Voici une nouvelle console portable d’un genre un peu particulier : elle vous permet de jouer à tout vos jeux PC n’importe où, dans un format compact. Oui, un peu comme le Steam Deck, mais directement sous Windows. Cette console, c’est la OnexPlayer mini et on l’a testé pendant plusieurs jours.
Sommaire
- OnexPlayer mini : Prix et disponibilité
- Caractéristiques de la OnexPlayer mini
- Design et ergonomie : un grand confort pour les mains
- Un écran lumineux et contrasté, mais pas très fidèle
- Performances : peut (presque) tout faire tourner
- Autonomie : pas mieux qu’ailleurs
- En conclusion : un “Steam Deck” plus compact, avec un catalogue infini
Il y a quelques mois, Valve sortait le fameux Steam Deck, un véritable PC au format console portable. Un produit avec des défauts, mais très séduisants et qui a surtout permis à ce type de machine de se démocratiser. Les “consoles portables/PC” ont plus que jamais la cote, attirant celles et ceux qui veulent prolonger le plaisir de faire partie de la “PC Master Race”, mais en déplacement.
Et de l’autre côté de la planète, en Chine, la concurrence s’organise : nous avons récemment testé l’Aya Neo Next, une console ultra premium sous Windows. Intéressons-nous ici à une autre marque asiatique proposant un concept similaire : OnexPlayer. Spécialisée depuis plusieurs années dans les consoles nomades, la compagnie vient de sortir la OnexPlayer Mini dans une version ”AMD”. Elle a l’avantage de tourner directement sous Windows 11 et il n’y a donc pas de problème de compatibilité.
Oui, vous pouvez lancer vos jeux du Game Pass PC, de Battlenet, de GoG ou encore de l’Epic Game Store dessus. Et ça, c’est un sacré avantage par rapport à un Steam Deck. Même s’il est possible, aujourd’hui, d’installer Windows sur la console de Valve, l’opération reste assez complexe et, surtout, l’expérience n’est pas encore optimale. Ici, c’est une pure “console portable sous Windows” que l’on vous propose.
OnexPlayer mini : Prix et disponibilité
La OnexPlayer mini peut se commander directement sur le site du constructeur OnexPlayer. Il existe plusieurs versions de la console :
- 512 Go : 1259 dollars
- 1 To : 1399 dollars
- 2 To : 1599 dollars
Vous pouvez ajouter un sac de transport pour 29 dollars supplémentaires. À noter que les frais de port depuis la Chine sont gratuits, mais attention aux potentiels droits de douanes.
Par ailleurs, OnexPlayer propose un programme “VIP” facturé 99 dollars, vous permettant d’acheter la OnexPlayer mini 512 Go à 1080 dollars, avec en plus le sac de transport offert. On est donc gagnants.
Caractéristiques de la OnexPlayer mini
Taille d'écran | 7 pouces |
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Type d'écran | IPS |
Définition d'écran | 1280 x 800 |
Taux de rafraichissement | 60 Hz |
Processeur | AMD Ryzen 7 5800U |
Carte graphique | AMD Radeon RX Vega |
Mémoire vive | 16 Go LPDDR5 |
Stockage | 512 Go/ 1 To/ 2 To |
Connectique | 2 USB-C, 1 USB-A, 1 prise jack |
Dimensions | 26 x 10 x 2,5 cm |
Poids | -619 grammes |
Plus que jamais, cette OnexPlayer Mini ressemble à un PC au look de console portable. Elle a en effet tous les composants attendus : un processeur AMD Ryzen 5800U (8 coeurs/16 threads, fréquences jusqu’à 4,4 GHz, TDP jusqu’à 25W), 16 Go de mémoire vive LPDDR4, une puce graphique Radeon RX Vega et 512 Go de SSD en NVMe.
On reste un peu déçus par la puce RX Vega, qui n’est pas de dernière génération. En revanche, le processeur est tout récent. Sachez par ailleurs qu’il existe une version “Intel” de la OnexPlayer mini, dotée d’un processeur Intel Core i7-1195G7 et d’un iGPU Iris Xe.
Le stockage de base à 512 Go est un peu juste si l’on veut installer de gros jeux : un Warzone, un Cyberpunk 2077, un Forza Horizon 5 et vous êtes déjà presque à saturation. Certes, il y a la possibilité de faire l’acquisition d’un modèle à 1 ou 2 To, mais on regrette surtout l’absence de port pour une carte microSD, ce qui aurait permis d’étendre facilement et à moindres frais le stockage
Design et ergonomie : un grand confort pour les mains
Avant de parler de la puissance de la OnexPlayer Mini, intéressons-nous à son design et à son ergonomie. Elle ne s’appelle pas mini pour rien : il s’agit en fait d’une version plus compacte de la OnexPlayer déjà sortie, avec un écran qui passe de 8,4 à 7 pouces. Les dimensions sont donc largement réduites et l’on est sur une console qui n’est pas beaucoup plus longue qu’une Switch, mais qui est toutefois plus épaisse. Ce qui est logique étant donné le système de refroidissement embarqué.
D’ailleurs, puisqu’on en parle, sachez que la OnexPlayer mini gère bien sa ventilation et la température. La console chauffe à des endroits bien précis et cette température n’est jamais gênante lorsque l’on a les mains dessus. Sur un jeu gourmand, le souffle se fait entendre , mais il reste assez discret et, surtout, assez sourd et donc peu gênant. OnexPlayer a même ajouté un bouton “silencieux” qui va quasi couper le bruit de la ventilation, au prix d’une baisse de la performance globale.
La console est en tout cas bien plus compacte que le Steam Deck et est beaucoup plus facile à utiliser à l’extérieur. À titre personnel, je n’ai jamais “osé” jouer au Steam Deck dans le métro, mais je n’ai aucun souci à sortir à la OnexPlayer mini. Encore une fois, elle n’est pas beaucoup plus volumineuse qu’une Switch.
Cette compacité permet surtout une excellente prise en main. La console est suffisamment épaisse pour que les mains soient bien calées dessus, d’autant que plus des grips de chaque côté offrent une excellente stabilité. Du coup, tous les boutons tombent parfaitement sous les pouces et les index. Les sticks asymétriques, façon Xbox, sont d’excellentes qualités et les gâchettes analogiques répondent très bien. Les gâchettes RB et LB sont facilement accessibles et la croix directionnelle est bien intégrée dans le châssis. Le poids de l’ensemble est un peu élevé (587 grammes, un peu moins que le Steam Deck), mais il est très bien réparti et vous pouvez jouer avec pendant plusieurs heures sans souci.
Tout n’est pas parfait pour autant : la console intègre un gyroscope, mais il faut que le jeu le prenne en compte nativement, ce qui est très rare. On aurait bien aimé un système “universel” comme sur le Steam Deck ou la Switch, afin de pouvoir en profiter dans tous les titres et notamment les FPS. Également, le moteur de vibrations sur les gâchettes est particulièrement bruyant tout en offrant peu de sensations. On aura plutôt intérêt à le désactiver.
Si la OnexPlayer est, par définition, une console portable faite pour les jeux PC jouables au pad, il y’a tout de même quelques solutions pour simuler la souris. On trouve ainsi un bouton de raccourci qui permet, via un appui court, de faire apparaitre un clavier virtuel en surimpression et, via un appui long, de passer en mode “souris”. Le curseur va alors se diriger avec le stick gauche, tandis que le stick droit remplace la molette. Les clics gauches et droits se valident avec A et B.
Une fonction pratique pour naviguer assez facilement sous Windows (avec en plus la possibilité de l’utiliser en mode tactile), mais également dans certains types de jeux au rythme posé. On pense notamment à la stratégie au tour par tour ou aux point n’click, qui s'accommodent très bien de ce type de contrôle.
Si on s’intéresse un peu plus à la connectique, on remarque la présence de deux ports USB-C qui servent tous les deux à la recharge. On trouve aussi un port USB-A 3.0, très pratique : vous pouvez y brancher un système de stockage externe, une souris ou un clavier. On trouve également une prise jack. Rien ne vous n’empêche par ailleurs de connecter un hub USB ou un adaptateur HDMI pour brancher la console à un écran. En y ajoutant clavier et souris, vous avez alors un PC complet pour jouer et pour travailler.
En matière de connectivité, la OnexPlayer mini intègre du Bluetooth 5 et du WiFi 6. Vous allez donc pouvoir facilement appairer des écouteurs ou un périphérique de saisie, mais aussi profiter d’un excellent débit si vous êtes équipé en WiFi 6 chez vous.
Un écran lumineux et contrasté, mais pas très fidèle
Abordons maintenant le sujet de l’écran du OnexPlayer mini : ce dernier propose une diagonale de 7 pouces, comme sur le Steam Deck ou la Switch OLED, et profite d’une dalle IPS. Il est bien entendu tactile et affiche une définition de 1280x800 pixels.
Nous avons pu le mesurer avec une sonde et les chiffres sont en demi-teinte. Deux bons points tout d’abord : une luminosité maximale assez élevée (relevée à 390 cd/m2) ce qui va permettre une bonne lisibilité en extérieur, mais aussi un bon taux de contraste de 950:1. Le rendu sera ainsi plutôt “profond” avec des noirs qui ressortent bien.
Cette dalle aurait par contre mérité une meilleure calibration des couleurs : le Delta E s’établit à 6 et la température 8160K. Le premier chiffre représente l’écart entre les couleurs réelles et les couleurs affichées et doit être le plus bas possible (idéalement en dessous de 3). Le second chiffre a une influence sur le rendu général : plus le chiffre est élevé, plus les teintes vont tirer vers le bleu. Il faut idéalement se situer aux alentours de 6500K pour un rendu équilibré. Ici, le chiffre est donc assez élevé et cela peut se voir notamment dans l’interface de Windows 11. En jeu, ce rendu très “froid” est moins gênant.
Performances : peut (presque) tout faire tourner
Tout ça, c'est bien beau, mais est-ce que la puissance est au rendez-vous ? On rappelle que ce type de console, avec une puce graphique intégrée de chez AMD, est censé pouvoir faire tourner des jeux récents en 3D, dans de bonnes conditions, à condition de faire des sacrifices du côté des réglages graphiques.
Le Steam Deck a prouvé qu’il était possible de profiter d’un excellent niveau de performances dans un format portable et c’est la même chose ici : oui, vous pouvez jouer à Elden Ring, à Halo Infinite ou à Call of Duty en mode “console portable”.
Nous avons essayé beaucoup de jeux dessus et nous ne sommes pas déçus. Il faut souvent se contenter de 30 FPS dans les plus gros titres, mais, dans la définition de l’écran, le rendu reste de qualité et la fluidité est là.
Voici le genre de performances que vous pouvez espérer sur des gros jeux, en 1280x800 :
- Elden Ring (bas) : 40-45 FPS
- Cyberpunk 2077 (moyen, FSR activé) : 39-45 FPS
- Halo Infinite (moyen) : 30-35 FPS FPS
- Resident Evil 2 (élevé) : 40-45 FPS FPS
- The Witcher 3 (moyen) : 45-50 FPS
Bien entendu, la OnexPlayer Mini est parfaite pour des jeux moins gourmands, par exemple des jeux indépendants en 2D. Dans ce cas-là, on tourne à 60 FPS sans souci, avec en plus une meilleure autonomie.
La console est également idéale pour tout ce qui est “backlog”, c'est-à-dire ces anciens jeux que vous avez sur Steam ou autre que vous n’avez peut-être jamais lancé. Un gros jeu "ancien" comme Skyrim par exemple, va ainsi tourner sans aucun problème à 60 FPS avec un niveau de détails “moyen”.
Autonomie : pas mieux qu’ailleurs
Sans grande surprise, là où ça pêche, c’est du côté de l’autonomie. Pas de miracle : malgré une batterie intégrée de 12 600 mAh, il est difficile de jouer plus de 2 heures sur un jeu récent et gourmand, mais on peut monter à 4 ou 5 heures sur un titre plus ancien. Ça reste peu par rapport à d’autres consoles portables moins puissantes, mais on peut ici difficilement faire mieux avec le processeur et la puce graphique embarquée.
En conclusion : un “Steam Deck” plus compact, avec un catalogue infini
Le moment est venu de tirer le bilan du bilan de cette OnexPlayer mini : nous avons là une console portable sous Windows, compatible avec un immense catalogue de jeux - c’est un peu le principe du PC - et qui profite d’une prise en tout bonnement excellente. La puissance est là, vous pouvez jouer à des titres récents dans de bonnes conditions et c’est la console idéale pour découvrir ou redécouvrir des jeux plus anciens.
Très honnêtement, après l’avoir utilisé pendant plusieurs jours, j’ai eu du mal à revenir au Steam Deck, surtout en matière de prise en main et de facilité de transport. Cette OnexPlayer mini est, à mon sens, plus séduisante et fait exactement ce que j’attends d'un produit de ce type.
Bien entendu, il y a la question du prix : presque deux fois plus cher que le Steam Deck, la OnexPlayer mini représente un sacré investissement. OnexPlayer reste une petite société et ne peut pas produire en grande quantité pour amortir ses coûts. Mais l'objet reste franchement luxueux et séduisant. Il pourrait bien convaincre celles et ceux qui cherchent un “PC Gaming” au format console portable, sans limitation liée à l’OS.
Conclusion
Points forts
- Une ergnomomie impeccable
- Très bonne qualité de construction
- Puissance au rendez-vous
- Puissance au rendez-vous
- Chauffe et bruit maîtrisés
- Connectique complète
Points faibles
- Autonomie limitée
- Pas de port microSD
- Colorimétrie de l'écran à revoir
- Moteur de vibrations des gâchettes trop bruyant
Note de la rédaction
La OnexPlayer mini est indéniablement une console portable haut de gamme, de par son prix, mais surtout de par la qualité de l’expérience qu’elle délivre. Le niveau de fabrication est impeccable, l’ergonomie excellente et la puissance de l’ensemble permet de jouer à une très large variété de titres dans de bonnes conditions. Son environnement Windows 11 est également un bel atout : vous embarquez avec vous votre bibliothèque Steam, mais aussi Game Pass, GoG, Battlenet ou Epic Game Store. Tout est possible, mais à un certain prix.