Lorsqu’il se rendit disponible en 2015, le premier Project CARS se fit remarquer par l’exigence de sa conduite et les bonnes sensations de pilotage. Sa suite, sortie en 2017, apporta un contenu conséquent ainsi que diverses options pensées pour les néophytes. Avec son Project CARS 3 qui vient d’être annoncé, Slightly Mad Studios veut continuer d’élargir sa cible tout en s'assurant le soutien des passionnés de la première heure.
La bande-annonce de Project CARS 3
Une carrière remaniée, toujours plus d’accessibilité
C’est par l’intermédiaire d’une conférence vidéo que Joe Barron et Matt Fork, de Slightly Mad Studios, nous ont présenté le troisième volet de la série Project CARS fraîchement annoncé. Un épisode résolument tourné vers “les sensations et le sentiment d’immersion du joueur” selon le studio. Pour cela, les développeurs ont totalement repensé leur mode carrière en y insufflant des points d’expérience et une nouvelle structure, comme réclamé par une partie des fans. Elle comporte des épreuves mettant à l’honneur une sélection de bolides (parmi les dix classes présentes), un choix de tracés, mais aussi des règles multiples afin de varier les plaisirs. En effet, le soft de Bandai Namco veut offrir plus de manières de progresser qu’à l’accoutumée en proposant des objectifs à débloquer contre quelques crédits. Ces missions demandent par exemple d’atteindre une vitesse précise ou encore de dépasser un certain nombre d’adversaires dans le but de remporter un peu d’XP. La manoeuvre est destinée à ne jamais forcer l’utilisateur à participer à un championnat qui ne lui conviendrait pas, en lui donnant accès à des défis alternatifs.
Les jeux de simulation automobile ont souvent eu du mal à élargir leur cible du fait de leur genre quelque peu exigeant. Project CARS 3 se veut encore plus accessible que son prédécesseur en s’appuyant sur un cercle vertueux de récompenses. Les équipes de Slightly Mad Studios insistent sur le fait qu’aucune microtransaction n’est au programme : tout se débloque selon les actions du pilote, qui se voit récompensé à la hauteur de sa prise de risques. Ici, le système d’expérience rappelle celui des Forza Motorsport , où chaque aide retirée gonfle un peu plus le multiplicateur d’expérience. Plus le pilote en herbe effectue de courses, plus il gagne de crédits in-game à dépenser aussi bien dans de nouvelles voitures que dans des améliorations de performance. Selon ce que nous avons pu voir, les menus affichés sont clairs et l’interface paraît ergonomique, même lorsqu’il s’agit de passer du temps dans son garage. Les menus liés à l’amélioration de véhicules sont découpés en différentes catégories (pneus, freins, carrosserie, aérodynamisme, injection, transmission, suspensions, etc.) et utilisent un système de coches exposant immédiatement ce qui est amélioré ou non. Des présélections sont à débloquer (sport, course, etc.) afin d’aider le néophyte à s’en sortir rapidement dans ses réglages. Preuve s’il en fallait de cette ouverture faite envers de simples amateurs, le jeu intègre des effets de caméra, certes discrets, qui augmentent la sensation de vitesse.
Personnalisation et multijoueur à gogo
S’il y a des joueurs qui se contentent de parcourir des circuits en affrontant l’intelligence artificielle, d’autres ne participent qu’aux rencontres en ligne. Project CARS 2 dispose d’une communauté encore aujourd’hui assez active, et Slightly Mad Studios compte sur les fans de la franchise pour donner un départ turbo à ce troisième épisode. Désormais, l’utilisateur a le choix entre trois catégories quand il lance le mode multijoueur : “partie rapide”, permettant de se lancer dans un course grâce aux outils de matchmaking, “événement planifié”, donnant accès à des compétitions mises en place par les développeurs à des heures précises pour lesquelles il est possible de lancer des qualifications, et “partie personnalisée”. Enfin, le soft de Bandai Namco intègre un mode asynchrone intitulé Rivals, sorte d’extension des événements communautaires à rotation mensuelle de Project CARS 2. Dans ce mode, le joueur peut participer à des événements journaliers, hebdomadaires et mensuels proposés par le studio. Manette entre les mains, il sera demandé de faire le meilleur temps possible au volant de son bolide, alors que le jeu télécharge de manière dynamique des fantômes à battre. Une façon plutôt lisible et habile de maintenir la pression dans cette lutte au meilleur score.
Afin de mieux impressionner les petits camarades en ligne, Project CARS 3 intègre des options de customisation (déjà vues dans d’autres séries). Là encore, à la manière des Forza, le joueur a la possibilité d’utiliser les couleurs officielles d’un constructeur ou de créer ses propres décorations (par l’intermédiaire de stickers, matériaux, etc.). Pour celles et ceux qui se poseraient la question, oui, les Custom Events de Project CARS 2 sont toujours présents avec leurs lots d’options (nombre de tours, nombre de concurrents, pénalités, entre autres). Au rayon des nouveautés, nous avons pu assister à une course se déroulant de nuit à Shanghai, et une autre se passant à Sao Paulo, berceau du grand prix brésilien. De quoi constater de menus changements du côté du HUD, à l'image des flèches indiquant la position des concurrents situés à l’arrière, et surtout de quoi contempler des graphismes moins ternes que ceux du deuxième volet.
Les intentions de Slightly Mad Studios semblent potentiellement bonnes pour ce Project CARS 3 qui n’a pas peur de froisser les fans en apportant plus d’accessibilité. Il y a évidemment beaucoup d’éléments à vérifier, comme le comportement de l’intelligence artificielle, les dégâts, ou encore les sensations de pilotage. Le titre sortira sur PC (via Steam),PlayStation 4 et Xbox One cet été.