Sans tambour ni trompette, Nintendo vient de sortir une nouvelle version de sa Nintendo Switch. Similaire, en matière de design, au précédent modèle, elle est cependant dotée d’une nouvelle version de la puce Nvidia Tegra X1, moins énergivore. De son nom de code “Mariko”, ce nouveau SoC (System on Chip, soit une puce qui regroupe à la fois unité de traitement de calcul et unité de traitement graphique) consomme, selon les mesures de Digital Foundry presque deux fois moins d'énergie une fois dans un jeu. Une excellente nouvelle pour l’autonomie, qui devrait donc être largement améliorée, sans que le constructeur ait à augmenter la taille de la batterie.

Nous avons donc décidé de faire l’acquisition de cette nouvelle Switch pour faire notre propre test d’autonomie. Avant de continuer rappelons que ce nouveau modèle commence à arriver dans le commerce, au prix de 299,99 euros (pour le moment uniquement disponible chez la Fnac, Cultura et Boulanger) et est assez facile à repérer. Le packaging de la nouvelle Switch a en effet un fond rouge, alors que l’ancien est sur fond blanc, comme le montre l'image ci-dessus. De plus, la référence des deux modèles diffère : HAC-001 sur la Switch “originale” et HAC-001(--01) sur la nouvelle. Faites donc bien attention lors de l’achat, même si Nintendo devrait rapidement remplacer l’ancien modèle par celui-ci.

La référence du nouveau modèle de la Switch

Autonomie : de la déception à la très bonne surprise

Lors de la sortie de la Switch en mars 2017, la plupart des tests ont pointé du doigt sa faible autonomie, oscillant entre 2h15 et 6 heures selon le jeu. The Legend of Zelda : Breath of the Wild, titre de lancement de la console, est ainsi particulièrement énergivore et vide la batterie de 4310 mAh en 3 heures au maximum.

Pour ce nouveau modèle, Nintendo annonce une autonomie comprise entre 4h30 et 9h, soit pas loin du double sur certains jeux. Et il faut reconnaître qu’ils ont raison. Pour notre test d’autonomie, nous avons ainsi utilisé Breath of The Wild et avons laissé tourner le jeu avec la luminosité de l’écran au maximum, en y branchant des écouteurs. Nous avons réalisé en même temps ce test sur le premier modèle de la Switch et sur le nouveau, sur le plateau du prélude au début de l’aventure. Le résultat est sans appel : notre ancienne Switch s’est éteinte au bout de 2h16, tandis que la nouvelle a tenu 4h20.

Si l’on se fie encore une fois aux tests de Digital Foundry, la nouvelle version du SoC Tegra X1 installée dans cette Switch consommerait ainsi entre 6 et 8 watts sur Breath of the Wild contre 11 à 12 watts sur l’ancienne. Un écart significatif, qui explique ce gain d’autonomie, alors que la batterie n’a pas changé.

Côté recharge, sachez que les deux chargeurs sont strictement les mêmes et qu'une recharge complète prend toujours environ 3h10.

Une évolution mineure, mais notable

Autre constat intéressant sur ce nouveau modèle : une nette différence de rendu sur l’écran en mode portable. Bien entendu, nous avons toujours affaire à une dalle LCD de 6,2 pouces, affichant une définition de 1280x720 pixels. Mais la calibration semble différente, le rendu étant visiblement plus “chaud” et les blancs ayant tendance à tirer vers le jaune. En l’absence de mesures précises, nous ne pouvons pour le moment pas donner plus de détails, mais c’est un aspect à prendre en compte.

En haut, la nouvelle Switch, en bas, l'ancien modèle.

Au final, cette nouvelle version de la Nintendo Switch ne diffère avec l’ancienne que sur un seul point, mais il est loin d’être négligeable : en parvenant à proposer une autonomie presque doublée, Nintendo règle un défaut majeur de la machine. Pas sûr que cela soit suffisant pour que les possesseurs du premier modèle repassent à la caisse, mais les nouveaux acheteurs peuvent s’estimer heureux.

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