Confier la création de jeux vidéo à une intelligence artificielle, un futur plausible que Nvidia illustre à l’occasion des 40 ans de Pac-Man.
Sorti le 22 mai 1980 au Japon, Pac-Man fait partie intégrante de l’histoire du jeu vidéo. Nvidia a décidé de rendre hommage au titre d’une manière étonnante, mais dans l’air du temps. L’entreprise, par le biais de sa branche Nvidia IA, a entrepris de recréer Pac-Man de toute pièce à l’aide de son outil GameGAN. Ce dernier, dont la fin signifie Generative Adversarial Network, fonctionne à l’aide de deux intelligences artificielles. La première génère des séries de données selon un modèle, et la seconde est en charge de les valider pour s’assurer que l’ensemble fonctionne réellement. GameGAN s’est uniquement basé sur les données de 50 000 parties de Pac-Man, elles-mêmes jouées par une autre intelligence artificielle pour recréer le jeu : cela signifie que le code de base du titre n’a jamais été fourni à l’outil.
Le résultat s’avère impressionnant, car très proche du jeu Pac-Man que tout le monde connaît. À une petite nuance près, qui peut amuser : l’IA dont la mission était de jouer au jeu jouait tellement bien qu’elle est morte très peu de fois durant les 50000 parties. Résultat : GameGAN n’avait, en premier lieu, pas assimilé qu’un fantôme pouvait tuer Pac-Man.
Si les intelligences artificielles ne sont pas infaillibles, des outils comme GameGAN pourraient grandement aider les développeurs à accélérer certaines tâches. « Cette recherche met en avant d’intéressantes perspectives pour aider les développeurs à concevoir de nouveaux niveaux, des personnages, et même des jeux complets », estime Koichiro Tsutsumi de Bandai Namco Research Inc., qui a collaboré avec Nivida sur cette expérience. Les perspectives vont même plus loin que le seul univers du jeu vidéo : les technologies intégrées dans GameGAN peuvent également servir dans l’univers du machine learning, des véhicules autonomes et bien d’autres applications.
Utiliser un jeu âgé de 40 ans pour se tourner vers l’avenir du développement, une perspective on ne peut plus symbolique, et il y a fort à parier que Nvidia ne s’arrête pas là.