La ministre de la Culture a saisi à plus de sept reprises la justice pour s’attaquer à des articles relatant ses contrats passés avec Renault et des compagnies pétrolières.
La « tata flingueuse » de la vie politique sort ses pistolets contre la presse. Selon nos informations, Rachida Dati, mène actuellement sept procédures au moins contre plusieurs titres. Le Nouvel Obs, Le Canard Enchaîné, Libération… Tous sont dans son viseur, le plus souvent attaqués pour diffamation. « À ma connaissance, c’est une première de la part d’une ministre de la Culture de défendre ses intérêts personnels en s’attaquant à la presse en même temps, juge son opposant Patrick Bloche, premier adjoint à la mairie de Paris et rapporteur de la loi destinée à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias. Il s’agit d’un mélange des genres et d’une dérive démocratique. Avec ces procédures, elle cherche à créer de l’autocensure ou à menacer l’existence même des titres les plus fragiles. » Loin d’être indolores, ces recours peuvent, de fait, coûter cher aux journaux dont les finances ne sont déjà pas toujours au mieux (lire encadré).
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