Hier soir, alors que se tenait la dernière édition de l'Ubisoft Forward, Yves Guillemot a adressé un nouveau message concernant les nombreuses accusations d'agressions sexuelles et de harcèlement dont le géant de l'industrie, Ubisoft, fait l'objet depuis plusieurs mois.
L'affaire est désormais de notoriété publique. En juin dernier, une nouvelle vague d'accusations d'agressions sexuelles et de harcèlement secouait l'industrie du jeu vidéo, plaçant Ubisoft au centre des tourmentes. Des témoignages, anonymes ou non, pointaient du doigt des cadres haut placés. Quelques jours plus tard, Yves Guillemot officialisait une série de mesures vouées à apporter "des changements fondamentaux."
Le PDG indiquait lancer des enquêtes sur les allégations avec le soutien de consultants externes spécialisés, "réviser la composition du Département Éditorial, transformer les processus de ressources humaines et améliorer la responsabilisation de tous les gestionnaires sur ces sujets". Plus tard, nous apprenions alors la démission de Maxime Béland et la mise à pied de Tommy François, tous deux vice-présidents de l'éditorial, puis le départ de trois autres membres, Serge Hascoët (directeur créatif), Cécile Cornet (responsable monde des ressources humaines) et Yannis Mallat (directeur des studios Ubisoft au Canada). Un long scandale en plusieurs actes, qui s'est conclu sur le licenciement du directeur d'Assassin's Creed Valhalla , Ashraf Ismail.
Les événements ont conduit Yves Guillemot à prendre de nouveau la parole pour présenter ses excuses au nom de l'entreprise, cette fois dans une vidéo diffusée hier soir, en parallèle de l'Ubisoft Forward.
Cet été, nous avons appris que certains employés d'Ubisoft ne respectaient pas les valeurs de notre entreprise et que notre système ne protégeait pas les victimes de leur comportement. Je suis vraiment désolé pour tous ceux qui ont été blessés. Nous avons pris des mesures importantes pour écarter ou sanctionner ceux qui ont violé nos valeurs et notre code de conduite. Et nous travaillons à l'amélioration de notre système et de nos processus. (...)
Nous nous efforçons également d'améliorer la diversité et l'inclusivité à tous les niveaux de l'entreprise. Par exemple, nous allons investir un million de dollars sur cinq ans dans notre programme d'embauche. L'accent sera mis sur la création d'opportunités pour les groupes sous-représentés, y compris les femmes et les personnes de couleur, afin qu'elles puissent rejoindre Ubisoft et s'y épanouir.
Le PDG est également revenu sur une polémique qui concernait cette fois la séquence d’introduction du dernier volet de la franchise Tom Clancy. Elite Squad affichait dans l'une de ses scènes un poing noir levé - l'un des symboles du mouvement Black Lives Matter - assimilé à une organisation terroriste du jeu, Umbra. Une illustration jugée inappropriée par de nombreux internautes.
Malheureusement, l'un de nos récents jeux pour mobiles comportait un contenu inapproprié. Ce genre d'erreur ne peut pas se produire. Nous mettons en place des mesures pour l'éviter à l'avenir. Nous condamnons toute personne qui utilise nos jeux comme un substitut de la haine ou de la toxicité. Nous soutenons pleinement le Mouvement Black Lives Matter. Et aujourd'hui, nous faisons un don supplémentaire au Fonds de défense juridique de la NAACP.
À lire également
- Agressions sexuelles et harcèlement : une nouvelle vague d'accusations secoue l'industrie
- Agressions sexuelles et harcèlement : Yves Guillemot annonce une série de mesures
- Agressions sexuelles et harcèlement : Ubisoft fait le point sur les mesures prises
- Agressions sexuelles et harcèlement : Ubisoft annonce les démissions de plusieurs cadres