Spécifications | |
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Type | Cockpit intégral fixe |
Siège réglable | Avant/Arrière et dossier |
Angle du pédalier | Réglable par paliers |
Profondeur du pédalier | Réglable par paliers |
Réglage volant | Axe double |
Support levier de vitesses | Inclus |
Support frein à main | Non |
Support écran | Séparé et optionnel |
Support clavier et souris | Non |
Buttkicker et motion | Non |
Dimensions | 55-70 x 140 x 115 cm (avec siège et shifter) |
Dernier né des lignes de fabrication de GT Omega, le modèle Titan représente pour la marque écossaise une montée en gamme conséquente dans le monde des cockpits de course virtuelle, avec des lignes tout en courbes, de gros tubes en acier et un siège bien épais pour un tarif qui passe à peine la barre des 500€. Rigidité, confort d’utilisation, compatibilité et finitions, voyons ce que cet ensemble a vraiment dans le ventre.
Il nous aura fallu presque quarante minutes, à deux, pour assembler le châssis avec les outils fournis, y installer les glissières du siège, monter le fauteuil sur l’ensemble, et enfin ajouter le support du levier de vitesses de série. Un temps auquel il faut ajouter un quart d‘heure supplémentaire pour le positionnement d’un premier volant, d’un levier de vitesses, et du pédalier, avec la visserie fournie. Pédalier qui peut d'ailleurs se régler en inclinaison comme en profondeur histoire de s’adapter à toutes les tailles de joueurs. Enfin toutes ou presque puisque d’après nos essais, il faut tout de même mesurer au minimum 1m50 pour pouvoir s’installer aux commandes du Titan, quand un gaillard de deux mètres de haut y trouvera parfaitement sa place. Sachant que rien qu’avec le jeu de glissières du siège, sans toucher au réglage du pédalier ou du volant, on peut facilement rendre le cockpit utilisable par des joueurs ayant une différence de taille de 30 centimètres.
Et ce n’est pas plus mal que l’on n’ait pas trop à manipuler la plaque du pédalier, les éléments qui la maintiennent, et notamment les écrous soudés à l’intérieur des points de fixation ayant montré quelques faiblesses au niveau du pas de vis après seulement une dizaine de changements de position ou de pédalier. De quoi rappeler que le Titan n’est pas un cockpit pro que l’on peut trimballer d’une convention à l’autre mais bien un modèle à utiliser chez soi, avec peu de démontages/remontages.
Mais notez bien, une fois que c’est fixé, ça ne bouge plus. La plaque du pédalier a beau n’être retenue que par deux points à l’avant, il faut vraiment appuyer à fond, bien au delà des 100 kg, pour voir une légère torsion du métal. Le cockpit est donc parfaitement compatible avec les modèles à capteur de pression, comme les ClubSport de Fanatec , ou avec le récent T-LCM de Thrustmaster (ce dernier moyennant l’ajout de deux trous supplémentaires sur la plaque). Nous n’avons d’ailleurs eu aucun mal à placer nos pédalier Logitech (G25, G27, G29, G923), Thrustmaster (T300/TX/T150/TMX - 2 pédales- , ou T3PA/T3PA Pro / T-GT - 3 pédales-) ou Fanatec (CS v3, v3 inverted, CSL Elite).
Sans atteindre le niveau des modèles pro, le Titan est tout de même globalement un modèle de rigidité, tant au niveau de son châssis, de son pédalier, ou du support du volant. Pour ce dernier, le fabricant a opté pour un double axe permettant de légèrement jouer sur l’angle de fixation du volant. Un peu trop légèrement tout de même pour que la rotule ait un vrai impact significatif sur la hauteur et la profondeur. Et si la rigidité du système est bonne, c’est à condition de sortir les muscles pour bien serrer les deux vis à l’intérieur. Ce sont elles qui empêchent le volant de basculer d’avant en arrière lors des mouvements, et la moindre faiblesse dans le serrage peut entraîner des décrochages, particulièrement avec les volants puissants. Il manque d’après nous une petite sécurité à cet endroit, ou une seconde vis par glissière, histoire que l'on puisse plus facilement changer le réglage sans risquer de manquer de serrage.
C’est néanmoins pour nous l’occasion de vous assurer qu’une fois correctement serré, ce système a encaissé successivement les forces d’un G923 , d’unT300RS , d’un T-GT , mais surtout celles d’un Fanatec DD1, prêté par la marque pour l’occasion et utilisé à 50% de sa puissance. Malgré la force des moteurs, nous avons pas eu à déplorer la moindre souplesse du support ni de son réglage, ni eu besoin de resserrer quoi que ce soit après une grosse centaine d’heures de jeu avec le DD1. De ce côté là c’est très propre. Ca reste toute de même insuffisant pour monter le DD1 à 100%, passer au DD2, voire regarder du côté d'un Simucube, tous ces modèles dépassant largement les 15 Nm et nécessitant un maintien latéral, non prévu par GT Omega.
Disponible dès 350€ sur le site du fabricant pour le châssis seul, port compris, la facture grimpe à 500€ pour un modèle avec siège inclus, et jusqu’à 550€ pour celui que nous avons testé, à savoir le XL RS. Ce dernier offre une finition en simili-cuir avec un rembourrage épais, assez éloigné de l’austérité d’un siège baquet, mais sans le maintien caractéristique de ce genre d’assise, le dossier étant ici vraiment souple. De quoi apporter du confort au joueur qui aura plus l’impression de conduire une berline qu’une monoplace, ce qui est aussi appréciable sur les longues sessions. A noter la présence d’une manette pour le réglage de l’angle du dossier, histoire d’optimiser encore la position de jeu. Dans tous les cas, on est tout de même sur une position de type GT et n’imaginez pas pouvoir passer en mode F1 en jouant avec les angles du pédalier, du siège et du volant.
Le Titan est de base fourni avec le support de levier de vitesses. Un système qui permet un positionnement sur 3 axes, longitudinal, latéral et en hauteur, de telle sorte que l’on peut placer le levier avec précision. Suffisamment rigide pour accueillir n’importe quel accessoire (nous avons testé avec le Driving Force Shifter de Logitech, le TH8A de Thrustmaster, et le Shifter SQ de Fanatec), il supporte aussi bien les freins à main. Seul regret, GT Omega ne propose pas de support double ni d’extension pour placer un shifter et un frein à main en même temps. Et pour ceux qui n’utilisent pas, ou que très rarement, de module pour la main droite (ou gauche puisque ça s’installe des deux côtés), le retrait et la remise en place du support se fait en quelques secondes avec l’aide d’une clé Allen.
Le Titan n’intègre pas de support d’écran. Il faut donc le placer face au téléviseur, devant le bureau, ou faire l'acquisition d’un pied indépendant pour placer son écran (comptez entre 90€ et 200€, du simple au triple écran, sur le site de GT Omega). Il n’existe pas non plus, à l’heure d’écrire ce test, de support pour un clavier et une souris. De même nous pouvons regretter la qualité de la gestion des câbles actuellement fournis, à savoir de simples colliers de fixation, ni efficaces ni esthétiques.
Pour le reste, nous avons pris beaucoup de plaisir à pratiquer ce Titan, un modèle stable sur ses pieds ajustables, confortable avec son siège épais, et qui a su accueillir sans broncher l’ensemble des équipements que nous lui avons présentés. Esthétiquement réussi, avec une peinture assez qualitative, il devrait faire le bonheur des pilotes réguliers et se classe naturellement parmi nos références préférées dans la catégorie des cockpits grand public. Il rate néanmoins de peu la marche des cockpits pro, la faute à quelques éléments qui manquent de praticité et de longévité, mais offre un niveau de prestation remarquable au regard de son tarif maîtrisé, quel que soit le type de volant ou de pédalier que vous comptez installer dessus.
Points forts
- Un bon niveau de rigidité du châssis
- Le support de volant qui ne bouge pas (s’il est serré à fond)
- Le support du pédalier qui encaisse la pression
- S’adapte très bien à toutes les tailles d’adulte
- Un siège confortable avec réglage du dossier
- Le support de levier de vitesses très pratique
- Toute la visserie du volant et des accessoires est fournie
- La place au sol est assez contenue
Points faibles
- Réglage de l’angle du pédalier perfectible et fragile
- La gestion du passage des câbles à revoir
- Pas de possibilité d’avoir frein à main et vitesses en simultané
- Pas de support d’écran intégré
- Pas de stand clavier/souris
Le nouveau cockpit de GT Omega est clairement une réussite. Réussite esthétique et fonctionnelle avec un tube d’acier peint du plus bel effet, offrant au châssis une rigidité suffisante pour se faire oublier en jeu, quel que soit le type de matériel que vous utilisez. Une belle référence pour une utilisation chez soi, en amateur, que l'on soit en recherche de confort ou de performance.