Spécifications | |
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Compatibilité | PS4, PC, Mac, smartphones et tablettes en Bluetooth |
Transducteurs | 2x40 mm |
Réponse en fréquence | 10 Hz - 23kHz- |
Impédance | N.C |
Sensibilité | 111 dB |
Type microphone | Electret Bidirectionnel |
Atténuation bruit micro | Logicielle |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Simple surround |
Poids | 395 g |
Connexions disponibles | Sans fil propriétaire via dongle USB, Bluetooth |
Le GSP 670, sorti il y a un an, est historiquement le premier casque gamer sans fil de Sennheiser. La marque, reconnue dans plusieurs domaines de l’audio professionnelle et qui depuis dix ans a sorti quelques belles références gaming, laisse néanmoins progressivement son nom disparaître derrière celui d’Epos, une enseigne entièrement dédiée au jeu vidéo et qui intègre désormais tous les casques de sa maison mère, dont ce GSP 670. Confort, performances audio, autonomie, vous saurez donc tout sur ce fer de lance de la gamme et sur sa capacité à propulser Epos comme nouvelle marque référence.
Il faut regarder de près pour distinguer la boite d’une GSP 670 de celle du GSP 370 que nous avons testé récemment . D’une part les emballages profitent de la même sobriété, mais les casques eux mêmes partagent un air de famille assez prononcé. Pourtant, si les plastiques et l’esthétique se ressemblent, le design de l’arceau et des oreillettes est clairement différent entre les deux modèles, passant d’un classique arceau simple avec rotules souples pour le GSP 370 à un étonnant arceau double avec deux axes de rotation pour le GSP 670. De quoi donner à ce dernier un agréable mélange de souplesse et de fermeté, et ainsi permettre à tous de trouver une position confortable, quelle que soit la taille du crâne.
Surtout, ce GSP 670 nous propose un réglage de tension de l’arceau capable d’augmenter ou d’atténuer la pression des oreillettes, et ainsi éviter l’excès de serrage qu’imposait le GSP 350, en laissant l‘utilisateur gérer. Nous apprécions aussi le bon compromis qu’offre l’épaisseur et la souplesse des mousses, aux oreilles comme sur la partie haute du crâne. Au final, et malgré un poids conséquent proche des 400 grammes, le casque se laisse porter assez facilement pendant des heures.
Au niveau des surfaces, les oreillettes arborent un simil-cuir sur le pourtour, un tissu épais proche de l’Alcantara sur le contact avec les oreilles et un tissu plus ouvert à l’intérieur. L’ensemble est d'ailleurs plutôt bien adapté pour absorber la sudation qui peut en découler, faute d’aération. En effet, avec un design de caisse fermé, ces oreillettes offrent un niveau d’isolation plutôt élevé, bien adapté aux évènements publics ou au jeu en zone bruyante, et qui devraient suffisamment protéger les personnes qui vous entourent des sons que vous écoutez. Mais en même temps, il est un peu oppressant, tant par la surface de contact avec les oreilles que par l’impression d’enfermer le joueur dans une bulle faute de retour du micro suffisant, point sur lequel nous reviendrons.
Le GSP 670 est livré avec un câble de charge en micro-USB/USB et un dongle USB pour la connexion propriétaire. Même remarque que pour le GSP 370, il manque une pochette pour le rangement et surtout de quoi protéger le dongle d’une éventuelle perte. Nous aurions par exemple apprécié un emplacement réservé à cela sur le casque, comme nous le propose le Logitech G935 .
Côté ergonomie, le casque propose 5 contrôles, assez faciles à identifier avec un peu d’habitude. A gauche, un interrupteur à ressort donne le niveau de batterie et gère la connexion en Bluetooth, alors que le bras du microphone sert directement de mute dès que celui-ci est relevé. A droite, un petit bouton gère au choix le passage d’un mode audio à l’autre ou l’activation du 7.1, une première molette non-crantée gère le volume du Chat et une seconde plus large, au centre de l’oreillette, assure le volume général et l’alimentation du casque. Cette dernière pose d’ailleurs un vrai problème : lorsque vous cherchez à baisser le volume au maximum, vous n’avez pas d’autre choix que d’éteindre le casque, ce qui, suivant l’OS peut déclencher le passage sur une autre sortie son ou carrément l’arrêt du média que vous êtes en train de regarder. En clair, il n’est pas possible de muter le casque sans risquer quelques conséquences non voulues. C’est idiot.
Au niveau des connexions, le GSP 670 offre deux solutions sans fil : le dongle et une connexion Bluetooth classique. Pas de connexion filaire, même avec le cordon USB qui ne sert qu’à la charge, pas de connexion analogique non plus, et pas de connexion simultanée entre Bluetooth et dongle, ce dernier ayant systématiquement la priorité. En clair, même si vous écoutez un morceau en Bluetooth sur votre téléphone, brancher le dongle fait immédiatement basculer le casque sur ce dernier. Une fonction sur le bouton dédié aurait été plus efficace. Sinon, pour la portée, comptez 7 mètres pour la connexion sans latence, et pas plus de 4m50 pour le Bluetooth.
Côté flux audio, nous avons droit à deux canaux stéréo en 16 bits 46kHz pour le général, un canal avec les mêmes caractéristiques pour le Chat et un autre identique mais en entrée pour le microphone. Rien de bien exceptionnel pour un modèle à ce tarif. Et c’est aussi l’occasion pour nous de vérifier que le dongle ne propose aucune véritable solution 7.1, mais un simple surround non dynamique … Et donc sans aucun intérêt. Notez que la compatibilité PlayStation 4 est toujours assurée par le driver classique Direct Audio, ce qui empêche le dongle d’offrir le son du jeu et du chat séparément. Pas très grave vu que la console le gère assez facilement.
Le GSP s’accompagne, sur Windows 10 seulement, du logiciel Epos Gaming Suite, lequel donne accès à un gestionnaire de profils audio, incluant un égaliseur 9 bandes, un curseur 7.1 avec contrôle du niveau de réverbération, trois modes d’égalisation pour le microphone, un contrôle du gain et du retour micro dans le casque, un gate et un atténuateur de bruits. Voilà de quoi prendre la sonorité du casque comme du micro en main. Nous avons apprécié la précision du gate et l’atténuateur de bruits, capables de véritablement isoler le joueur de son environnement, et si l’arrivée d’un Side Tone pour le retour micro est une bonne nouvelle par rapport au GSP 370, son volume est clairement insuffisant, même avec les valeurs maximales de gain et de volume. En clair, on ne s’entend pas assez à moins de coller la bouche au micro dans le silence le plus complet, ce qui n'a aucun sens.
Aussi, nous regrettons que la gestion des profils ne permette pas de supprimer les modes “Music”, “Games”, “Movie”, finalement bien peu intéressants. Enfin, il faut signaler les problèmes récurrents de stabilité du logiciel qui, à plusieurs reprises, a dû être redémarré pour enfin reconnaître le casque ou après avoir simplement freezé.
A l’écoute, le GSP 670 ne déçoit pas. Déjà, il ne manque pas de puissance comme le GSP 370. Ensuite, quel que soit le volume, ses transducteurs assurent une sonorité de grande qualité. A chacun le loisir, via l’égaliseur, de régler plus ou moins de graves, d’aigus ou de médiums, le casque étant superbement malléable et se laissant parfaitement bien orienter vers un profil plus centré ou au contraire très ouvert. Que ce soit pour l’écoute de musique, de film ou en jeu, le GSP 670 a tous les atouts', sur l’ensemble du spectre sonore, et ne craint absolument pas les scènes chargées, même à pleine puissance. Et par défaut, pour ceux qui ne passeraient pas par le logiciel Windows pour se créer un profil, le casque propose une égalisation assez neutre, avec les aigus à peine en retrait.
Comme nous le supposions au regard des caractéristiques parfaitement stéréo du dongle, l’activation du 7.1 ne fait qu’amener un peu de réverbération et de déphasage en fonction des fréquences jouées. Ce n’est pas convaincant du tout et même si dans certains cas on peut y trouver un gain en termes d’ambiance, l’impact sur la précision du son et sur l’égalisation est clairement négatif.
Pour ce qui est du microphone, il faut rapidement jeter un oeil du côté du logiciel afin d’activer le voice enhancer en mode “Warm”, ce qui n’est rien d’autre que le mode sans filtre. On retrouve ainsi une voix pleine, avec le timbre respecté sur l’ensemble du spectre, et un micro qui encaisse assez bien les nuances, que l’on parle en chuchotant ou avec une voix plus forte. On vous le conseille sans détour pour du chat comme pour du streaming. Quant aux deux autres modes, ils ne font qu’atténuer plus ou moins la présence des basses pour donner à la voix un côté plus perçant, mais aussi plus métallique, appréciable en chat uniquement.
Annoncée à plus de 20 heures, l’autonomie du casque ne déçoit pas et la charge reste assez rapide puisqu’il faut compter 3 heures environ pour ressortie avec un casque à 100% de sa capacité. Du coup, le risque de panne sêche est léger, surtout que le GSP 670 accepte la charge en USB pendant l’utilisation.
Au final, ce GSP 670 montre de belles qualités mécaniques, un confort certain et adaptable. Il offre aussi une belle sonorité à nos oreilles, malléable à souhaits, et son micro est tout à fait digne des habitudes de Sennheiser. Il reste tout de même quelques errances à corriger pour que l’on taquine la perfection : la matière de contact des oreillettes un peu oppressante, le retour du micro dans les oreilles trop faible, la gestion du volume est ratée et la stabilité du logiciel laisse à désirer. Pour le reste, nous ne sommes pas face à une révolution, mais bien face à un modèle efficace, classique mais performant sur l’essentiel. Si seulement il était un peu plus abordable…
Points forts
- Le son, vraiment agréable et très malléable
- Un casque confortable qui sait se faire oublier malgré son poids
- Tenue de tête réglable en pression
- L’isolation phonique est élevée
- Une jolie finition, sobre et efficace
- Le son du micro, impeccable en mode Warm
- Un dongle compatible PS4, Mac et PC
- Les outils du logiciel sont efficaces
Points faibles
- Le tissu contre les oreilles qui tient chaud l’été
- Impossible de muter le casque sans l’éteindre
- Le surround “7.1” ne sert à rien du tout
- Le retour de voix dans le casque est trop faible
- Quelques bugs du logiciel
- On aurait apprécié une entrée analogique
- Pas de housse, pas de logement sur le casque pour le dongle
Le GSP 670 est un modèle de haute qualité, tant dans les matériaux qu’il utilise que dans les prestations qu’il propose. Taillé pour les zones bruyantes avec son isolation élevée, sa sonorité excelle aux oreilles comme au micro, particulièrement sur PC Windows où il profite d’un support logiciel complémentaire. Reste quelques oublis et quelques ratés qui lui font manquer le statut de référence du marché. Il faut dire qu’à ce tarif, le moindre défaut est impardonnable.