Si certains pays comme la Belgique et les Pays-Bas considèrent les loot boxes comme des jeux d'argent et de hasard, il n'existe pas encore de législation les interdisant en France. Pourtant, Valve a déployé hier une mise à jour de Counter-Strike : Global Offensive qui modifie le fonctionnement des caisses du jeu uniquement dans l'Hexagone.
La manière d'ouvrir des loot boxes dans CS:GO a évolué. Désormais, il faut obligatoirement acheter au préalable un objet nommé "scanner à rayons X", vendu à 2,20€ et accompagné d'un skin de pistolet P250 exclusif. Une fois en sa possession, le joueur peut choisir une caisse et dévoiler l'objet qu'elle contient grâce au scanner avant de l'ouvrir grâce à une clé (payante). La particularité, c'est que si le joueur décide de ne pas ouvrir la caisse puisque l'objet ne lui plaît pas, il ne peut tout simplement pas réutiliser son scanner pour une autre caisse. L'intérêt pour le joueur de pouvoir visualiser le contenu d'une caisse avant de l'ouvrir est donc moindre puisqu'il n'a pas la possibilité de se rétracter. Pour Valve, cela apparaît comme un moyen de contourner une éventuelle législation future en France en éliminant la nature aléatoire de l'ouverture de loot boxes. En outre, la firme américaine précise que les joueurs français ne peuvent plus acheter de caisses sur le Steam Community Market, mais sont toujours en mesure d'en vendre.
Tout comme EA, Nintendo, Blizzard ou encore 2K Games, Valve a été pris pour cible par la Comission belge des jeux de hasard et a été contraint de bloquer les loot boxes de CS:GO en Belgique et aux Pays-Bas en juillet 2018. En France, malgré le fait que l'ARJEL (autorité de régulation des jeux en ligne) s'est penchée sur le sujet en novembre 2017, aucune mesure n'a été prise. Rappelons que la condamnation de Valve après son procès perdu face à l'UFC-Que Choisir ne concerne pas les loot boxes, mais notamment la revente de jeux dématérialisés.
CS:GO - présentation de la nouvelle version de Cache