Où va le Brésil ? 50 millions d’électeurs y ont soutenu, au premier tour, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, arrivé largement en tête avec 46 % des voix, dans le cadre d’une campagne marquée par sa violence verbale et la diffusion massive de fausses informations. « Ce n’est pas seulement un vote lié à la désinformation, ni uniquement un vote de colère et de rejet, c’est aussi un vote d’adhésion à un discours ultra-conservateur qui vise à rétablir les hiérarchies sociales », analyse l’historienne Maud Chirio, spécialiste du Brésil, qui entrevoit un avenir sombre pour le pays et les 97 millions de Brésiliens qui n’ont pas voté pour l’extrême-droite. Entretien.
Des électeurs de Jair Bolsonaro, arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle brésilienne ce 7 octobre, contestent l’étiquette « extrême-droite » apposée ici, en Europe, à leur candidat. Qu’en pensez-vous ?
Maud Chirio [1] : Il n’y a aucun doute, Bolsonaro est très clairement d’extrême-droite, avec même une certaine tonalité fascisante. Cette difficulté à le reconnaître s’explique par le fait que les termes « droite » et « extrême-droite » n’ont quasiment jamais été revendiqués sur la scène politique brésilienne. Ces étiquettes étaient discréditées depuis la transition démocratique et le rétablissement du pouvoir civil à la fin de la dictature militaire, il y a trente ans. Même le régime militaire était peu enclin à utiliser le qualificatif de droite, car la junte prétendait ne pas être politique. Cela ne fait que quelques années que des citoyens se sont ré-appropriés ce mot. Avant, ils préféraient les termes de « patriote », « nationaliste » ou « chrétien », en référence à la défense de certaines valeurs morales.
https://www.bastamag.net/Nous-assistons-en-direct-a-la-fascisation-du-Bresil
Ça rage !
Dans 10 ans c'est la même en France de toutes façons, que les cosmopolites profitent.
Le 10 octobre 2018 à 17:52:11 paolo_betinigo a écrit :
C'est surtout sa politique étrangère que j'attend de pied ferme. J'ai hâte de voir l'une des plus grandes puissances mondiales vouloir exporter la "révolution" en Europe en finançant les partis d'extrême-droite
Lol t'as vu le taux de pauvreté ? et si tu crois que les milieux du pognon a qui il va devoir son pouvoir vont lui permettre de foutre le bordel dans leurs relations commerciales avec le reste du monde
Non c'est pas le genre de régime qui ira faire de l'ingérence en Europe.
Ah par contre en terme de déforestation, massacre des autochtones et cie il risque de se poser
Le problème c'est que démographiquement les blancs sont sur le déclin. L'élection de Bolsano ou de Trump ça me fait penser à toutes ces puissances déclinantes (j'ai en tête la résurgence sumérienne de Ur en -2000 , et plein d'exemple après ça, donc ça date) avec un dernier sursaut avant de changer définitivement de bord ethnique/culturel/religieux.
c'est une vague qui ne s’arrêtera pas, les sociaux libéraux ont fait leur temps, il y a des cycles.
Pour au moins 60 ans on est bon, le retour de l'autorité, de l'ordre et la sécurité
《《"Messieurs, Mesdames, laissez-moi passer, mes fils m'attendent. Mon petit-fils est mignon, vous avez-vu ? Le blanchiment de la race", a déclaré samedi soir devant des journalistes le général Mourao à son arrivée à l'aéroport de Brasilia, selon des propos rapportés par la presse.》》
Le 10 octobre 2018 à 17:52:11 paolo_betinigo a écrit :
C'est surtout sa politique étrangère que j'attend de pied ferme. J'ai hâte de voir l'une des plus grandes puissances mondiales vouloir exporter la "révolution" en Europe en finançant les partis d'extrême-droite
Niveau politique étrangère il va être pro israélien à fond, notamment en déplaçant l'ambassade à Jérusalem et s'aligner sur Washington surtout en ce qui concerne le Venezuela voisin
Après la politique étrangère est clairement pas le sujet qui intéresse les brésiliens je crois
Si ce mec se fait élire c'est parce que les brésiliens sont fatigués de la corruption des partis politiques traditionnels et surtout de la violence extrême qui gangrène le pays (le taux d'homicides explose d'années en années)
Le 10 octobre 2018 à 17:59:10 Legopop94 a écrit :
c'est une vague qui ne s’arrêtera pas, les sociaux libéraux ont fait leur temps, il y a des cycles.
Pour au moins 60 ans on est bon, le retour de l'autorité, de l'ordre et la sécurité
C'est ironique sachant que le parti de Bolsonaro s'appelle le parti Social-Liberal
Le 10 octobre 2018 à 18:03:25 OmegaCentauri a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 17:58:41 Jordan_Peterson a écrit :
Le problème c'est que démographiquement les blancs sont sur le déclin. L'élection de Bolsano ou de Trump ça me fait penser à toutes ces puissances déclinantes avec un dernier sursaut avant de changer définitivement de bord ethnique/culturel/religieux.Il y a énormément de Pardos dans les foules pro-Bolsonaro. Par contre on voit très peu de noirs. Bolsonaro est loin de s'appuyer exclusivement sur l'électorat blanc.
Faut pas voir les choses de manières binaires non plus, je sais bien que nombre de personnes parmi ses électeurs veulent voir que ce qu'elles veulent voir et fermer les yeux sur ce qui les arrange moins, beaucoup espèrent que son authoritarisme permettre de rétablir l'ordre dans ce pays gangréné par la violence qui remplit chaque jour des sites comme theync de video les plus abominables que les autres en provenance de ce pays.
Mais faut pas se méprendre Bolsonaro, c'est aussi un descendant de migrants italiens, pour beaucoup il représente aussi l'espoir de la garantie de la domination culturelle/ethnique européenne dans un pays ou les blancs sont en déclin, face à la démographie/revendication des minorités, et c'est un phénomène global, que ce soit dans les anciennes colonies européennes comme le Brésil ou les USA (qui sont au final des extensions de la culture européenne) ou la vieille Europe.
ce titre
Le 10 octobre 2018 à 17:56:44 frgo71 a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 17:52:11 paolo_betinigo a écrit :
C'est surtout sa politique étrangère que j'attend de pied ferme. J'ai hâte de voir l'une des plus grandes puissances mondiales vouloir exporter la "révolution" en Europe en finançant les partis d'extrême-droiteLol t'as vu le taux de pauvreté ? et si tu crois que les milieux du pognon a qui il va devoir son pouvoir vont lui permettre de foutre le bordel dans leurs relations commerciales avec le reste du monde
Non c'est pas le genre de régime qui ira faire de l'ingérence en Europe.
Ah par contre en terme de déforestation, massacre des autochtones et cie il risque de se poser
L'URSS était arriéré économiquement comparé aux Etats-Unis en pleine Guerre froide, cela ne les empêchaient pas de soutenir farouchement quasiment tous les partis communistes, d'où les nombreuses interdictions et la politique du maccarthysme aux Etats-Unis (et dans pleins d'autres pays occidentaux).
Et le Brésil c'est quand même puissant économiquement, ils sont top 6, ils ont largement les moyens de financer l'extrême-droite en France par exemple. Sachant que ce sera bénéfique pour eux si le RN est élu (on peut penser à des contrats d'armements offerts avec un petit rabais pour remercier Bolsonaro d'avoir soutenu le RN).
Le 10 octobre 2018 à 18:02:00 spinradalicante a écrit :
《《"Messieurs, Mesdames, laissez-moi passer, mes fils m'attendent. Mon petit-fils est mignon, vous avez-vu ? Le blanchiment de la race", a déclaré samedi soir devant des journalistes le général Mourao à son arrivée à l'aéroport de Brasilia, selon des propos rapportés par la presse.》》
Ca vous pose pas de problème quand ils font la même chose ici en appelant les gens à se métisser pour avoir de beaux bambins couleur café au lait
Le 10 octobre 2018 à 17:58:41 Jordan_Peterson a écrit :
Le problème c'est que démographiquement les blancs sont sur le déclin. L'élection de Bolsano ou de Trump ça me fait penser à toutes ces puissances déclinantes (j'ai en tête la résurgence sumérienne de Ur en -2000 , et plein d'exemple après ça, donc ça date) avec un dernier sursaut avant de changer définitivement de bord ethnique/culturel/religieux.
Les Empires en déclin ont tous étés conquis par des puissances extérieures, or, jamais les Etats-Unis ou le Brésil ne seront conquis par des pays du tiers monde
Il n'y aura donc aucun changement de bord ethnique/culturel/religieux puisqu'aucun pouvoir ne peut y mettre un terme aux Etats-Unis ou au Brésil.
Le 10 octobre 2018 à 18:35:36 paolo_betinigo a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 17:58:41 Jordan_Peterson a écrit :
Le problème c'est que démographiquement les blancs sont sur le déclin. L'élection de Bolsano ou de Trump ça me fait penser à toutes ces puissances déclinantes (j'ai en tête la résurgence sumérienne de Ur en -2000 , et plein d'exemple après ça, donc ça date) avec un dernier sursaut avant de changer définitivement de bord ethnique/culturel/religieux.Les Empires en déclin ont tous étés conquis par des puissances extérieures, or, jamais les Etats-Unis ou le Brésil ne seront conquis par des pays du tiers monde
Il n'y aura donc aucun changement de bord ethnique/culturel/religieux puisqu'aucun pouvoir ne peut y mettre un terme aux Etats-Unis ou au Brésil.
Non ils n'ont pas forcément été tous conquis par des puissances extérieurs. C'est venu aussi de l'intérieur, via la démographie. Des exemples comme ça il y en a la pelle.
Le 10 octobre 2018 à 18:39:18 PCGamingWiki a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 18:35:36 paolo_betinigo a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 17:58:41 Jordan_Peterson a écrit :
Le problème c'est que démographiquement les blancs sont sur le déclin. L'élection de Bolsano ou de Trump ça me fait penser à toutes ces puissances déclinantes (j'ai en tête la résurgence sumérienne de Ur en -2000 , et plein d'exemple après ça, donc ça date) avec un dernier sursaut avant de changer définitivement de bord ethnique/culturel/religieux.Les Empires en déclin ont tous étés conquis par des puissances extérieures, or, jamais les Etats-Unis ou le Brésil ne seront conquis par des pays du tiers monde
Il n'y aura donc aucun changement de bord ethnique/culturel/religieux puisqu'aucun pouvoir ne peut y mettre un terme aux Etats-Unis ou au Brésil.
Non ils n'ont pas forcément été tous conquis par des puissances extérieurs. C'est venu aussi de l'intérieur, via la démographie. Des exemples comme ça il y en a la pelle.
Cites des exemples alors pour voir.
Le 10 octobre 2018 à 18:04:47 OmegaCentauri a écrit :
Le 10 octobre 2018 à 18:02:00 spinradalicante a écrit :
《《"Messieurs, Mesdames, laissez-moi passer, mes fils m'attendent. Mon petit-fils est mignon, vous avez-vu ? Le blanchiment de la race", a déclaré samedi soir devant des journalistes le général Mourao à son arrivée à l'aéroport de Brasilia, selon des propos rapportés par la presse.》》
Mogador qui découvre que le métissage dans les pays européens visent à blanchir les nouveaux venus. Au Brésil c'est différent mais ça reste d'une certaine manière la même chose. La plupart des métis brésiliens cherchent à se mettre avec des blancs pour blanchir leur descendance.
.....sans commentaire tu te suffit à toi même
c est différent mais d une certaine manière blabla blourp
C'est très fascisant oui. Outre la nostalgie très forte et assumée de la dictature fasciste des années de plomb on peut noter que Bolsonaro se repose sur deux grands points idéologiques : la lutte contre le "communisme" (inexistant au Brésil) et donc toute la politique de redistrubtion du PT qui avait permis a environ 40 millions de brésiliens de sortir de la pauvreté et libéralisme économique affiché avec un État régalien très répressif envers les mouvements sociaux.
Tout cela en s'appuyant sur deux choses endemiques depuis toujours au Brésil la corruption et la violence.
La corruption est un véritable système de gouvernement. Quand Lula arrive au pouvoir en 2003 il est obligé pour faire passer ses lois sociales de payer ses opposants. On peut lui reprocher de ne pas avoir proposer une réforme politique (ainsi que fiscale et agraire) mais l'aurait il fait il aurait probablement été très vite destitué comme Roussef (qui avait reformé la justice pour lutter contre la corruption).
La violence, elle aussi endémique, fortement lié à la très grande pauvreté, à la très grande violence sociale. Le brésil est un pays de fort contraste socialement et moralement.
Et la force de bolsonaro ça été de construire un récit de manipulation et de fake news pour diaboliser le PT, et apparaitre comme anti système alors qu'il a été membre d'un des parti (le PP) le plus corrompu du Brésil (après celui de Temer le MDB qui est littéralement un parti de mercenaire).
Bref cette glorification d'un fascisme sans ne rien connaitre a la situation réelle du pays c'est proprement hallucinant.
Le 10 octobre 2018 à 23:49:53 oxymel a écrit :
C'est très fascisant oui. Outre la nostalgie très forte et assumée de la dictature fasciste des années de plomb on peut noter que Bolsonaro se repose sur deux grands points idéologiques : la lutte contre le "communisme" (inexistant au Brésil) et donc toute la politique de redistrubtion du PT qui avait permis a environ 40 millions de brésiliens de sortir de la pauvreté et libéralisme économique affiché avec un État régalien très répressif envers les mouvements sociaux.Tout cela en s'appuyant sur deux choses endemiques depuis toujours au Brésil la corruption et la violence.
La corruption est un véritable système de gouvernement. Quand Lula arrive au pouvoir en 2003 il est obligé pour faire passer ses lois sociales de payer ses opposants. On peut lui reprocher de ne pas avoir proposer une réforme politique (ainsi que fiscale et agraire) mais l'aurait il fait il aurait probablement été très vite destitué comme Roussef (qui avait reformé la justice pour lutter contre la corruption).
La violence, elle aussi endémique, fortement lié à la très grande pauvreté, à la très grande violence sociale. Le brésil est un pays de fort contraste socialement et moralement.
Et la force de bolsonaro ça été de construire un récit de manipulation et de fake news pour diaboliser le PT, et apparaitre comme anti système alors qu'il a été membre d'un des parti (le PP) le plus corrompu du Brésil (après celui de Temer le MDB qui est littéralement un parti de mercenaire).
Bref cette glorification d'un fascisme sans ne rien connaitre a la situation réelle du pays c'est proprement hallucinant.
Manque quand même 3 paramètres essentiels au fascisme :
Le culte du chef institutionnalisé
L'idéal collectif nouveau (le libéralisme n'en est pas)
Le parti unique et le totalitarisme d'Etat (t'es fasciste ou t'es ennemi/déviant)
« Nous assistons à la fascisation du Brésil »
C'est plutôt le retour en amerique latine des pions des usa, comme à l’époque des pinochet ou videla, grâce à une génération d’électeurs versatile qui a déjà tout oublié.
Les temps ont bien sur changé, cette fois le pouvoir oppresseur ne se fera plus via l’armée mais via la finance...
Bolsonaro :
(source : wiki, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jair_Bolsonaro )