Spécifications | |
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Compatibilité | Switch |
Type de connexion | Directe |
Boutons d’action | 10 |
Sticks analogiques | 2 |
Pad tactile | Non |
Vibrations | Non |
Batterie | Non |
Poids | 154 g |
Pour ceux qui ont un peu de mal avec l’ergonomie de la Switch et qui rêveraient d’avoir la prise en mains du pad Pro de Nintendo en version nomade, Hori a dégainé le Split Pad Pro. Deux éléments indépendants pour remplacer vos JoyCon, avec certes l’épaisseur d’une vraie manette mais aussi quelques gros compromis à accepter niveau fonctions. On fait le point ensemble dans ce test.
Marchands | Prix |
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AMAZON | Disponible au prix de 47,89€ |
E.LECLERC | Disponible au prix de 49,90€ |
FNAC | Disponible au prix de 54,99€ |
S’ils débarquent dans la même boite et ne peuvent être vendus séparément, les deux parties du Split Pad Pro sont bien indépendantes et ne peuvent en aucun cas se réunir pour créer une manette autonome comme les JoyCon peuvent le faire avec leur module central. Connectées à ce module, les deux éléments du Split Pad Pro ne donnent absolument rien et pour cause : ils sont totalement dénués de batterie et dépendent de celle de la console pour fonctionner. Le seul moyen pour en profiter est donc bien avec la Switch “normale” (la Lite n’ayant pas de JoyCon détachables), en mode nomade.
Côté ergonomie, ce Split Pad Pro se présente comme un compromis entre les JoyCon et le contrôleur Switch Pro de Nintendo . Si la plupart des éléments, joysticks, boutons et gâchettes, sont d’une taille comparable à ceux de la manette Pro, nous ne profitons tout de même pas de poignées aussi inclinées, le profil général étant assez plat. De même, la forme de base de la Switch impose des poignées plus courtes et une partie centrale plus imposante, ce qui limite légèrement le confort obtenu. Cependant, difficile de nier l’amélioration conséquente de la prise en main par rapport à celle procurée par les JoyCon, particulièrement quand les heures de jeu s'enchaînent. Sans compter le gain de précision qu’apportent les commandes.
En effet, rien que du côté des joysticks, c’est le jour et la nuit. Là où les JoyCon manquent de grip, d’angle, et d’un chapeau bien large pour être manipulé par le pouce, ceux du Split Pad Pro rivalisent avec les meilleurs. Souples mais suffisamment résistants, ils ne manquent ni d’agilité, ni de précision. Côté croix directionnelle, c’est du même acabit avec un modèle qui rappelle la Onyx du même fabricant. Vu l’utilisation de l’objet dans les jeux Switch, cette croix remplit parfaitement son rôle et ira même sans difficulté se frotter aux jeux de combat ou de plateforme. On notera simplement que sa position la rend moins adaptée aux petites mains d’enfants.
Les boutons principaux sont un peu plus décevants. Un peu trop hauts et proéminents, ils accrochent légèrement lors des déplacements du pouce. Nous apprécions quand même leur point de déclenchement, assez sec et marqué, qui permet de garder une cadence élevée lors des frappes à répétition. On peut en dire autant des gâchettes ZL et ZR, correspondant bien à ce que l’on est en droit d’attendre sur Switch malgré l’absence d’analogique. Par contre, les boutons de tranche sont carrément moins réussis : ils sont difficiles à distinguer des gâchettes, trop mous et avec une grande différence de toucher selon qu’on les actionne d’un côté ou de l’autre.
Hori a ajouté quelques fonctions à son Split Pad Pro. D’abord, deux fonctions Turbo, une par côté, plutôt anecdotiques et qui trouveront difficilement leur intérêt chez la majorité des joueurs. Ensuite une paire de palette sous la manette, assignables à la volée sans logiciel. Un appui sur la touche d’assignation, puis sur celle que l’on veut remplacer, et voilà que l’on a sous l’index un bouton supplémentaire, du genre à nous laisser le pouce droit posé sur la visée du joystick. Pratique, avec une mécanique de touche tout à fait cohérente, sauf qu’il est impossible d’assigner à gauche un des boutons de droite, ce qui limite grandement les possibilités.
Et puis au niveau des fonctions de base, il y a clairement un hic : ici, point de vibrations, HD ou pas d'ailleurs, et point de gyroscope. Et dans des jeux aussi populaires que Zelda : Breath Of The Wild ou Mario Kart 8 Deluxe , ces deux absences sont plutôt remarquées, pour ne pas dire tristement manquantes. Et elles le sont tout autant dans bien d’autres titres de la machine. Peut être était-ce là le seul moyen pour Hori de sortir son Split Pad Pro à moins de 50 euros ? Mais entre ça et l’impossibilité de l’utiliser en manette autonome, on perd tout de même une bonne partie de l’intérêt pour le grand public. Le gain de confort va donc de paire avec une perte de fonctions, ce qui empêche l’accessoire de devenir un incontournable de la Switch à nos yeux.
Points forts
- Un véritable gain de confort dans la plupart des jeux
- Enfin une croix directionnelle de qualité pour cette machine
- Assignation et Turbo à la volée, sans logiciel
Points faibles
- Sans batterie, le Split Pad Pro ne peut pas être autonome
- Pas de vibrations du tout.
- Pas de gyroscope non plus
- Les boutons d’action sont un peu gros
- Les boutons de tranche se démarquent mal des gâchettes
- L’assignation des palette limitée à son propre côté
Voilà un accessoire qui augmente véritablement le confort de jeu de la Nintendo Switch grâce à des poignées plus larges et des boutons de taille standard. Attention cependant, le Split Pad Pro est loin de remplacer les JoyCon au niveau des fonctions. Inutilisables indépendamment, il leur manque aussi les vibrations, le gyroscope, et l’assignation des palettes au delà de leur propre côté. Ca fait beaucoup de compromis à accepter.