Next Level Racing est une marque australienne qui développe depuis des années des cockpits pour le vol ou pour la course, ainsi que des systèmes motorisés dynamiques pour en améliorer les sensations. Compatible avec les volants et pédaliers des marques Thrustmaster, Logitech, Fanatec et autres, ce F-GT que nous testons aujourd’hui se positionne autour des 500€, dans le milieu de gamme de la marque, face au GT Omega Titan que nous avons déjà testé ici. Plus compact, plus évolutif, saura-t-il offrir le confort et la rigidité nécessaires pour ce genre d’activité ?

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Caractéristiques du F-GT

Montage : Deux positions pour le prix d’une

Comptez une heure, tout seul, pour monter le F-GT en partant de son énorme carton (de près de 40 kg), avec les outils fournis par le fabricant. L’exercice demande un peu de patience et une bonne lecture de la notice qui, pour certaines étapes, aurait mérité quelques explications supplémentaires, mais se montre plutôt efficace dans l’ensemble. Comptez aussi sur un peu de place et une bonne protection du sol, le cockpit étant grand et fait intégralement de métal, avec des pièces qui pourraient facilement abîmer un parquet ou un sol stratifié lors des différentes manipulations.

A près de 80% du montage, la notice vous propose deux alternatives : monter le cockpit en position GT avec le siège redressé, ou en position F1 avec le dossier bien plus en arrière. Evidemment, rien n’empêche de jouer à un jeu de F1 en position GT et inversement. Le choix est clairement conditionné par vos propres sensations, la hauteur de votre écran, et peut être aussi votre taille à vous. En effet, en position GT, le F-GT peut accueillir des joueurs entre 1m50 et 1m85, là où la position F1 se destine plutôt à une fourchette entre 1m60 et 1m90. Dans les deux cas, le cockpit n’est pas adapté aux enfants qui auront bien du mal à atteindre les pédale et à prendre le volant en mains tout en ayant le dos appuyé contre le dossier. Pour eux, visez plutôt le NitroKart de Oplite.

Réglages : Facile de créer sa position idéale

Les réglages proposés par le F-GT sont nombreux, et ce sans passer par la case des options. Du côté du siège, vous trouverez un système de rails contrôlé par une manette sur le côté gauche, avec une translation de 15 centimètres d’avant en arrière. Si le système n’est pas tout à fait équivalent à ce qu’on trouve sur un GTOmega Titan ou sur une vraie voiture à réglage mécanique, il fonctionne plutôt bien en position GT.

En position F1, il faudra enlever le poids de votre corps pour éviter de partir complètement en arrière puisque le rail est posé au siège et non sur la partie horizontale du châssis. Dans ce cas, difficile de lutter contre la gravité. Vous noterez donc qu’il n’y a pas de réglage de l’angle du siège en dehors des modes F1 et GT. Le dossier propose néanmoins 3 angles, avec un système de vis à molette à retirer de chaque côté pour passer d’une position à l’autre. On a vu plus rapide, mais ça fonctionne bien.

A la manière du dossier, le pédalier propose lui aussi 6 positions d’angle réglables par vis, mais cette fois-ci sans molette. Il faudra donc sortir les outils, en l’occurrence une paire de clés, pour passer le pédalier d’une position horizontale jusqu’à un angle de presque 45°. A celà s’ajoutent deux glissières par côté, serrées par vis Allen, pour régler la profondeur du support, avec dépendance de l’angle. A noter que le F-GT ne propose pas de renfort en bout de pédalier, du genre de ceux proposés par le GTTRACK de la même marque , ce qui joue forcément sur la rigidité. Mais nous y reviendrons.

Le F-GT se démarque des modèles tubulaires par ses possibilités de réglages au niveau du volant. On commence par la partie basse du support, qui peut être déplacée d’avant en arrière de 15 centimètres, avec outils. Les deux tiges montantes proposent elles aussi un réglage de hauteur, par crans et glissières. Enfin, la plaque de support offre une rotation avec 5 crans. Il y a donc là de quoi positionner son volant avec précision, pour peu que l’on prenne le temps de sortir la clé Allen.

Enfin, le levier de vitesse / frein à main, peut trouver sa place sur le module dédié inclus, amovible, légèrement réglable latéralement et en profondeur, et qui peut se placer indifféremment à droite comme à gauche. Et dans l’ensemble, le F-GT propose autant de réglages que le GTTRACK, ce qui devrait permettre à tous de trouver une position confortable, avec précision si on accepte de sortir quelques outils.

Confort et performance : Une bonne rigidité globale malgré quelques souplesses

Commençons par aborder la question du confort. Avec son fauteuil très fin, bien loin des baquets et sièges GT habituels, le F-GT avait de quoi nous inquiéter quant à sa capacité à nous offrir une bonne assise. Pourtant, cette fine épaisseur, suffisamment dense pour absorber le poids d’un adulte massif, est bien capable de vous accueillir dans de bonnes conditions pendant quelques heures de jeu. Evidemment, ça reste un bon cran en dessous d’un siège baquet bien réglé, notamment au niveau du maintien des épaules, mais globalement, nous sommes satisfaits. Le F-GT est aussi fourni avec un coussin lombaire assez bienvenu en position F1, mais qu'on écartera en position GT.

Le pédalier est donc maintenu par un simple axe et son réglage d’angle, via une pièce mécanique épaisse d’un peu plus d’un millimètre. Ce système offre une rigidité convenable, même avec un pédalier LoadCell ou un gros ressort, mais il faut accepter une souplesse d’un ou deux degrés en bout de course, particulièrement si vous utilisez le cockpit en mode F1, avec le support de pédales très relevé.

Du côté du volant, nous trouvons là aussi une bonne rigidité pour peu que toutes les vis soient bien serrées, de telle sorte que le F-GT est tout à fait conseillé pour des volants puissants comme le GT DD Pro ou le T-GT II, voire les plus gros modèles direct drive, mais avec là encore une petite souplesse avant arrière et latérale, d’à peine quelques degrés. Pas de quoi enlever du plaisir ou de la performance, mais pour le coup la différence se fait ressentir face à un GTOmega Titan, ou face à un modèle en profilé aluminium.

Reste que dans l’ensemble, et que le cockpit soit monté sur pieds ou sur roulettes, le F-GT nous propose une rigidité et un confort tout à fait cohérents, en mode GT comme F1, qui conviendra parfaitement aux joueurs amateurs. Son système en barres métalliques carrées résiste bien aux fortes pressions et il est même possible de faire évoluer son cockpit avec des barres de soutien pour augmenter la tension sur le volant, mais aussi avec un buttkicker. Next Level Racing serait même à l’étude pour adapter ce modèle à ses systèmes dynamiques sur vérins. A voir.

Conclusion : Le choix du multi-positions

A peine moins confortable et rigide qu’un GTOmega Titan, le F-GT met l’avant sur ses nombreux réglages et ses deux positions GT ou F1 pour se positionner en excellent modèle autour de 500€. Il y aurait certes à redire sur certains choix qui imposent de sortir les outils pour passer d’un réglage à l’autre, mais dans sa globalité, le F-GT est un modèle sain qui s’adapte très bien à toutes les morphologies, à tous les volants comme à tous les pédaliers. Pour un tarif largement inférieur au GTTRack de la même marque, le F-GT fait une proposition moins évolutive, à peine un peu plus souple, mais tout à fait cohérente et capable de plaire aux joueurs amateurs, même équipés de gros volants.

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Conclusion