C'est un constat qui se répète à chaque nouvelle génération de consoles : les coûts de développement augmentent. Alors qu'à l'époque de la NES, une équipe de 5 ou 6 développeurs suffisait à produire un titre en six mois, il faut aujourd'hui plusieurs centaines de collaborateurs durant plusieurs années pour mettre au monde un AAA. Ces coûts qui se comptent en dizaines de millions, parfois en centaines de millions, d'euros sont évidemment répercutés sur le prix de vente, mais imposent également une rentabilisation sur le long-terme via la publication des contenus additionnels. Comme l'explique Jim Ryan à nos confrères de GamesIndustry, la PlayStation 5 accentuera un peu plus ce fait pour les grosses productions.

Je pense que, étant donné que la technologie permet à l'aspect graphique d'être plus intéressant et réaliste, les jeux vont devenir légèrement plus exigeants à développer sur le plan humain et sur le capital à investir. Donc, oui, nous pensons qu'il y aura une augmentation des budgets de développement.

Evidemment, pour rentabiliser tous ces jeux, Sony devra faire en sorte de séduire un maximum de foyers avec sa fameuse PlayStation 5. Jim Ryan en est bien conscient et a pour objectif d'atteindre une courbe de ventes encore plus favorable que celle des précédents modèles de la marque. Si la PlayStation 4 a dépassé la barre des 10 millions de ventes en un peu plus de sept mois, celle qui prendra sa suite devra faire mieux afin d'offrir un parc d'acheteurs potentiels plus important aux développeurs.

Nous ne le voyons pas comme une augmentation massive (des budgets de développement) et c'est pour cela que nous voulons aller plus vite que par le passé, pour offrir une base (de consommateurs) fertile que les développeurs pourront utiliser pour rentabiliser leur contenu.

Si nous pouvons rester en rythme avec une probable hausse des coûts de développement, alors l'industrie pourra continuer à prospérer.