Il semblerait y avoir quelques remous dans le cycle de développement des jeux Call of Duty. Dans un article signé Jason Schreier, Kotaku rapporte que l'opus de 2020, jusqu'il y a peu dirigé par Sledgehammer et Raven Software, aurait changé de main. Treyarch rempilerait ainsi pour concevoir un Black Ops 5.
En s'appuyant sur trois sources proches du dossier, Kotaku décrit un "bouleversement majeur" pour le Call of Duty de 2020 : cette semaine, Activision aurait informé les développeurs que les studios Raven Software et Sledgehammer ne seraient plus en charge de cet opus.
Depuis 2012, Activision adopte un cycle de développement de trois ans pour les trois studios majeurs assignés à la franchise Call of Duty : Treyarch (Black Ops), Infinity Ward (Ghosts, Infinite Warfare) et Sledgehammer Games (WWII, Advanced Warfare). Pour 2020, l'éditeur aurait dès le départ prévu de bouleverser les choses : Raven Software, studio qui sert régulièrement de soutien pour la licence depuis 2010, devait occuper le rôle principal pour travailler avec l'aide de Sledgehammer sur un Call of Duty se déroulant durant la Guerre Froide, probablement au Vietnam. Il y aurait toutefois des tensions entre ces deux studios, dont les employés se seraient fréquemment disputés en travaillant ensemble. Un véritable "désordre", selon deux sources proches du projet. Désormais, les deux studios seraient relégués à un rôle de soutien pour Treyarch et son Black Ops 5. Leurs travaux réalisés ces deux dernières années ne seraient pas entièrement perdus, mais transformés pour le mode campagne de ce nouveau Black Ops, qui planterait ainsi son cadre durant la Guerre Froide. Un titre qui serait cross-gen et dont la sortie coïnciderait avec celle des consoles de prochaine génération, comme le suppose Kotaku.
Pour rappel, l'année 2018 a été pour le moins mouvementée pour Sledgehammer. Le studio a fait face au départ de ses deux cofondateurs, Glen Schofield et Michael Condrey. Ce dernier a depuis rouvert un autre studio sous la houlette de 2K Games, recrutant au passage "des douzaines" d'employés de Sledgehammer, victime d'une véritable hémorragie.
Du côté de Treyarch, après avoir livré Call of Duty : Black Ops IIII en octobre 2018, un jeu qui continue d'être alimenté en mises à jour, le studio basé à Santa Monica se retrouverait ainsi à devoir développer sa suite en moins de deux ans, contre trois habituellement. Kotaku rapporte enfin que si Black Ops IIII s'est bien vendu au départ, il ne se serait pas montré aussi lucratif que prévu par Activision. L'éditeur envisagerait ainsi de proposer une composante free to play pour le Call of Duty de 2019, supposément un nouveau Modern Warfare. Une idée qui diviserait en interne, certains se montrant plus réticents.
Les qualités et défauts de Call of Duty Black Ops 4, résumées en 3 minutes