir prévoir vos propres câbles ou faire le stock de piles LR6. Les habitués des manettes Xbox One utiliseront tout simplement leurs piles rechargeables Eneloop. La prise pour brancher un micro/casque Xbox (ou un chatpad) ainsi que le port audio 3,5 mm sont toujours de la partie. Enfin, la manette est bluetooth, ce qui en fait un accessoire idéal pour les sessions xCloud.
Si visuellement il est difficile de distinguer des différences entre une manette Xbox One et un pad Xbox Series X, c’est dans la prise en main qu’il est aisé de s’apercevoir des améliorations. Qu’il s’agisse des différentes textures utilisées, de la nouvelle croix directionnelle ou de la réactivité des boutons, tout dans le contrôleur Xbox Series X respire la maîtrise. Microsoft réussit donc à proposer un périphérique plus abouti que le modèle d’origine, ce qui n’était pas forcément gagné d’avance. Une évolution minime, certes, mais bienvenue, rien que pour bénéficier – enfin – d’un bouton de capture. Il n’y a bien que les piles LR6 qui nous aurions bien voulu voir remplacées définitivement par un kit rechargeable. Si d’aventure ce nouveau pad ne vous convenait pas, vous aurez toujours la possibilité de connecter les anciennes manettes Xbox One à la console. Du tout bon.
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