Je suis un ignorant, ils veulent un meilleur salaire pour suivre l'inflation et de meilleures conditions de travail (classes réduites car surchargées et d'autres raisons que je ne connais pas.)
Mais en réalité j'ai l'impression qu'ils font chier tout le monde, je n'arrive pas à comprendre comment on peut être de leurs bords si on est concerné par ces grèves.
On prend en otage l'avenir des étudiants, on leur fait perdre du temps et de l'argent, on empêche les parents d'aller travailler normalement car ces derniers doivent trouver un moyen de garder leurs enfants ailleurs (ça a souvent un coût monétaire)
Pourquoi c'est aux parents et élèves de payer pour les enseignants? Ils ont un salaire si minable que ça ?
J'y connais strictement rien et j'assume être complètement ignorant sur le sujet, mon opinion est peut être biaisé du fait que je suis moi même étudiant.
Le problème de l'éducation est le même pour tous les corps de métiers, celui du faites ce que vous voulez scandé à leurs élèves par les professeurs eux-mêmes, qui ne sont pas à même de former leur propre relève et qui chiâlent 20 ans après parce qu'il n'y a pas assez de professeurs, de bâtisseurs pour construire les établissements ou d'ouvriers pour en fournir les matériaux.
La solution est politique et non sociale. Le travail doit être organisé et les jeunes doivent être triés en fonction de leurs qualités et dirigés vers une carrière générale avant de leur offrir un choix
(les grévistes peuvent aller se faire enculer)
Ça niquerait l'économie ça
Le problème principal n'est pas les salaires mais l'organisation du travail imposée par les syndicats. La convention collective favorise abusivement les profs avec de l'ancienneté au détriment de ceux qui rentrent dans la profession.
il y a 23 échelons d'ancienneté pour les profs. Cela fait en sorte que les profs au sommet de leur ancienneté se réservent tout les bons postes en choisissant les classes de bons élèves faciles à enseigner ou encore en se plaçant aux postes administratifs inutiles des commissions scolaires...
Tandis que les diplômés en enseignement se retrouvent avec les classes à problèmes tout en gagnant moins moitié moins. Et la plupart ne se font jamais offrir de postes permanents.
Le résultat c'est que la majorité des diplômés qui rentrent dans l'enseignement quittent la profession avant 5 ans car les conditions sont trop difficiles.
Tout le bras de fer actuel du gouvernement et des profs c'est pour briser ces abus qui entraînent les pénuries de profs au Québec car plus personne en début de carrière ne veut rester prof dans ces conditions.
Le 17 décembre 2023 à 18:31:35 :
Le problème principal n'est pas les salaires mais l'organisation du travail imposée par les syndicats. La convention collective favorise abusivement les profs avec de l'ancienneté au détriment de ceux qui rentrent dans la profession.il y a 23 échelons d'ancienneté pour les profs. Cela fait en sorte que les profs au sommet de leur ancienneté se réservent tout les bons postes en choisissant les classes de bons élèves faciles à enseigner ou encore en se plaçant aux postes administratifs inutiles des commissions scolaires...
Tandis que les diplômés en enseignement se retrouvent avec les classes à problèmes tout en gagnant moins moitié moins. Et la plupart ne se font jamais offrir de postes permanents.
Le résultat c'est que la majorité des diplômés qui rentrent dans l'enseignement quittent la profession avant 5 ans car les conditions sont trop difficiles.
Tout le bras de fer actuel du gouvernement et des profs c'est pour briser ces abus qui entraînent les pénuries de profs au Québec car plus personne en début de carrière ne veut rester prof dans ces conditions.
C'est plus clair maintenant, merci de m'avoir expliqué la problématique en détail
Le 17 décembre 2023 à 18:31:35 :
Le problème principal n'est pas les salaires mais l'organisation du travail imposée par les syndicats. La convention collective favorise abusivement les profs avec de l'ancienneté au détriment de ceux qui rentrent dans la profession.il y a 23 échelons d'ancienneté pour les profs. Cela fait en sorte que les profs au sommet de leur ancienneté se réservent tout les bons postes en choisissant les classes de bons élèves faciles à enseigner ou encore en se plaçant aux postes administratifs inutiles des commissions scolaires...
Tandis que les diplômés en enseignement se retrouvent avec les classes à problèmes tout en gagnant moins moitié moins. Et la plupart ne se font jamais offrir de postes permanents.
Le résultat c'est que la majorité des diplômés qui rentrent dans l'enseignement quittent la profession avant 5 ans car les conditions sont trop difficiles.
Tout le bras de fer actuel du gouvernement et des profs c'est pour briser ces abus qui entraînent les pénuries de profs au Québec car plus personne en début de carrière ne veut rester prof dans ces conditions.
Perspective anti-syndicale, mais pas entièrement fausse.
Le problème ne provient pas des syndicats, mais d'une précédente réforme au début des années 2000, par laquelle les élèves "à problèmes" (de comportement, scolaires, etc.) se sont retrouvé dans les classes "normales", sans que les profs aient des aides quelconques pour compenser cela.
L'erreur de ta perspective antisyndicale, c'est que tu ne demandes pas pourquoi il existe des classes plus difficiles que d'autres. La raison est simple : l'organisation des classes dépend (en grande partie) par les choix patronaux et gouvernementaux. Ce sont ces choix qui ont produit ces classes, ce sont également ces choix qui ont produit l'école à trois vitesse au Québec.
Pour répondre désormais aux arguments anti-travailleurs de l'auteur :
Il s'agit en effet d'une grève, qui vise à déranger, à montrer le rôle essentiel des travailleurs dans la production de valeur. C'est donc normal, par définition, que la grève soit dérangeante.
De plus, la grève des professeurs prend certes place dans l'opinion publique, ou plutôt l'opinion publique est un élément que peuvent considérer les grévistes afin que la pression soit accentuée sur la partie patronale (ici, la dégringolade dans les intentions de vote), néanmoins l'opinion publique favorable n'est pas essentielle à la grève et à sa réussite. En effet, si les travailleurs sont prêts à défier une loi spéciale en refusant en masse de rentrer travailler malgré les conséquences, puisque leur travail est essentiel, comme tu l'as indirectement montré, alors la partie patronale perdra. Si l'ensemble des travailleurs refuse de plier devant la loi, alors celle-ci n'a aucune effectivité, de même que ses conséquences (tous les profs ne seront pas mis en prison, tous les profs ne perdront pas des années d'ancienneté, etc.).
"Les élèves sont pris en otage" => Au contraire!
Le statu quo les prend en otage, il prend en otage leur avenir (bien que je juge que la métaphore de la "prise d'otage" soit particulièrement fausse. La répéter montre uniquement que tu n'as aucun esprit critique et que tu répètes comme un perroquet les déclarations du parti au pouvoir de l'appareil d'État). Perdre quelques jours d'école, ce n'est rien, mais recevoir un enseignement dysfonctionnel à cause des conditions d'enseignement permis par les choix gouvernementaux pendant presque deux décennies, cela affecte véritablement les élèves.
De même, parler uniquement du salaire montre que tu n'as fait que répéter les ouï-dire des médias. À ta décharge, tu tentes d'être informée. Sache alors que la question du salaire n'est pas le problème principal, et que celui-ci consiste essentiellement en la composition des classes.
Par rapport au salaire, sache que la majorité des professeurs fait une dizaine d'heures supplémentaires non payées par semaine pour le bien de leurs élèves.
Le 24 décembre 2023 à 19:36:01 [arashi] a écrit :
Le 17 décembre 2023 à 18:31:35 :
Pour répondre désormais aux arguments anti-travailleurs de l'auteur :
Il s'agit en effet d'une grève, qui vise à déranger, à montrer le rôle essentiel des travailleurs dans la production de valeur. C'est donc normal, par définition, que la grève soit dérangeante.
De plus, la grève des professeurs prend certes place dans l'opinion publique, ou plutôt l'opinion publique est un élément que peuvent considérer les grévistes afin que la pression soit accentuée sur la partie patronale (ici, la dégringolade dans les intentions de vote), néanmoins l'opinion publique favorable n'est pas essentielle à la grève et à sa réussite. En effet, si les travailleurs sont prêts à défier une loi spéciale en refusant en masse de rentrer travailler malgré les conséquences, puisque leur travail est essentiel, comme tu l'as indirectement montré, alors la partie patronale perdra. Si l'ensemble des travailleurs refuse de plier devant la loi, alors celle-ci n'a aucune effectivité, de même que ses conséquences (tous les profs ne seront pas mis en prison, tous les profs ne perdront pas des années d'ancienneté, etc.).
Très bien expliqué, effectivement, l'opinion publique a un impact mineur quant à l'efficacité que la grève peut avoir dans le cas présenté et je doute qu'ils aient des conséquences maintenant que lis tes explications.
"Les élèves sont pris en otage" => Au contraire!
Le statu quo les prend en otage, il prend en otage leur avenir (bien que je juge que la métaphore de la "prise d'otage" soit particulièrement fausse. La répéter montre uniquement que tu n'as aucun esprit critique et que tu répètes comme un perroquet les déclarations du parti au pouvoir de l'appareil d'État).
Je ne répète et ne calque pas mon opinion basée sur les explications officiellement émises, car je suis conscient que la situation n'est pas exposée de manière neutre et impartiale. Je ne perdrais pas mon temps à produire ce topic si j'étais totalement aligné à ce qui a été annoncé, je n'aurais pas de questionnement, seulement du mépris quant aux grévistes. Lorsque je parle de prise d'otage, l'expression est sans doute forte, mais est-elle disproportionnée ? Les élèves ne peuvent pas continuer leur parcours académique et perdent du temps, c'est indéniable que sur le très long terme, cela les impacteront que ce soit au niveau des acquis qu'ils auraient dû développer et au niveau de l'âge auquel ils sortiront des bancs d'école, avec les délais déjà accumulés suite à la pandémie, on peut très aisément deviner qu'un retard supplémentaire est gênant pour eux. Ce n'est pas une prise d'otage à proprement parler, on leur prend néanmoins du temps, je ne vois pas où j'aurais fait un manque de jugement sur ce point puisque c'est réellement le cas.
Perdre quelques jours d'école, ce n'est rien, mais recevoir un enseignement dysfonctionnel à cause des conditions d'enseignement permis par les choix gouvernementaux pendant presque deux décennies, cela affecte véritablement les élèves.
Je t'arrête tout de suite, on est plus à "quelques jours" d'école, nous avons dépassé le mois de grève, évidemment je comprends que c'est une façon de parler, tu sous-entends que "ce n'est rien" comparé à la qualité de l'enseignement médiocre que tu pointes, mais le retard occasionné ne sera très probablement pas rattrapé ("au mieux" tellement condensé que la qualité de l'enseignement sera plus douteuse qu'avant la grève), l'incidence est présente, peu importe la sortie de ce conflit, recevoir un enseignement dysfonctionnel versus, ne pas en recevoir du tout, c'est un peu la situation dans laquelle on se retrouve.
De même, parler uniquement du salaire montre que tu n'as fait que répéter les ouï-dire des médias. À ta décharge, tu tentes d'être informée. Sache alors que la question du salaire n'est pas le problème principal, et que celui-ci consiste essentiellement en la composition des classes.
Encore une fois, je ne répète rien du tout, j'expose mon opinion basée sur des suppositions, oui ce n'est pas forcément la marche la plus logique à faire, mais justement, la seule chose que j'ai répétée tout au long de mon topic est le fait que je suis un parfait inculte sur la question et que je souhaitais qu'on m'éclaire en me donnant des explications. Selon moi, le salaire est évidemment l'enjeu principal de bien des conflits, si ce n'est pas le cas, le rapprochement que j'ai fait était inapproprié, cela n'en reste pas moins l'opinion que j'avais initialement, car j'ose douter qu'elle ne soit pas une part intégrante des négociations actuelles, avoir ce raisonnement ne fait pas de moi un perroquet.
Par rapport au salaire, sache que la majorité des professeurs fait une dizaine d'heures supplémentaires non payées par semaine pour le bien de leurs élèves.
Je n'en était pas au courant et c'est tout à leur honneur. Je pense que tout heure de travail devrait systématiquement être rémunérée.
Pour conclure je peux comprendre que l'enjeu te tient à cœur, tu as fait du bon travail pour m'expliquer dans les grandes lignes l'état du conflit et où j'aurais potentiellement eu tort, cependant j'ai également remarqué que tu as glissé pas mal d'attaques gratuites sans prendre en compte mes affirmations initiales, à savoir que je n'y connaissais rien, prendre ce détail en compte aurait sans doute grandement changé la qualité des échanges qu'ont a eu, je m'excuse à l'avance si tu penses que j'aurais été trop agressif dans mes réponses.
En effet, j'ai été un peu trop rapide dans ma façon de m'adresser à toi, je m'en excuse. À ma décharge, en général, ceux que je vois remettre en question le bien fondé de ces grèves le font généralement avec un apriori idiot sur le sprofesseurs et la grève.
POur en revenir au sujet, je suis déçu que la grève se soit réglée ainsi, bien que je comprenne que les grévistes attendaient la résolution du conflit pour retrouver un salaire, car c'était une occasion historique de mettre en place de grands changements dans l'enseignement public au Québec.
À cet égard, j'ai lu le témoignage d'une professeure qui relatait que son brevet d'enseignement lui était présentement un poids dans sa recherche d'emploi en tant qu'enseignante, car son salaire aurait été trop élevé par rapport à un enseignant non légalement qualifié.