Existe-t-il des sous-cultures ? - Une hiérarchie des arts est-elle possible ?

https://www.youtube.com/wom/watch?v=l4KbnyBqW94&t=1000s

Journaliste : "Le rap et les mangas, ça vaut pas l'opéra et la littérature ?"
Onfray : "Bah oui. Astérix c'est pas A la recherche du temps perdu. […] Et pourtant, quand vous regardez le livre qui s'est le plus vendu dans une année, c'est une BD. L'année dernière aussi. L'année d'avant aussi. […] Evidemment... comment voulez-vous faire passer la substance d'un livre dans quelques dessins ?"

L'Elite ne va plus à l'opéra. Ça c'est le délire des classes moyennes désormais. Les petits profs lettrés des universités et autres gens plutôt moyens, à l'image de notre cher Onfray

Existe-t-il des sous-cultures ?

Oui

- Une hiérarchie des arts est-elle possible ?

Théoriquement oui, puisqu'on remarque une différence de qualité nette entre les meilleurs et les pires, et qu'en conséquence, même si on ne se mettra d'accord sur la hiérarchie pour ce qui est du milieu du classement, il se doit d'y avoir un classement.

"Le rap et les mangas, ça vaut pas l'opéra et la littérature ?"

Le rap ça ne vaut pas le reste de la musique.

Le manga est, je pense, une résurgence moderne de choses comme la mythologie, le conte, le roman de chevalerie, et il a tout à fait démontré sa pertinence dans les arts comme le cinéma avant lui. Le théâtre aussi est à la fois littéraire et visuel, et ça ne l'a pas empêché de produire de très belles choses.

Le manga est un art populaire, jeune, mais contrairement au rap, ou au roman-feuilleton, pas un art dénué de sens ou de qualité.

Le 29 octobre 2024 à 00:02:16 :
L'Elite ne va plus à l'opéra. Ça c'est le délire des classes moyennes désormais. Les petits profs lettrés des universités et autres gens plutôt moyens, à l'image de notre cher Onfray

T'avais pas à dire ça on est d'accord

https://youtu.be/KqTAHR36hag

"Le rap et les mangas, ça vaut pas l'opéra et la littérature ?"

ce qui est stupide c'est de mettre en opposition des choses qui ne le sont pas. Et de ne pas tirer le meilleur de chacune de ces choses.

@-Veylox

En quoi le rap serait médiocre par rapport aux autres genres musicaux selon toi ?
Peut-on dire que c'est le ''matériau" même du rap qui corrompt les vertus propres à la musique ? L'argument qu'on retrouve souvent est que l'excès de paroles imposerait son rythme à la mélodie, ce qui expliquerait les très minces différences d'un rap à l'autre, et donc nécessairement l'extrême pauvreté de ce domaine.
Ou bien est-ce autre chose ?

Est-il pertinent de différencier les arts autrement que selon leur qualité ? Par exemple, selon leur apport à la société ? Là où la littérature permet l'alphabétisation de la société, on ne peut pas affirmer cela du manga... cela ferait rire tout le monde. En revanche, il est très probable que les japonais sortent tout un pan de la jeunesse du nihilisme. C'est un bienfait à ne pas négliger.
Et sinon, je te concède que le manga n'est pas, en lui-même, dénué d'intérêt, ne serait-ce que pour la beauté de certaines planches.

Le concept de "sous-culture" est, évidemment, d'une pauvreté redoutable : il vaut donc mieux l'exprimer sous la forme de cette problématique : La hiérarchisation des cultures est-elle possible? Ainsi posée, cette problématique reste cependant particulièrement décharnée ; c'est pourquoi il faut poursuivre l'opération de définition, car notre problématique cache pour le moment, sous son expression lacunaire, deux concepts :

La hiérarchisation quantitative des cultures, et des arts, est-elle possible?

Ou bien

La hiérarchisation qualitative des cultures, et des arts, est-elle possible?

La première définition se pose ainsi : Une culture est-elle, en tout et pour tout, autrement dit en tout contexte, supérieure à une autre? Ainsi clairement posée, la problématique montre son absurdité : La culture française du 21ème siècle n'est évidemment pas adaptée au contexte socio-historique du 16ème siècle, ne pourrait pas y exister. Autre exemple, si la culture française du 21ème siècle permet beaucoup, elle permet également la destruction des conditions d'habitabilité de la Terre, ce que ne permet pas la culture des Guaranis d'Amérique du Sud du 20ème siècle.

On voit par là apparaitre le problème avec la question : elle est absurde, elle impose de sortir de son contexte d'émergence et d'expression des cultures ; autrement dit, elle impose de priver de ses relations fondamentales et explicatives une culture x pour la comparer à une culture y selon le même mode. Mais priver de ses relations une choses, c'est toujours faire advenir l'arbitraire (Par exemple Veylie qui encense le manga, mais pas le rap, car il aime le manga et y trouve des objets culturels de qualité alors qu'il connait peu le rap). C'est également, autre tare, essentialiser une culture, un art, en limitant dangereusement ce qu'est cette culture, cet art.

Nous approchons donc de notre seconde problématique : La hiérarchisation qualitative des cultures, et des arts, est-elle possible? Autrement dit, une culture, une oeuvre d'art, un art diffèrent-ils les uns des autres? La réponse est, évidemment, bien évidemment, mais ce n'est qu'un truisme, oui, par définition même : Ce qui est différent diffère. Est-ce que cette différence, ou plutôt cette comparaison, permet de hiérarchiser ce qui a été comparé? Autrement dit, va-t-on tenter de hiérarchiser Oeidipe d'Ulysse, À la recherche du temps perdu de Persona, le bleu du La, etc.? Cela semble absurde de comparer l'incomparable., précisément l'incomparable.

Revenons à ce que dit Veylie : On remarquerait une différence de qualité (je reformule "de quantité") entre les pires et les meilleurs, bien qu'il ne soit pas possible de dire ce qui est cette différence de quantité. C'est bien embêtant de comparer sans éléments pour comparer...
En réalité, ce que fait Veylie, et tous ceux croyant à la possible hiérarchisation, c'est mélanger abusivement quantité et qualité.

La recherche du temps perdu est évidemment plus riche, plus longue, etc., que Jaja d'Aya Nakamura, mais... cela est évident. Ces deux oeuvres ne visent pas les mêmes fins, n'ont pas les mêmes projets, n'encapsule pas le même monde. Si le monde, l'ethos qu'exprime, convoque et partage La recherche me semblent plus intéressants que ceux de Jaja, et que je souhaite davantage les rendre au partage, rien ne me permet, et mieux rien ne m'oblige, à convoquer la supériorité quantitative de l'un sur l'autre.

En réalité, c'est toujours une question d'expériences : quel type d'expérience veux-je partager, sachant que mon corps n'est pas toujours apte, prêt, en puissance de se confronter à des expériences artistiques expérimentales, et que le soir d'Halloween il peut m'arriver de vouloir vivre l'expérience de la peur, la peur viscérale d'être poursuivi, ou observé, ou etc.

Cette quantification des arts, elle n'est possible que parce que la vie même des oeuvres d'art s'est tellement détaché de la vie habituelle des vivants humains que nous avons perdu de vue cette part qualitative, même si c'est la seule part qui compte et qui fait que nous revenons aux oeuvres.

Le 29 octobre 2024 à 00:02:16 :
L'Elite ne va plus à l'opéra. Ça c'est le délire des classes moyennes désormais. Les petits profs lettrés des universités et autres gens plutôt moyens, à l'image de notre cher Onfray

Cette méchanceté gratuite

Le 31 octobre 2024 à 13:17:01 :

Le 29 octobre 2024 à 00:02:16 :
L'Elite ne va plus à l'opéra. Ça c'est le délire des classes moyennes désormais. Les petits profs lettrés des universités et autres gens plutôt moyens, à l'image de notre cher Onfray

Cette méchanceté gratuite

Pas gratuite.
Intellectuellement ce gars est vide. Un peu comme ses lecteurs pour lesquels il écrit. J'ai lu son La puissance d'exister , un espèce d'étalage de cuistreries Nietzschéenes eco+, mêlé à des éléments autobiographique, où il fait un procès au christianisme en confondant doctrine et les membres eclesiastiques, en prenant des cas isolés de sa vie perso.

Bref une vaste escroquerie. Mais qui va s'en étonner ? Sachant que ses ouvrages sont sur la devanture de chaque librairie au milieu des romans à l'eau de rose pour jouvencelles qui apprécient la littérature pornographique qu'elles lisent dans les chiottes de la BU en se caressant le minou.