Logitech rénove timidement son entrée de gamme en proposant un nouveau capteur optique, toujours limité à 8000 dpi, autour d’un design inchangé ayant déjà fait ses preuves pendant de longues années. C’est donc une simple mise à jour des circuits, avec un éclairage désormais multi-zones, qui permet à la G203 LightSync de prendre la place du modèle Prodigy en douceur, sans bonne ni mauvaise surprise. Et c’est déjà pas si mal.

Partageant son châssis et sa coque avec le modèle G305 équipé d’une liaison sans fil, la G203 a tout de la souris de bureautique. Une taille moyenne qui en fait un outil polyvalent, un dos particulièrement reposant, assez plat et amenant le pouce et l’auriculaire à se poser sur le tapis, et un set de fonctions assez léger : une molette cliquable, deux boutons de pouce, un bouton de sélection de la précision et les deux classiques clics principaux. Pas de quoi suggérer un coeur de gamer. En même temps, c’est un coup classique chez Logitech qui, hormis pour les G502 et G903 , a tendance à proposer des design très sobres et épurés, du genre à passer inaperçu sur le tapis du bureau.

Mais cette fois-ci, niveau de gamme oblige, la souris ne propose pas de capteur aux valeurs affolantes comme on en trouve sur la G603 ou la G Pro Wireless , mais un “simple” 8000 dpi optique, d’une génération plus récente que le modèle Prodigy, mais sans augmentation de la résolution. La valeur reste néanmoins largement suffisante pour jouer dans sur écran 4K comme HD, sachant qu’on oscille généralement entre 2000 et 5000, même dans les FPS les plus rapides. De plus, la qualité du capteur lui permet de s’en sortir parfaitement sur tapis fin ou épais, comme sur la plupart des surfaces, avec le réglage de hauteur de décrochage par défaut. Pour le coup, on est en confiance.

Idem avec le toucher du clic principal ou secondaire, suffisamment sec pour offrir une bonne réactivité en jeu, mais avec un seuil assez élevé pour éviter les déclenchements non désirés. Nous apprécions aussi que la force d’appui soit quasiment la même sur toute la surface du bouton, de telle sorte que toutes les prises en main, reposantes ou dynamiques, soient possibles. Pour le pouce, les deux boutons sont particulièrement fins mais néanmoins faciles à distinguer. Là encore, on peut louer le réglage du seuil comme la réactivité du ressort, alors que leur placement s’adapte bien à la plupart des morphologies. C’est très classique, mais rudement efficace, en jeu comme en bureautique.

Tout aussi classique, la molette cliquable se présente avec une roue en caoutchouc dur aux crans légers, plutôt efficace pour le scrolling mais dont le clic nous semble franchement manquer de répondant. C’est trop mou pour être vraiment utilisable à répétition et l’on n'est pas à l’abri d’un appui involontaire alors qu’on active la rotation. A revoir, donc.

Malgré un poids comparable à celui de la G Pro, le mulot se traîne un peu sur le tapis. La faute d’une part aux doigts qui reposent quasi-obligatoirement sur les côtés, mais aussi à des patins particulièrement fins offrant une glisse correcte, mais insuffisante pour la compétition. On est par exemple assez loin de ce que propose Steelseries avec sa Rival 3 , et si ce résultat suffit largement pour tout ce qui est gestion ou aventure, pour les FPS compétitifs, il faudra monter en gamme chez le fabricant.

La G203 LightSync est accompagnée du logiciel Logitech G Hub et c’est à partir de cette interface désormais connue que l’on accède aux réglages. La gestion des profils est limpide, avec une bonne gestion de l’import/export, et l’ergonomie de l’interface permettra à tous de profiter pleinement des possibilités de la souris. Remapping intégral, macros, jusqu’à 4 niveaux de sensibilités du capteur, et évidemment quelques options pour profiter de l’éclairage à LED désormais multi-point, ce qui permet quelques nouvelles folies en termes d’animations. Tout cela reste très “grand-public” mais néanmoins complet pour la plupart des joueurs, avec en prime la possibilité d’emporter les réglages d’un profil avec soi, dans la mémoire de la souris, sur n’importe quelle machine qui n’aurait pas le logiciel installé.

Vu son prix de 40€, la Logitech G203 LightSync rend une copie honorable, sans mauvaise surprise. La qualité de fabrication est évidente et son utilisation est très agréable. Reste que nous sommes de toute évidence face à une souris bureautique boostée pour le jeu, plus qu’en présence d’une vraie compétitrice. Un résultat qui aurait facilement pu être amélioré avec un molette plus réactive et une glisse plus rapide, deux éléments que l’on trouve dans la gamme de Logitech, mais à des tarifs plus élevés.