Le site officiel Xbox.com s’est fendu d’un article proposé par Jason Ronald dans lequel il détaille point par point les spécificités de la Xbox Series X. Puissance de calcul, vitesses de transfert de données, streaming et middleware, la Xbox Velocity Architecture n’aura bientôt plus de secret pour vous.
A la manière de Mark Cerny et sa conférence sur le développement de la PlayStation 5 , Jason Ronald en tant que directeur du développement de la Xbox Series X propose de rentrer dans les détails des spécificités de la future console de Microsoft via un article directement publié sur le site Xbox.com, propriété de Microsoft. Dès le début de cet article, Jason Ronald rappelle l’argument massue de cette machine, à savoir son couple de processeurs AMD, Zen 2 pour le CPU et RDNA 2 pour le GPU, pour une puissance brute annoncée à 12 Tflops. De quoi tenir la dragée haute aux supposés 10 Tflops de la PlayStation 5. Ces deux processeurs seront accompagnés de 16 Go de mémoire vive de type GDDR6, dont 10 Go adaptés aux cadences du processeur, à 560 Go/s. C'est suffisant pour éviter toute limitation de ce côté.
L’abandon évident du disque dur au profit du SSD
Parce que les accès mémoire sont de plus en plus volumineux, de par l’augmentation de la taille des textures principalement, les limites de débit imposées par les disques mécaniques ont obligé Microsoft (et Sony) à abandonner cette technologie au profit du SSD. Cette nouvelle génération de mémoire morte, couplée à une interface NVMe, permet d’obtenir des débits beaucoup plus élevés qu’avec les disques durs classiques, de l’ordre de 40 fois. Ainsi, le débit du nouveau disque d’1 To de la Xbox Series X promet une vitesse de 2.4 Go/s de données brutes, alors même que la console permettra d’étendre la capacité de stockage via un port supplémentaire, sans perte de débit (à condition d’utiliser le SSD recommandé). La valeur est impressionnante, mais elle reste inférieure à celle présentée par Mark Cerny lors de la conférence diffusée le 18 Mars, le SSD de la PS5 promettant un débit de 5,5 Go/s.
Microsoft affirme néanmoins qu’avec le jeu des compressions et décompressions, notamment grâce à une accélération matérielle et un nouvel algorithm propriétaire (le BCPack), le débit pourrait atteindre des niveaux similaires à ceux de la PlayStation 5. La démonstration de Jason Ronald se basant sur une compression 1:2 tout à fait théorique, il reste encore à la console à prouver l’efficacité de son système face à sa concurrente.
L’Architecture Xbox Velocity apporte aussi son lot de nouveautés du côté de la gestion du stockage et des entrées/sorties, pour permettre aux développeurs de gérer eux-mêmes la priorité des transferts, la mise en cache, et ainsi limiter au maximum la latence entre une demande de données et sa pleine exploitation. Autre avantage de l’optimisation de ces transferts de données, la nouvelle architecture permettra de libérer de la mémoire vive souvent saturée de textures multiples (la même texture à un niveau de définition différent), celles-ci pouvant être désormais stockées dans le SSD puis transférées dans la RAM uniquement au moment où ce sera nécessaire. Une technologie nommée Sampler Feedback Streaming par l’équipe Xbox.
Le but : de nouvelles expériences vidéoludiques
Avec des accès facilités, la possibilité de prioriser et les vitesses de débit du SSD, l’Architecture Xbox Velocity promet d’ouvrir le champ des possibles aux développeurs. Elimination des temps de chargements, nouveaux game design plus libres en termes de taille et de complexité, nouvelles frontières visuelles, la prochaine génération de consoles de Microsoft devrait profiter pleinement de ces transferts de données accrus. C’est en tout cas la promesse faite par Jason Ronald. Une promesse qui n’est pas sans rappeler celle faite par Mark Cerny en mars dernier, et qui montre que les deux fabricants de consoles restent sur des stratégies relativement similaires.