Rassurez-vous, chers lecteurs, Elite : Dangerous aura bien droit à son test. En attendant, je vous propose de suivre les aventures du Commandant Panthou à travers ce journal de bord roleplay qui tentera de vous livrer progressivement mes impressions sur le titre tout en le distillant sous une couche RP, un élément central à la bonne compréhension d’Elite : Dangerous. Les différentes mises à jour de ce journal arriveront dans les jours à venir, toujours agrémentées de vidéos de gameplay.
Bonjour et merci d'avoir retrouvé une de mes capsules mémorielles. Je me présente, Commandant Panthou, pilote et unique membre d'équipage du SideWinder MK. I, matricule 95YB, mon fidèle vaisseau à l’heure où j’écris ces lignes. Ce que vous venez de trouver là, à travers l'espace intersidéral, est peut-être le seul vestige de mon existence en tant qu'homme libre, voguant selon mon gré à travers les étoiles. Je vais tenter de vous livrer mes impressions sur la vie de pilote puisque c’est celle qui est mienne depuis peu. Si vous vous demandez à quoi ressemble le vieux rafiot qui me sert de vaisseau, vous trouverez ci-dessous les images tirées du fascicule du constructeur, Faulcon DeLacy.
La Formation : Espace 101
Pour bien comprendre l'incroyable vie que j'ai menée durant ces deux derniers mois, il faut que je vous parle de l'académie, là où tout a commencé. Durant mon existence, j'ai eu deux choix : faire la formation de pilote, ce qui m'a toujours rebuté, ou bien partir à l'assaut sans savoir où aller et devenir ainsi un véritable chien fou de l'espace. M’est avis que j'aurais très vite terminé piéton et esclave dans le système Eravate tant mon incroyable ignorance de l'univers, et surtout de la manière dont on doit y agir, était jadis palpable.
Dès mon arrivée à l’académie, j’avais d’ailleurs tenté de faire une présentation vidéo sur ma maigre expérience de pilote novice. Je m'étais alors fait huer par les autres élèves de ma promotion, un charmant souvenir... Frustré par tant de haine et bien conscient que l’apprentissage de cet art qu’est le pilotage nécessitait un peu plus de temps et d’investissement, j'entrepris vite de perfectionner mon maniement du manche. Au mois d'octobre 3300, alors que j'étais enfin prêt à faire partie de la fournée 1.0 de mon école, mes supérieurs me demandèrent de passer l'examen final.
La formation qui, je le croyais alors, m’avait appris l’essentiel de ce qu’il fallait savoir dans l’espace.
Sept catégories furent abordées, qu'il s'agisse du pilotage brut du vaisseau, des tactiques de combat avancé ou des incursions. En bonus, les enseignants me firent passer deux colles supplémentaires, puisque l'appontage à une station et la mise en place des trajets supraluminiques me furent imposés. Je parvins alors à prouver ma valeur et devins un authentique pilote ! En remerciement de mon soutien et de mon avis très positif à l’égard de la formation qui, je le croyais alors, m’avait appris l’essentiel de ce qu’il fallait savoir dans l’espace, mes formateurs m'offrirent un mémo vidéo de mes examens. Voici d'ailleurs les deux cours les plus marquants : l'appontage (disponible plus haut) et le combat avancé (ci-dessous).
A la conquête de l’univers
Fort de mon diplôme et désireux de voler de mes propres ailes, je me rendis alors sur la station Trevithick Dock pour débuter mon aventure. Vous le savez peut-être, puisqu’il s’agit là du b.a.-ba du métier de pilote, mais l’univers comporte plus de 400 milliards de systèmes. Certes, ils ne sont pas tous équitablement intéressants mais une bonne partie vaut clairement le coup si l’on souhaite devenir un pilote émérite connu pour sa faculté à commercer de système en système, pour ses talents de chasseur de primes, ou pour son habileté à explorer les zones afin d’en revendre les précieuses données aux différentes stations. Personnellement, je ne savais pas trop vers quoi me diriger… En l’état, je souhaitais surtout mettre la main sur mon premier vaisseau !
J’avais fait l’acquisition d’un SideWinder, offert par un de mes professeurs. Un bien beau cadeau puisque sa valeur à l’achat est de 32.000 crédits. Certes ce ne sont pas les 143.000 crédits d’un Viper MK. III spécialisé dans le combat, et encore moins les 147 millions de crédits que coûte le nec plus ultra du vaisseau multifonction : l’Anaconda. Allez, juste histoire de vous faire baver, voilà en images ces deux bijoux que j’espère pouvoir m’acheter un jour, suivant l’évolution de ma carrière. Vous noterez d’ailleurs l’habile référence du constructeur du Viper MK 3 qui l’a nommé comme un des vaisseaux de la série Battlestar Galactica, un space opera vieux de plus de 13 siècles…
La dure réalité me mit une claque en pleine poire : on ne peut rien sans argent.
Après être monté à bord de ce SideWinder immatriculé 95YB, j'ai pu explorer les opportunités offertes par la station. Customisation de mon vaisseau, achat de nouveaux modèles, commerce de matières premières, missions de mercenariat ou de livraison : un nouveau monde s'offrait à moi. Malheureusement, la dure réalité me mit une claque en pleine poire : on ne peut rien sans argent. Fort de ce constat, j'ai alors accepté mes premières missions, celles où le risque était minimum et durant lesquelles on me demandait de livrer de l'aluminium ou du cuir dans des stations à quelques années-lumière de distance. Motivé et sûr de moi, je mis le moteur sur ON et pris en main les commandes en tentant de me souvenir correctement du maniement des HOTAS à l’académie.
Phares du vaisseau, trains d’atterrissage rentrés, poussée verticale pour sortir de la plate-forme, faible pression sur la manette des gaz pour se diriger vers la sortie de la station, attribution progressive de l’énergie vers les moteurs...
Très vite, la routine de sortie de station me revint en tête : phares du vaisseau, trains d’atterrissage rentrés, poussée verticale pour sortir de la plate-forme, faible pression sur la manette des gaz pour se diriger vers la sortie de la station, attribution progressive de l’énergie vers les moteurs, esquive d’un autre pilote qui souhaitait rentrer à Trevithick Dock, le train-train jusqu’au moment où l’on passe le fameux halo bleu, qui sert ici de jonction entre l’espace et la civilisation… Sortir de cette station fut comme plonger dans l’océan, là où règnent le calme, le vide et sa noirceur la plus totale. Mes ordinateurs de bord, très complets, me permirent bien assez tôt de me rendre compte que la formation ne m’avait appris qu’une infime partie de l’expérience de pilote.
Sans plus attendre, j’activai mon Voice Attack qui permet le contrôle des fonctions du vaisseau grâce aux commandes vocales, et fixai le cap sur une station rudimentaire à 6 années-lumière de là. Une fois ma destination établie, le MKI engagea le moteur de saut HyperSpace, un des trois modes de déplacement dans l’espace avec l’usage simple de la puissance des moteurs, et le SuperCruise qui, bien qu’étant largement plus véloce, ne permet pas d’atteindre rapidement des systèmes éloignés. Les frissons procurés par l’HyperSpace me rappelèrent ceux éprouvés lors de ma formation et ce fut avec grand plaisir que j’atteignis ma destination, demandant au passage la permission d’apponter à la station.
Voilà donc comment ma vie de pilote a commencé. Et c'est ainsi que s'achève ce premier journal de bord.