Je croyais être sorti de ce bourbier... Je me mettais le doigt dans l´oeil jusqu´à l´omoplate. Nous étions à l´entrée du bâtiment, planqués dans une petite remise près du trou creusé par l´explosif. Comptant nos munitions, dans un relatif silence. Au loin, le crépitement mortuaire de fusils résonnait. Bien moins fréquents qu´à notre arrivée. Beaucoup de sang avait coulé ce jour. Un jour à jamais gravé comme la chute de Fox. Le bruit du vent qui effleurait la cime des arbres nous ramenait à la réalité. Nous entendîmes alors un crachotement... Tout le monde se tout instantanément. C´était une voix puissante, venant d’un haut-parleur situé sur le mur derrière nous :
- Un deux, un deux… ceci est un message au dénommé Saldin. Une bonne vingtaine de tes hommes sont ici, à quelques centimètres du canon de mon flingue, enfermés dans la cantine. Si tu es moins lâche que ce que je pense, viens tenter de les secourir. Sinon, si vraiment tu n’es qu’un couard, enfuis-toi comme un voleur.
Notre général se leva d´un bond. Il ramassa son arme, sortit de la remise, et me jeta d´une voix autoritaire :
- Tu viens avec moi !

Je me dressai sur mes jambes, mon Socom à ma taille, sans même savoir pourquoi il fallait que je bouge, alors que mes hommes restaient. Il s´était déjà mis à courir, et je devais obéir à ses ordres. J´étais lieutenant, il était général. La hiérarchie. Je courrais sur ces talons, l´ayant rattrapé je lui soufflai :
- C’est qui ce type ?!
Il marmonna un nom. Un nom que je n’avais pas oublié depuis le temps, qui ne m’inspirait que vengeance.
- Jensen Stackham, l’un des principaux fondateurs de Fox.
Sous le choc, je ralentis quelque peu la cadence. Je ne devais rien dire à Saldin, il voudrait m’éloigner pour éviter que je déclenche une fusillade. Je revins à la réalité, posant une question évidente :
- Pourquoi dois-je venir sans mon unité ?
- J’ai besoin d’un membre de ton équipe pour m’aiguiller et maintenir un contact radio, mais pas de tous. C’est moi qu’il veut voir, et moi seul. De plus ta fille peut nous guider jusqu’à la cantine. Appelle-là d’ailleurs.
Je décrochai ma radio, composant la fréquence de Milla.
- Milla, ici Alex. J’ai besoin que toi et Claire nous disiez comment accéder à la cantine… On a une dernière affaire à régler.
- Attends, on cherche. Tu es où la ?
- Bâtiment C-14… Dortoirs.
J’avais lu la première indication venue.

- Alors prend le prochain couloir sur ta droite, continue jusqu’à un grand bâtiment après une cour. C’est la cantine.
- Merci. A plus tard.
Eteignant la radio, je me remis à courir pour éviter de perdre Saldin. Suivant les instructions, parfaitement exactes, nous arrivâmes devant la cantine après quelques secondes.
Par une lucarne dans la porte, nous vîmes que Stackham était loin d’être seul. Une multitude de types que je ne connaissais pas, contrairement à Saladin au vu de sa réaction. Il y avait aussi des otages, attachés à terre. Sans même me dire un mot, le général entra dans la pièce. Il jeta son flingue par terre, et lui dit, d’une voix sans aucune crainte ni appréhension :
- Alors Jensen… qu’est ce que je peux faire pour toi ?
- Je veux la liste.
- Quelle liste ? Mentit Saldin.
- La liste de tous les membres de Fox. Elle comprend des données plus importantes que vous ne pouvez imaginer. Et selon une de mes taupes, l’un de tes soldats l’a ici même ! En échange de la liste, je libère les otages et te laisse partir. Alors, cette liste ?
- Je ne l’ai pas, répondit sincèrement le général.
Evidemment, elle était en ma possession…
- Très bien, alors…
Il tira une balle dans la tête d’un des soldats des F.L. Saldin ne broncha pas, puis il en tua un autre, et encore un. Au bout du quatrième, il tenta de négocier, lui dit :
- Arrête ! Je ne l’ai pas amenée à Fox ! Je peux appeler mon QG pour qu’ils l’apportent !
Stackham sembla réfléchir, puis exécuta encore un autre homme. J’entrai alors dans la pièce, et déclarai :
- C’est moi qui ai la liste… Stackham.
Il me répondit, d’un ton de mépris :
- Qui es-tu, cow-boy ?
- Peu importe qui je suis.
- Jette ton arme, lentement…

Je m’exécutai, laissant mon pistolet tomber à terre. Je sortis de ma poche une carte mémoire. En fait, c’était la copie de la liste existante. Une protection rendait la carte de base impossible à falsifier, mais dans l’unité nous avions plusieurs véritables génies en informatique.
- Envoie la liste ! dit-il d’un ton autoritaire.
Sans prévenir, je lui lançai la carte, et alors qu’elle était dans les airs, sortit mon deuxième flingue.
Levant mon Socom, je tirai deux coups de feu. Les douilles voltigeaient devant mes yeux, puis retombaient dans un cliquetis sur le sol. Un phénomène inexplicable me stupéfia. Les balles, que j’avais pourtant ajustées avec ma précision habituelle, avaient déviée de leur trajectoire et étaient allées mourir dans le mur opposé de la pièce.
- Et tu pensais vraiment pouvoir m’atteindre ?
Il leva son Colt, tira trois balles. J’avais eu le réflexe de plonger, sans quoi elles se fichaient entre mes deux yeux. La première me frôla le flanc dans un sifflement. Les deux autres atteignirent leur but, et je fus touché, au niveau du nombril. Je m’écroulais sous le choc…

C'est bon, j'ai trouvé, merci de votre coop'.

ah ok quelqu'un a donc joué au jeu

aeerrff rien a voir avec le jeu