En cette période de confinement, nombreux sont ceux à se tourner vers les jeux vidéo, notamment en ligne, pour s'occuper et maintenir un contact social. Le site économique Les Echos a pu interroger Anthony Roux, PDG d'Ankama, concernant les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur la fréquentation de leurs jeux et la difficulté de gérer la situation.
Principaux titres d'Ankama, Dofus , Dofus Touch et Wakfu font partie des jeux en ligne qui ont vu leur audience gonfler depuis le début du confinement. "Sur nos quatre jeux en ligne nous sommes passés de 200 000 à 400 000 joueurs par jour, c'est deux fois plus que la hausse habituellement enregistrée en période de vacances scolaires", présente Anthony Roux.
Pour l'entreprise basée à Roubaix, cet afflux soudain est pour le moins difficile à gérer, d'autant plus quand le télétravail est de rigueur pour les employés : "il y a des connexions qui lâchent en permanence, il faut aller sur place (quatre personnes passent tous les jours, ajoute Les Echos). Ou alors cela met les joueurs en liste d'attente pour pouvoir accéder au site et cela fait des mécontents". Précisons qu'Ankama a lancé le serveur Temporis IV de Dofus, particulièrement attendu (60 000 joueurs préinscrits), le 31 mars. Depuis, les maintenances et problèmes techniques se sont multipliés. Une instabilité qui a entraîné le report de la fusion des serveurs Dofus Retro.
Autre conséquence : le développement de leur prochain jeu, Waven , devrait être ralenti. "Impossible de travailler sur le coeur du projet chacun de chez soi, on a besoin d'échanger à plusieurs en équipe", explique le PDG, sachant que sur l'effectif des 250 salariés d'Ankama, seuls 150 sont opérationnels. Remettre la machine en route lorsque la situation sera revenue à la normale s'annonce également complexe selon lui : "c'est comme quand on rentre d'un long congé, on n'arrive pas à se replonger immédiatement dans les projets laissés en plan".
Source : Les Echos
Dofus Retro : Ankama présente sa refonte visuelle "Remastered"