Nietzsche fait constamment l'apologie des instincts et appelle l'homme à revenir à ses instincts pour se libérer de la métaphysique. Mais le sentiment religieux, qu'il y a "autre chose" que le monde tel qu'il nous apparaît, est bien un instinct non ? Vu qu'on retrouve cette attitude religieuse chez toutes les civilisations et à toutes les époques. Cette attitude n'est pas apprise mais fait partie de l'homme. A ce titre, un instinct faisant partie de la vie conduirait à nier la vie ? Ca n'a pas de sens.
Ce n'est pas le sentiment religieux qui est une capacité existentielle du vivant humain, c'est la croyance.
Le 10 novembre 2024 à 12:32:48 :
Ce n'est pas le sentiment religieux qui est une capacité existentielle du vivant humain, c'est la croyance.
Comment tu n'étend pas le sentiment en croyance dans le cas de la religion ?
Le 10 novembre 2024 à 15:21:41 :
Le 10 novembre 2024 à 12:32:48 :
Ce n'est pas le sentiment religieux qui est une capacité existentielle du vivant humain, c'est la croyance.Comment tu n'étend pas le sentiment en croyance dans le cas de la religion ?
Le sentiment est un cas particulier de croyance, donc la croyance est plus fondamentale que le sentiment religieux.
La liberté de croire ou de ne pas croire est fragilisée par les non-croyants autant que par les extrémistes, mais une chose est certaine, c'est que croire, c'est se sentir libre de la mort, et qu'au moins, car la vie, il n'y a pas que la mort. Contrer la mort est instinctif, mais l'Homme, et c'est le seul animal, est conscient de la mort. Mais la véritable question est : s'il n'y a rien dans l'au-delà, qu'il n'y a PAS d'au-delà, pourquoi croyons-nous d'une manière si universelle que l'âme existe ? Cette croyance pourrait-elle atteindre un tel poids si elle n'était qu'illusion ? Personnellement, je pense que non. Être libre, c'est avoir une âme.
C'est pas du tout le sujet là VDD je parle d'une éventuelle contradiction dans la pensée de Nietzsche (glorification des instincts ->détestation du sentiment religieux et des arrières mondes -> le religieux relève de l'instinct)
louise salomé a connu freud et nietzsche.
elle explique que freud faisait la distinction pulsion de mort/pulsion de vie mais que chez nietzsche, qui était non-dualiste, il y a avait juste de la volonté de puissance.
nietzsche analyse en long en large et en travers ce sentiment/instinct/affect religieux.
la vie peut se nier elle-même pour une reconnaissance posthume par exemple, ou juste assouvir une soif de pouvoir masquée puisque la morale sert souvent à dominer.
l. salomé considère que l'affect qui a animé toute la vie de nietzsche était cet affect religieux.