Hier, Libération a publié une nouvelle enquête concernant Ubisoft, cette fois-ci centrée autour des problèmes de productions liés à Beyond Good & Evil 2. Mis en cause, Michel Ancel a réagi via son compte Instagram.
Michel Ancel a de nouveau pris la parole depuis son compte Instagram au sujet de l'enquête de Libération, évoquant notamment un article basé, selon lui, sur de "fausses informations", et un sujet traité trop "vite". Il revient également sur les raisons de son départ.
"L'autre côté du miroir
Aujourd'hui, toute information est un produit, même la vraie douleur des gens dans les grandes entreprises. Avec leur article, le journal national Libération nous en donne la preuve.
1- Il y a une grande enquête indépendante sur le studio Ubisoft Montpellier. Pourquoi n'ont-ils pas attendu les résultats ? Pourquoi faire leur enquête avec peu de personnes ?
2- L'article contient beaucoup d'erreurs et de fausses informations (je travaille à le prouver). Pourquoi n'ont-ils pas vérifié les sources ?
3- C'est un sujet sérieux. Beaucoup de gens sont partis parce qu'ils étaient épuisés, tristes, frustrés. Pourquoi aller si vite ?
J'ai quitté les jeux vidéo parce que j'étais épuisé, ce n'est pas un moyen pour moi d'échapper à toute responsabilité. Comme beaucoup d'autres personnes, je participe à l'enquête indépendante parce que je crois toujours en la vérité et en la justice.
Je demande à Libération de s'interroger sur la violence de ses méthodes.
Les vraies histoires de vraies personnes ne sont pas un produit.
Oh, encore une chose. Mon compte Instagram est un lieu d'expression personnel, mes mots ne sont pas écrits ou pensés par d'autres personnes. Ici, c'est moi, avec mes forces et mes faiblesses."
Selon l'article de nos confrères , le néo-retraité du jeu vidéo changeait très souvent d'avis, remettant en cause de longues heures de travail. Le créatif aurait également bénéficié d'une large protection de la part de la direction d'Ubisoft et d'une grande proximité avec Yves Guillemot, une situation qui était assez mal vue par les équipes. D'après plusieurs témoignages, aucune liberté n'était laissée aux développeurs, qui se plaignent également de changements d'humeurs réguliers. Suite à la publication de cet article, Michel Ancel a réagi sur Instagram , et conteste de nombreux points de l'article :
Fake News
Prenez quelques personnes en colère et jalouses et laissez-les parler au nom de centaines. Publiez rapidement les articles pour qu'ils se combinent avec ceux sur harcèlement sexuel chez Ubisoft, relayés dans d'autres articles. Est-ce sérieux ? C'est ce que vous attendez d'un journal national. Je me battrai pour la vérité, car de telles accusations sont une honte. J'ai travaillé dur sur chacun de mes projets et j'ai toujours eu du respect pour les équipes. Ces accusations sont fausses.
1- Gestion toxique : Je ne dirige pas l'équipe. J'apporte une vision, puis les producteurs et les managers décident quoi faire, quand et comment. Ce sont des personnes puissantes dans la réalisation de projets aussi importants. Pourquoi le journaliste n'en parle pas ?
2- Je change toujours d'avis : Faux. Par exemple, j'ai passé des années à expliquer pourquoi la ville ne devrait pas être refaite de zéro. Des heures à expliquer que les personnages étaient assez bons et n'avaient pas besoin d'être refaits. Pareil pour les planètes et tout. Mais parfois, certaines personnes de l'équipe ont changé les choses malgré mes conseils. Les gestionnaires sont là pour résoudre ce problème.
3- La démo de 2017 était fausse et était une vidéo : Faux. La démo 2017 était solide et a rendu possible la démo 2018. Contrairement à ce qui est dit dans l'article, la démo de 2018 avait les bons détails, utilisait un véritable système de streaming, une génération procédurale, et était jouable en ligne. C'était un chef-d'œuvre de la technologie.
L'article de Libération contient de fausses informations révélées par un petit nombre de personnes qui souhaitent me détruire et détruire les projets. Cela ne peut pas être fait sans que je combatte toutes les lignes de cet article. J'ai offert au journaliste l'opportunité de prendre suffisamment de temps pour examiner toutes les erreurs. Voyons ce qu'il va faire.
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